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AR Modelages à Melay

Un vrai top modelage

Au cœur du Brionnais, Alain Raquin prouve que l’on peut faire grandir et pérenniser une entreprise de modelage qui participe à la bonne marche des plus grandes sociétés hexagonales. Rencontre.
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Après avoir suivi une formation en menuiserie puis travaillé dans ce domaine, Alain Raquin évolue vers le modelage. Ayant passé une décennie dans la même entreprise, il décide alors de voler de ses propres ailes en créant, le 5 juillet 1995, AR’Modelages, AR pour Alain Raquin. Installée à Melay dans une vieille grange, la société démarre de zéro, avec toutefois un vrai savoir-faire et une spécialisation pointue dans la fabrication de forme de pièces pour réalisation d’outillages. Des modèles et des outillages qui servent à la production de pièces moulées en fonderies ou céramiques. « J’ai débuté avec du matériel d’occasion, se souvient Alain Raquin. Au début, il a été nécessaire de prospecter et de démarcher de potentiels futurs clients. Vingt ans après, nous avons toujours la plupart de ces clients du tout début, à l’image de la Fonderie charollaise, d'Emile Henry, de la Fonderie L’Huillier ou de SFE ».
En deux décennies, l’entreprise a évolué régulièrement. Après avoir embauché son premier salarié au bout de seulement dix-huit mois, Alain Raquin franchit une nouvelle étape en septembre 2002 puisque l’entreprise s’installe dans un bâtiment flambant neuf. « Nous avons alors bénéficié du soutien de la commune, du département et de la région ». Loin d’être un luxe, cette évolution était une obligation pour gérer au mieux les commandes et accueillir dans de bonnes conditions son équipe désormais composée de huit personnes, dont deux dessinateurs-programmeurs. Changement radical en 2003 avec, cette fois, le passage à la fabrication numérique.

A la pointe de la technicité


Tout en gardant son savoir-faire traditionnel, AR’Modelages investit continuellement sur des centres d’usinage, des logiciels et de la formation spécialisée pour répondre au plus près à la demande de ses clients. L’entreprise possède plusieurs cordes à son arc, à commencer par le modelage mécanique. Cela consiste en la réalisation de maquettes, de modèles et d’outillages pour pièces moulées en fonderie (en aluminium, fonte, acier, bronze ou plomb) et de moules pour thermoformage. Les modèles sont réalisés en polystyrène pour les pièces unitaires, en bois et dérivé pour les petites séries, en résine et composite pour les moyennes séries. Le modelage peut être traditionnel (fait main) ou numérique (sur machine). Il est également possible de procéder à un modelage céramique. Les modèles créés sont à destination des entreprises artisanales et industrielles des secteurs culinaires, des tuileries, de la décoration et des fabricants de pièces béton. Là aussi le modelage peut être traditionnel ou numérique. L’une des autres compétences de l’entreprise réside en l’enrobage électronique de batteries, de cartes ou de composants électroniques. Aujourd’hui, le modelage mécanique représente 70 % de son activité, le modelage céramique 25 % et l’enrobage électronique 5 %.
Mais AR Modelages compte bien ne pas s'en arrêter là, alors qu'une nouvelle étape sera prochainement franchie. L’entreprise va en effet voir son atelier s’agrandir d’ici à la fin de l’année, ce qui permettra de séparer les parties traditionnelles et numériques... pour toujours garder une longueur d'avance.



Secteurs d’activités variés


Les secteurs d’activités qui font appel au savoir-faire d’AR’Modelages sont multiples. Cela va du domaine ferroviaire à l’aéronautique en passant par la mécanique, la construction, le médical, les machines industrielles et agricoles, les secteurs minier, pétrolier, culinaire, maritime et même du loisir. Parmi les clients finaux essentiellement français les plus célèbres, on citera pêle-mêle des entreprises telles qu'EDF, Alstom, Areva ou encore Saint Gobain. AR’Modelages a ainsi travaillé sur des modèles destinés à produire des pièces pour le TGV, sur des pare-brise de voitures, des bus électriques, des pièces d’usure de tunneliers, des turbines, des pompes, des turbos de bateau ou encore des pièces pour des sous-marins… « Ce travail nécessite beaucoup de réflexion. Notre travail de conception nécessite de savoir comment œuvre chaque fondeur car chacun a ses propres spécificités. Le plus compliqué est de se mettre à la place de celui qui va utiliser l’outillage. Nous ne savons pas toujours où finissent les pièces sur lesquelles nous travaillons ».

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