Une année 2018 ambitieuse pour l’agriculture française et européenne
Pour l’Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture l’année 2018, qui fait suite à une grande année de changement, doit voir la mise en place des mesures annoncées durant les États généraux de l’alimentation. Les Chambres souhaitent également que cette année la France affirme son ambition pour l’agriculture européenne.

« En 2017 nous avons vu l’économie agricole revenir à la normale après une année 2016 qui avait été catastrophique », a affirmé Claude Cochonneau lors de la présentation des vœux de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture (APCA). Il a également noté que l’année 2017 avait marqué l’histoire du pays avec de nombreux changements politiques ; élection d’un nouveau président, renouvellement de l'Assemblée nationale et États généraux de l’alimentation (EGA), promesse de campagne d’Emmanuel Macron. L’APCA se félicite d’ailleurs de la tenue de ces EGA. Le président de l’APCA retient de ces derniers la mise en lumière de l’intérêt des citoyens pour leur alimentation, la nécessité d’engager un dialogue nouveau avec les consommateurs, mais aussi de communiquer positivement sur l’agriculture. Les Chambres attendent maintenant les lois qui doivent assainir les relations commerciales et permettre aux agriculteurs d’avoir des revenus décents. Les textes devraient être présentés au plus tard le 31 janvier 2018.
500 millions pour l’innovation en agriculture
Cette année, l’APCA espère également voir affluer le début du plan d’investissement pour l’agriculture de 5 milliards en 5 ans. Sur ces 5 milliards, les Chambres voudraient que 500 millions, sur 5 ans, soient alloués à l’innovation. Pour Claude Cochonneau, il est en effet essentiel d’investir dans l’innovation pour faire évoluer l’agriculture et permettre aux agriculteurs de répondre aux attentes sociétales. Les producteurs ne répondront pas aux demandes des consommateurs à n’importe quel prix. Les Chambres ont également insisté sur l’importance d’un retour à la normale de la PAC en 2018, comme promis par le ministre de l'Agriculture. Claude Cochonneau s’est dit inquiet pour l’avenir de la PAC post-2020 suite aux premières déclarations de la Commission européenne, « la simplification de la PAC nous fait peur, nous craignons que cela simplifie le travail de la commission mais pas celui des États et des agriculteurs ». Il redoute également le passage d’une obligation de moyen à une obligation de résultat. Il demande donc à la France de s’engager sur le maintien de la proportion du budget européen alloué à l’agriculture et d’affirmer ses ambitions pour l’agriculture européenne, pour qu’elle ne soit pas seulement autosuffisante, mais aussi exportatrice. Durant ces vœux, il a aussi évoqué le débat en cours sur la carte des zones défavorisées qui risque de créer une ambiance déplorable au sein du monde agricole.