Une année 2018 encore chargée pour l'agriculture de Saône-et-Loire !
Impossible de résumer une année d’activités de la FDSEA de Saône-et-Loire. Des multiples services aux adhérents (juridique, emploi, fioul…) aux actions syndicales, en passant par les dossiers locaux comme nationaux, l’année 2018 a été encore plus chargée que d’habitude avec la tenue des EGAlim et surtout la sécheresse. La mobilisation aura donc été totale et continue. Ce travail explique la confirmation aux dernières élections chambre d’Agriculture pour la liste conduite avec les JA de Saône-et-Loire.

Pour tenter de résumer, chaque Pays mettait en avant une ou plusieurs thématiques, bien que certaines soient communes à tous.
Premier à s’élancer, le Chalonnais autour des questions sur le ruissellement et l’eau. Un important travail a été mené sur les PLUI et Scot avec les services de la chambre d’Agriculture et le Grand Chalon pour le ruissellement. « Notre premier challenge était d’être associé », expliquait Lionel Borey. Le diagnostic n’est pas flatteur après « 40 ans d’urbanisation mais l’agriculture peut contribuer aux solutions », repositionnait le secrétaire général de la FDSEA. La profession se bat maintenant pour obtenir des financements pour de futurs ouvrages, positifs pour l’agriculture et la société. Après que son village ait subit de nombreuses inondations, le viticulteur de Saint-Désert, Pierre-François Goubard regrettait les limites du Grand Chalon qui n’a pas autorité sur la commune voisine, Moroges, d’où ruisselle une partie des pluies. Viticulteur à Buxy, Pascal Cottenceau mettait en garde les élus sur la crainte de multiplication des épisodes de type cévenol et plaidait pour la réalisation « de mini-bassins emmenant l’eau vers de plus grands, sans risque », servant à l’irrigation ou l’abreuvement des bêtes.
Arrachages si ZNT riverain durcie
Le partenariat avec les maires sera « essentiel » sur ce dossier comme sur d’autres. Notamment sur les questions phytosanitaires. Pour le Pays Sud Bourgogne, comprenant Mâconnais, Beaujolais et Clunisois, Françoise Botty constatait que depuis 2013, des dizaines de réunions ont été nécessaires pour expliquer les pratiques de façon « positive ». Mais suite à la pression sociétale et médiatique, la réglementation se durcit. Quid demain des zones de non traitement riverain et comment protéger ces vignes là, questionnait Guillaume Bouchacourt, préoccupé par le mitage et les nombreuses constructions d’habitation au milieu des vignes, chez lui en Beaujolais comme ailleurs. Le responsable environnement à l’Union viticole 71, Marc Sangoy rappelait donc les efforts déjà en place : lutte raisonnée, suppression des CMR des programmes, ou encore la charte des bonnes pratiques agricoles signée avec les services préfectoraux pour engager le dialogue avec les populations dès 2016. Mais il ne cachait pas qu’une telle ZNT « reviendrait à dire d’arracher 800 ha de vignes en Saône-et-Loire, l’équivalent du cru saint-véran », soit 40 millions d’€ de pertes de chiffre d’affaires.
Calamité réglementaire
Faisant le lien entre les deux dossiers, le vice-président de la FDSEA de la Bresse Bourguignonne, Anton Andermatt appelait donc à « anticiper les complications » en participant à la classification des cours d’eau, qui influe aussi sur les zones tampons de non traitement. Cédric Tissot regrettait d’ailleurs que cette vérification des cartes n’ait mobilisé qu’une soixante d’agriculteurs, un nombre trop « faible au vu des enjeux et des désaccords possibles avec l’administration ».
