Gel de printemps
Un réchauffement qui fait froid dans le dos
Avec un débourrement précoce par rapport à la moyenne, le cycle
végétatif de la vigne continuait de prendre de l’avance avec les
conditions météorologiques presque estivales, de ces dernières semaines.
les vignerons bourguignons craignaient de revivre un nouvel épisode de
gelée "noire" comme celui dévastateur de 2016 et les terribles nuits des
26 et 27 avril. Si la semaine dernière, plusieurs nuits de suite, les
températures sont descendues sous zéro degré, le vent et le sec ont
limité les dégâts en Saône-et-Loire. Le risque est encore possible
jusqu’au "saints de glace" (11-12-13 mai) théoriquement.
végétatif de la vigne continuait de prendre de l’avance avec les
conditions météorologiques presque estivales, de ces dernières semaines.
les vignerons bourguignons craignaient de revivre un nouvel épisode de
gelée "noire" comme celui dévastateur de 2016 et les terribles nuits des
26 et 27 avril. Si la semaine dernière, plusieurs nuits de suite, les
températures sont descendues sous zéro degré, le vent et le sec ont
limité les dégâts en Saône-et-Loire. Le risque est encore possible
jusqu’au "saints de glace" (11-12-13 mai) théoriquement.
Le 7 avril 2016, le Vinipole Sud Bourgogne à Davayé parlait du changement climatique. Les conclusions des experts allaient dans le même sens : si le réchauffement climatique dans nos vignobles septentrionaux permet d'obtenir régulièrement des vins « plus matures », l’évolution du cycle de la vigne, démarrant plus précocement, augmente le risque de gel au printemps. Quelques jours plus tard, la terrible gelée noire de 2016 venait confirmer cette thèse. En 2017, avec 10 à 15 jours d’avance, la vigne profitait à nouveau de conditions climatiques presque estivales en ce mois d’avril, avec un ensoleillement et des températures exceptionnels. A nouveau, des gelées ont eu lieu la semaine dernière. L’Yonne, le Chablisien et le Chatillonais ont été particulièrement touchés. L’interprofession des vins de Bourgogne estime que 1.500 ha ont subi ce coup de froid. « Ce n’est pas la même gelée noire que l’an dernier, qui était plus une gelée blanche. Il faut donc attendre une quinzaine de jours pour bien évaluer l’intensité des dégâts », explique le BIVB, qui préfère être prudent avant de communiquer publiquement le moindre chiffre, pour ne pas affoler les marchés.
Lundi, les techniciens des chambres d’Agriculture ont effectué leurs "tournées" des parcelles qu’ils suivent dans leur réseau. Du Service Vigne & Vin, Benjamin Alban estime qu’en Saône-et-Loire, « une centaine d’hectares » de vignes ont été « plus ou moins touchés ». C’est dans la Vallée de la Grosne où ont été enregistrées les températures les plus basses, avec près de -5°C. Triste résultat : Bray, Cortambert, Chissey-les-Mâcon puis Cortevaix, La Vineuse et Massy, dans l’autre vallée proche, sont les secteurs ayant subi les plus fortes pertes. Sur l’ensemble du département, le technicien note que toutes les vignes de bas de fond ou sensibles au gel ont partiellement ou totalement été gelées. « Et plus étonnant, quelques vignes sur les hauteurs », où le froid se serait attardé du côté de Pierreclos, Serrières, Berzé ou Sologny.
Alors que de nouvelles gelées étaient attendues cette fin de semaine, avec une humidité plus importante, Benjamin Alban estime que les conditions sèches et le vent ont limité les dégâts. « On s’en sort bien mais nous ne sommes pas au bout de nos inquiétudes » donc. La chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire s’est mise en relation avec celle de la Loire pour étudier les systèmes de lutte antigel. Le BIVB est justement en train d’expertiser un outil d’aide à la réflexion (OAR) pour calculer le coût de différentes solutions (aspersion, ventilation, bougies…) à la bouteille ou à l’hectolitre.
L’Union viticole de Saône-et-Loire invite évidemment tous les vignerons à lui signaler les dégâts induits par cet épisode climatique, en vue de constituer un dossier, pour une éventuelle mobilisation collective auprès des services fiscaux, de l’Etat et des OPA.
Lundi, les techniciens des chambres d’Agriculture ont effectué leurs "tournées" des parcelles qu’ils suivent dans leur réseau. Du Service Vigne & Vin, Benjamin Alban estime qu’en Saône-et-Loire, « une centaine d’hectares » de vignes ont été « plus ou moins touchés ». C’est dans la Vallée de la Grosne où ont été enregistrées les températures les plus basses, avec près de -5°C. Triste résultat : Bray, Cortambert, Chissey-les-Mâcon puis Cortevaix, La Vineuse et Massy, dans l’autre vallée proche, sont les secteurs ayant subi les plus fortes pertes. Sur l’ensemble du département, le technicien note que toutes les vignes de bas de fond ou sensibles au gel ont partiellement ou totalement été gelées. « Et plus étonnant, quelques vignes sur les hauteurs », où le froid se serait attardé du côté de Pierreclos, Serrières, Berzé ou Sologny.
Alors que de nouvelles gelées étaient attendues cette fin de semaine, avec une humidité plus importante, Benjamin Alban estime que les conditions sèches et le vent ont limité les dégâts. « On s’en sort bien mais nous ne sommes pas au bout de nos inquiétudes » donc. La chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire s’est mise en relation avec celle de la Loire pour étudier les systèmes de lutte antigel. Le BIVB est justement en train d’expertiser un outil d’aide à la réflexion (OAR) pour calculer le coût de différentes solutions (aspersion, ventilation, bougies…) à la bouteille ou à l’hectolitre.
L’Union viticole de Saône-et-Loire invite évidemment tous les vignerons à lui signaler les dégâts induits par cet épisode climatique, en vue de constituer un dossier, pour une éventuelle mobilisation collective auprès des services fiscaux, de l’Etat et des OPA.