Un secteur à restructurer
l’élevage est fragilisé. Le Sommet de l'élevage, à Clermont-Ferrand, a été l’occasion
pour Stéphane Le Foll d’annoncer une réunion le 21 novembre entre tous
les acteurs de la filière élevage. Retour.
Une réunion se tiendra le 21 novembre entre tous les acteurs de la filière, y compris la grande distribution, pour discuter d’un cadre contractuel « plus large ». « Comment fait-on lorsqu’il y a une augmentation des coûts de production pour pouvoir la répercuter de manière intelligente ? », interroge le ministre avant de répondre lui-même : « il va falloir discuter avec la grande distribution pour voir comment s’appliquent les accords de mai, comment on partage l’effort. Trop souvent, ceux qui trinquent sont les éleveurs » Des applaudissements dans la salle se font entendre. Pour la DPI et la DPA, Stéphane Le Foll a assuré que des « mesures spéciales » pour le stockage et l’achat de fourrage seront prises lors du collectif budgétaire de l’année prochaine. « Nous aiderons les éleveurs, par les outils fiscaux, à passer des périodes difficiles, sanitaires ou climatiques ».
Future Pac
Au niveau européen, le ministre a rappelé la volonté de la France de maintenir le budget pour la Pac. Mais au delà du budget, il y a la réforme. Et sur ce point, la priorité française sera donnée à la préservation de l’élevage et à la polyculture élevage.
Sur le dossier plus sensible des aides, le ministre de l’Agriculture a affirmé sa volonté de maintenir des aides couplées pour préserver l’élevage. « Le choix de l’agriculteur ne doit pas se faire en fonction des seuls signaux du marché ». Pour Stéphane Le Foll, le salut de la filière passe aussi par son ouverture aux pays méditerranéens. « La France possède 45 % du bassin allaitant d’Europe. Nous avons la capacité d’exporter de la qualité », plaidait-il. A ce sujet, une réunion se tiendra le 16 octobre à la FAO à Rome avec les acteurs du bassin méditerranéen.
Lait : vers un mécanisme de coopération ?
Stéphane Le Foll souhaite une discussion avec l’Europe sur « les mécanismes de coopération et coresponsabilité à l’échelle européenne après 2015 », soit à la fin des quotas laitiers. « Nous avons besoin d’un mécanisme nouveau pour gérer les marchés, besoin de retrouver de la coopération à l’échelle européenne » , insistait-il. Au sein du ministère, des groupes de travail vont être créés pour « améliorer le système contractuel, pour intégrer en particulier la question des coûts de production et revoir les clauses de sauvegarde ». La démarche contractuelle doit être articulée, selon lui, aux niveaux des coopératives, des organisations professionnelles, des instances nationales et des bassins de production. Ces derniers sont très importants pour les « besoins d’identification spécifique », comme c’est le cas pour le lait produit en zone de montagne.