Reste le problème de fond : une réglementation punitive ou qui exclue. La FDSEA de Saône-et-Loire a fait remonter au national le problème du mode de calcul et les critères restrictifs pour obtenir le classement « calamité sécheresse », qui en l’état actuel, pénalisent les exploitations se diversifiant ou en élevage lait chez nous. Autre législation - ou classement - nécessitant beaucoup d’énergie avec les élus, le projet de Parc naturel régional a été mis à l’arrêt puisque menaçant les activités agricoles en place.
Points noirs des sangliers
Derrière, les conséquences négatives peuvent être de plusieurs ordres. Tapant du poing contre les quelques « points noirs » dans le département qui pourrissent les bonnes relations entre agriculteurs et chasseurs, Guy Beauchamps invitait à « traiter les problèmes localement » de sangliers avec les chasseurs. Denis Mathieu déplorait la prolifération des espèces nuisibles et craignait que ce scénario se reproduise à l’avenir avec des espèces protégées (loup, castor…). Vice-président sur le Charolais-Brionnais, Jean-François Lacroix rappelait le soutien du Préfet qui a autorisé une battue administrative « pour faire bouger les choses avec certaines chasses commerciales ». Les risques sanitaires ne faisant que grandir (tuberculose, leptospirose…). « Chasser ou piéger sont des travaux d’utilité publique car ils évitent de contaminer les animaux, les eaux et les humains ». Les friches industrielles étant de plus en plus envahies, la FDSEA effectue un recensement de ces lieux, rajoutait Luc Jeannin, secrétaire général de la FDSEA, « pour tenter de supprimer ces réservoirs ».
Devant les parlementaires et élus du département qu’il remerciait à nouveau pour leur écoute attentive tout au long de l’année, le président de la FDSEA, Bernard Lacour concluait ce tour d’horizon - non exhaustif, loin de là (lire encadrés) – des actions de la FDSEA en rappelant qu’une démocratie et la République ont « besoin de militants et de responsables. A trop avoir voulu affaiblir les corps intermédiaires et les élus, cela vire à la chienlit. Nous sommes là pour travailler ensemble avec les politiques et services de l’Etat et cela restera toujours notre état d’esprit à la FDSEA ».
Une année 2018 encore chargée pour l'agriculture de Saône-et-Loire !

Pour tenter de résumer, chaque Pays mettait en avant une ou plusieurs thématiques, bien que certaines soient communes à tous.
Premier à s’élancer, le Chalonnais autour des questions sur le ruissellement et l’eau. Un important travail a été mené sur les PLUI et Scot avec les services de la chambre d’Agriculture et le Grand Chalon pour le ruissellement. « Notre premier challenge était d’être associé », expliquait Lionel Borey. Le diagnostic n’est pas flatteur après « 40 ans d’urbanisation mais l’agriculture peut contribuer aux solutions », repositionnait le secrétaire général de la FDSEA. La profession se bat maintenant pour obtenir des financements pour de futurs ouvrages, positifs pour l’agriculture et la société. Après que son village ait subit de nombreuses inondations, le viticulteur de Saint-Désert, Pierre-François Goubard regrettait les limites du Grand Chalon qui n’a pas autorité sur la commune voisine, Moroges, d’où ruisselle une partie des pluies. Viticulteur à Buxy, Pascal Cottenceau mettait en garde les élus sur la crainte de multiplication des épisodes de type cévenol et plaidait pour la réalisation « de mini-bassins emmenant l’eau vers de plus grands, sans risque », servant à l’irrigation ou l’abreuvement des bêtes.
