Accès au contenu

Un portail de données numériques au service du monde agricole

Lancée en avril 2017, la plateforme API-Agro a pour objectif de faciliter le partage des données agricoles pour favoriser l’émergence de nouvelles applications bénéficiant aux agriculteurs. 

Par Publié par Cédric Michelin
Un portail de données numériques au service du monde agricole

Avec la production croissante de données numériques, le risque que ces dernières soient séquestrées par un opérateur est important. C’est pour l’éviter que le réseau des Instituts techniques (Acta) a lancé, en partenariat avec l’APCA, un portail de partage de données à destination du monde agricole, API-Agro. « Il s’agit d’un système pour échanger les données, ce n’est pas un espace de stockage. Il permet au propriétaire des données de décider à qui il les confie, à quel prix et pour combien de temps », a précisé Sébastien Windsor, président de l’Acta, à l’occasion d’un petit-déjeuner organisé par la FNSEA sur le thème du numérique, le 14 février. L’objectif est de faciliter le partage des données, leur croisement et donc la création d’applications nouvelles, au service des agriculteurs. Lancée en avril 2017, API-Agro a levé des fonds en novembre et fait entrer de nouveaux partenaires. « Aujourd’hui, 150 jeux de données sont présents sur la plateforme », indique le président de l’Acta.

De nouveaux services 

Les applications concrètes sont multiples. Dans le cadre d’un Hackathon (concours de développement d’applications informatique en un temps limité) organisé en 2017, et qui se tiendra cette année au salon de l’agriculture, plusieurs prototypes ont ainsi été élaborés, comme EPI Agro, qui permet, en agglomérant les données des bulletins de santé du végétal, de connaître le risque de maladie par région de production. Autres exemples, Clé de Sol, qui indique les données du sol les plus proches de la parcelle dans le cadre de prévisions de fumure, ou encore MétéO AD qui donne la possibilité d’agglomérer les données issues de stations météo de marques différentes. D’autres projets ont été menés à leur terme, notamment par Arvalis qui a développé un outil permettant de visualiser, région par région, le risque de chaleur sur le blé. Devant ces potentialités, de nouvelles étapes restent à franchir pour toucher un public beaucoup plus large – fabricants de molécules, centres de gestion, etc. Par ailleurs, « nous allons mettre en place un conseil de surveillance pour que l’évolution d’API-Agro reste dans la philosophie de départ », précise Sébastien Windsor.