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Dégâts de gel en Beaujolais

Un premier état des lieux…

A l’initiative de l’Union viticole 71, une visite a été organisée le 22
mai avec les services de la DDT pour une première estimation
des dégâts dus au gel d’hiver sur le vignoble beaujolais de
Saône-et-Loire. S’il est encore trop tôt pour connaître l’impact
définitif du gel, les dégâts sont réels. Retour sur les
principaux enseignements de cette visite.
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Le groupe de visite constitué de représentants de la DDT et de viticulteurs adhérents à l’Union viticole de Saône-et-Loire du canton de La Chapelle-de-Guinchay ont débuté la matinée sur les hauteurs de Leynes en compagnie du président de syndicat local, Loïc Martin. Les visites se sont poursuivies sur Saint-Amour, La Chapelle-de-Guinchay et Romanèche-Thorins.
Et le constat est sans appel ! Si le nombre de pieds morts du gel est encore relativement restreint, on constate des problèmes de débourrement partiel sur 30 à 50 % des pieds selon les parcelles. Ainsi, comme le soulignaient les viticulteurs présents : « on est sûrs que la récolte 2012 va être fortement impactée » ; « on est sûrs de rien par rapport aux récoltes suivantes ». Il est encore trop tôt pour estimer les conséquences à plus long terme. Présent pour représenter les viticulteurs de Romanèche-Thorins, Robert Bouzereau indiquait de son côté que l’expert de son assurance était passé sur certaines parcelles en moulin-à-vent et avait estimé la perte à venir à 70 %.


Des similitudes entre les secteurs touchés…


Si l’ensemble du vignoble du canton paraît touché, on retrouve des facteurs similaires dans les parcelles les plus affectées. Ainsi, plus les vignes sont âgées, plus elles semblent avoir souffert du gel. La période semble jouer aussi un rôle puisque les vignes qui ont été taillées tôt ont plus souffert du gel. Ainsi, comme l’expliquait Pascal Berthier, président du syndicat viticole de Crêches, « la sève n’était pas totalement redescendue avec la douceur de cet automne, le gel a donc fait éclater les vaisseaux ». Enfin, l’exposition des parcelles paraît avoir joué un rôle aussi puisque les parcelles exposées au nord ou situées dans des secteurs froids et humides ont le plus souffert.

Des coûts supplémentaires pour un vignoble en difficulté…


Aussi l’inquiétude était-elle forte chez les vignerons présents. Pour Pascal Berthier, « on est inquiets par rapport à la récolte à venir, dans un contexte déjà difficile pour le vignoble du Beaujolais », soulignant aussi « que des gens vont décider d’arracher suite aux dégâts de gel et qu’ils n’auront pas les moyens de replanter ». Gérard Trichard, président de l’USC de La Chapelle-de-Guinchay, renchérissait « dans pas mal de cas, on mange de l’argent ; ça ne vaut pas le coup de replanter ».

Les suites à venir de cette visite…


Les services de la DDT ont rappelé qu’il s’agissait en quelque sorte d’une pré-visite visant à se rendre compte de la situation, mais qu’il ne s’agissait pas de la visite officielle de la mission d’expertise telle que prévue dans la procédure calamité. Marc Ezerzer de la DDT a également souligné que le fonds de calamité comprend deux aspects : les calamités liées à une perte de récolte et les calamités liées aux pertes de fonds. La viticulture n’est plus éligible en ce qui concerne les pertes de récolte, mais le demeure pour les pertes de fonds. Si les dégâts sont bien réels et conséquents sur le terrain, il reste encore à définir les possibilités ou non de monter un dossier auprès du fonds de calamité.
Cette visite sur le terrain est donc une première étape, mais ne présage pas d’un soutien éventuel ou non pour les viticulteurs. En conclusion, Robert Martin rappelait qu'« il est sans doute encore trop tôt pour avoir une évaluation fine et définitive des dégâts mais qu’il faudra suivre l’évaluation et refaire un point de situation début juillet ».
Pour toute question, contactez l’Union viticole de Saône-et-Loire, Thibault Laugâa au 03.85.21.30.33.

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