Arrachages si ZNT riverain durcie
Le partenariat avec les maires sera « essentiel » sur ce dossier comme sur d’autres. Notamment sur les questions phytosanitaires. Pour le Pays Sud Bourgogne, comprenant Mâconnais, Beaujolais et Clunisois, Françoise Botty constatait que depuis 2013, des dizaines de réunions ont été nécessaires pour expliquer les pratiques de façon « positive ». Mais suite à la pression sociétale et médiatique, la réglementation se durcit. Quid demain des zones de non traitement riverain et comment protéger ces vignes là, questionnait Guillaume Bouchacourt, préoccupé par le mitage et les nombreuses constructions d’habitation au milieu des vignes, chez lui en Beaujolais comme ailleurs. Le responsable environnement à l’Union viticole 71, Marc Sangoy rappelait donc les efforts déjà en place : lutte raisonnée, suppression des CMR des programmes, ou encore la charte des bonnes pratiques agricoles signée avec les services préfectoraux pour engager le dialogue avec les populations dès 2016. Mais il ne cachait pas qu’une telle ZNT « reviendrait à dire d’arracher 800 ha de vignes en Saône-et-Loire, l’équivalent du cru saint-véran », soit 40 millions d’€ de pertes de chiffre d’affaires.
Calamité réglementaire
Faisant le lien entre les deux dossiers, le vice-président de la FDSEA de la Bresse Bourguignonne, Anton Andermatt appelait donc à « anticiper les complications » en participant à la classification des cours d’eau, qui influe aussi sur les zones tampons de non traitement. Cédric Tissot regrettait d’ailleurs que cette vérification des cartes n’ait mobilisé qu’une soixante d’agriculteurs, un nombre trop « faible au vu des enjeux et des désaccords possibles avec l’administration ».
Reste le problème de fond : une réglementation punitive ou qui exclue. La FDSEA de Saône-et-Loire a fait remonter au national le problème du mode de calcul et les critères restrictifs pour obtenir le classement « calamité sécheresse », qui en l’état actuel, pénalisent les exploitations se diversifiant ou en élevage lait chez nous. Autre législation - ou classement - nécessitant beaucoup d’énergie avec les élus, le projet de Parc naturel régional a été mis à l’arrêt puisque menaçant les activités agricoles en place.
Points noirs des sangliers
Derrière, les conséquences négatives peuvent être de plusieurs ordres. Tapant du poing contre les quelques « points noirs » dans le département qui pourrissent les bonnes relations entre agriculteurs et chasseurs, Guy Beauchamps invitait à « traiter les problèmes localement » de sangliers avec les chasseurs. Denis Mathieu déplorait la prolifération des espèces nuisibles et craignait que ce scénario se reproduise à l’avenir avec des espèces protégées (loup, castor…). Vice-président sur le Charolais-Brionnais, Jean-François Lacroix rappelait le soutien du Préfet qui a autorisé une battue administrative « pour faire bouger les choses avec certaines chasses commerciales ». Les risques sanitaires ne faisant que grandir (tuberculose, leptospirose…). « Chasser ou piéger sont des travaux d’utilité publique car ils évitent de contaminer les animaux, les eaux et les humains ». Les friches industrielles étant de plus en plus envahies, la FDSEA effectue un recensement de ces lieux, rajoutait Luc Jeannin, secrétaire général de la FDSEA, « pour tenter de supprimer ces réservoirs ».
Devant les parlementaires et élus du département qu’il remerciait à nouveau pour leur écoute attentive tout au long de l’année, le président de la FDSEA, Bernard Lacour concluait ce tour d’horizon - non exhaustif, loin de là (lire encadrés) – des actions de la FDSEA en rappelant qu’une démocratie et la République ont « besoin de militants et de responsables. A trop avoir voulu affaiblir les corps intermédiaires et les élus, cela vire à la chienlit. Nous sommes là pour travailler ensemble avec les politiques et services de l’Etat et cela restera toujours notre état d’esprit à la FDSEA ».
Une année 2018 encore chargée pour l'agriculture de Saône-et-Loire !

Pour tenter de résumer, chaque Pays mettait en avant une ou plusieurs thématiques, bien que certaines soient communes à tous.
