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Qualiméditerranée et Vitagora

Un partenariat autour de la viticulture de précision

En juillet dernier,  Qualiméditerranée et Vitagora®  ont signé une convention de  partenariat sur la viticulture de précision.  Celle-ci a pour objectif d’adapter à la viticulture  bourguignonne les nouveaux outils d’aide  à l’exploitation et à la décision que le pôle  languedocien et ses adhérents ont commencé  à développer dans le cadre plus large de  l’agriculture de précision. Ces deux pôles de compétitivité formalisent ainsi deux années de travail et d’échanges qui dépassent largement e périmètre de la viticulture.
Par Publié par Cédric Michelin
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Chaque année, à l’automne, sont organisées à Montpellier les « rencontres Qualiméditerranée ». Le pôle languedocien profite de ces deux journées d’échanges et de débats, auxquelles participent environ 250 représentants, français et étrangers, de la recherche et de l’industrie, pour lancer un appel à manifestation d’intérêt (ami). « Il s’agit d’inciter les entreprises et les laboratoires à proposer des idées, voire soumettre des projets sur une thématique. Lors de la dernière édition de ces rencontres en novembre dernier, l’intitulé de la thématique était Agrotechnologies, Agroéquipements et TIC », rappelle Isabelle Guichard, directrice de Qualiméditerranée. Ce dernier, qui est l’un des rares pôles de compétitivité en France, à s’être positionné notamment sur la viticulture, compte en effet parmi ses adhérents un certain nombre de PME spécialisées dans les TIC et leurs applications à l’agronomie et, plus particulièrement à la viticulture. C’est donc dans ce contexte que ces deux pôles de compétitivité, qui par ailleurs collaborent déjà sur d’autres sujets, ont décidé de resserrer leurs liens autour de la viticulture de précision. «N ous voudrions essayer d’introduire dans la viticulture bourguignonne ces outils qui ont été développés dans un contexte viticole différent », explique Jean-Philippe Gervais, directeur du Pôle technique du Bureau interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB). Celui-ci imagine déjà des outils qui permettraient notamment d’évaluer plus rapidement, et de manière efficace et précise, la maturation du raisin. Il évoque également la possibilité de diminuer les intrants à l’aide de capteurs spécifiques, embarqués ou non. « Nous estimons que les moyens offerts par l’outil tracté, qui est utilisé de manière intensive en Bourgogne, pourraient être optimisés en l’équipant en particulier de caméras, de capteurs et d’un GPS », précise-t-il.

Des outils spécifiques pour mieux appréhender la parcelle



Jean-Philippe Gervais est convaincu que la viticulture de précision va connaître des développements importants au cours de la décennie, y compris dans le vignoble bourguignon, considéré, souvent à tort, comme relativement fermé. La Bourgogne n’a-t-elle pas déjà testé cet été les potentialités de SPECTERRA, un outil d’imagerie satellitaire déjà utilisé sur les très grosses parcelles afin d’aider les viticulteurs à mieux gérer les intrants ? « Si vous ne touchez pas à l’âme du produit mais que vous proposez aux viticulteurs bourguignons de leur fournir certaines clés de compréhension sous la forme d’outils spécifiques afin qu’ils puissent appréhender leurs parcelles de façon plus efficace, le milieu de la viticulture bourguignonne ne peut qu’être favorable à ces évolutions », estime-t-il. D’où l’importance de la convention de partenariat signée entre Qualiméditerranée et Vitagora® qui permet ainsi le rapprochement de deux savoir-faire différents sur un domaine commun, la viticulture. « Nous allons pouvoir échanger davantage, en particulier au sein de groupes de travail spécifiques qui devraient être opérationnels très rapidement afin de pouvoir proposer le lancement de projets dès 2012 », indique isabelle Guichard.