Un service de ramassage en ferme
Ces gains en termes de gestion de l’outil justifieront « une remise de 40 % sur le tarif abattage pour les particuliers », informe Sibylle Le Meur. La prestation de ramassage sera certes payante, mais les 40 % de remise sur la partie abattage permettront tout de même de réduire le coût global (transport + abattage) de l'ordre de 25 %, fait valoir la directrice.
Charges maîtrisées
Cette nouvelle prestation s’inscrit dans la poursuite du processus de redynamisation de l’abattoir. En l’espace de trois ans, l’outil est passé d’un résultat négatif de -86.000 € (2012) à +54.360 € en 2015. « Cela fait deux ans que les comptes sont redevenus positifs et 2016 semble d’ores et déjà partir sur la même lancée », confie Sibylle Le Meur. Ce retour à l’équilibre est le fruit de deux années d'importants efforts de gestion.
A chiffre d’affaires constant, la baisse des charges couplée à une réorganisation du personnel a permis d’atteindre cet ambitieux objectif, sans toutefois toucher à la masse salariale, précise la directrice. En clair, de gros progrès ont été réalisés en termes de management du personnel. Mieux encadrés, mieux considérés, les salariés travaillent plus efficacement, générant au passage des économies d’eau et de gaz et un gain de temps.
Nouveaux clients, nouveaux services
La maîtrise des charges étant assurée, c’est désormais dans la recherche de nouveaux clients que l’abattoir entend mettre les bouchées doubles. Avec l’objectif de faire gonfler le chiffre d’affaires. Pour y parvenir, l’abattoir d’Autun mise toujours sur « la viande de qualité pour se démarquer des industriels », confie Sibylle Le Meur. Le développement des prestations de service est un autre moyen de toucher une nouvelle clientèle, fait-elle valoir. Après le ramassage en ferme, ce pourrait être la livraison des caissettes de viande issue de l’atelier de découpe pour le compte des clients pratiquant la vente directe, imagine la directrice. Elle qui évoque aussi une possible diversification vers la transformation (saucisses, viande hachée…).
Vente directe et halal
En 2015, l’activité de l’abattoir d’Autun avait diminué de 40 tonnes, mais ce recul était surtout le fait d'une baisse d’activité liée à SVA Jean Rosé. Une perte de 80 tonnes qui avait partiellement été compensée par un gain de 40 tonnes sur le reste de la clientèle. De fait, la part des producteurs en vente directe, le circuit court ainsi que le volume de viande halal continuent de prendre de l’ampleur, informe Sibylle Le Meur. Une clientèle que l’abattoir compte renforcer en développant la carte des services proposés.
Nouvelle chaîne d’abattage
Pour une mise en service fin 2018
Le projet de rénovation de l’abattoir d’Autun avance à grand pas. Le maître d’œuvre a été retenu et ce dernier présentera les plans de la nouvelle chaîne d’abattage en septembre prochain à l’occasion de la Foire économique d’Autun, révèle Sibylle Le Meur. La réalisation de ces plans a d’ores et déjà débuté.
Maître d’ouvrage de ce projet de rénovation, la communauté de communes du Grand Autunois Morvan a tenu à ce que l’équipe technique gestionnaire de l’outil soit associée à la conception de ces plans. Une précaution dont se félicite la directrice qui veille à la cohérence technique du futur outil. Ce dernier comprendra une chaîne d’abattage entièrement neuve et prévoit la restructuration de la partie Découpe ainsi que de la bouverie, détaille Sibylle Le Meur. « Tout sera fait selon les dernières normes en vigueur », annonce la directrice. Ce nouvel équipement remplacera définitivement le « matériel obsolète », celui-la même que la commission parlementaire était venue inspecter au printemps dernier. Les travaux devraient débuter mi 2017 au plus tard pour s’achever fin 2018. Ils seront financés par la communauté de communes, le Département, la Région, FranceAgriMer et l’Europe.