Premier à s’élancer, le Chalonnais autour des questions sur le ruissellement et l’eau. Un important travail a été mené sur les PLUI et Scot avec les services de la chambre d’Agriculture et le Grand Chalon pour le ruissellement. « Notre premier challenge était d’être associé », expliquait Lionel Borey. Le diagnostic n’est pas flatteur après « 40 ans d’urbanisation mais l’agriculture peut contribuer aux solutions », repositionnait le secrétaire général de la FDSEA. La profession se bat maintenant pour obtenir des financements pour de futurs ouvrages, positifs pour l’agriculture et la société. Après que son village ait subit de nombreuses inondations, le viticulteur de Saint-Désert, Pierre-François Goubard regrettait les limites du Grand Chalon qui n’a pas autorité sur la commune voisine, Moroges, d’où ruisselle une partie des pluies. Viticulteur à Buxy, Pascal Cottenceau mettait en garde les élus sur la crainte de multiplication des épisodes de type cévenol et plaidait pour la réalisation « de mini-bassins emmenant l’eau vers de plus grands, sans risque », servant à l’irrigation ou l’abreuvement des bêtes.
Arrachages si ZNT riverain durcie
Le partenariat avec les maires sera « essentiel » sur ce dossier comme sur d’autres. Notamment sur les questions phytosanitaires. Pour le Pays Sud Bourgogne, comprenant Mâconnais, Beaujolais et Clunisois, Françoise Botty constatait que depuis 2013, des dizaines de réunions ont été nécessaires pour expliquer les pratiques de façon « positive ». Mais suite à la pression sociétale et médiatique, la réglementation se durcit. Quid demain des zones de non traitement riverain et comment protéger ces vignes là, questionnait Guillaume Bouchacourt, préoccupé par le mitage et les nombreuses constructions d’habitation au milieu des vignes, chez lui en Beaujolais comme ailleurs. Le responsable environnement à l’Union viticole 71, Marc Sangoy rappelait donc les efforts déjà en place : lutte raisonnée, suppression des CMR des programmes, ou encore la charte des bonnes pratiques agricoles signée avec les services préfectoraux pour engager le dialogue avec les populations dès 2016. Mais il ne cachait pas qu’une telle ZNT « reviendrait à dire d’arracher 800 ha de vignes en Saône-et-Loire, l’équivalent du cru saint-véran », soit 40 millions d’€ de pertes de chiffre d’affaires.
Calamité réglementaire
Faisant le lien entre les deux dossiers, le vice-président de la FDSEA de la Bresse Bourguignonne, Anton Andermatt appelait donc à « anticiper les complications » en participant à la classification des cours d’eau, qui influe aussi sur les zones tampons de non traitement. Cédric Tissot regrettait d’ailleurs que cette vérification des cartes n’ait mobilisé qu’une soixante d’agriculteurs, un nombre trop « faible au vu des enjeux et des désaccords possibles avec l’administration ».
Reste le problème de fond : une réglementation punitive ou qui exclue. La FDSEA de Saône-et-Loire a fait remonter au national le problème du mode de calcul et les critères restrictifs pour obtenir le classement « calamité sécheresse », qui en l’état actuel, pénalisent les exploitations se diversifiant ou en élevage lait chez nous. Autre législation - ou classement - nécessitant beaucoup d’énergie avec les élus, le projet de Parc naturel régional a été mis à l’arrêt puisque menaçant les activités agricoles en place.
Points noirs des sangliers
Derrière, les conséquences négatives peuvent être de plusieurs ordres. Tapant du poing contre les quelques « points noirs » dans le département qui pourrissent les bonnes relations entre agriculteurs et chasseurs, Guy Beauchamps invitait à « traiter les problèmes localement » de sangliers avec les chasseurs. Denis Mathieu déplorait la prolifération des espèces nuisibles et craignait que ce scénario se reproduise à l’avenir avec des espèces protégées (loup, castor…). Vice-président sur le Charolais-Brionnais, Jean-François Lacroix rappelait le soutien du Préfet qui a autorisé une battue administrative « pour faire bouger les choses avec certaines chasses commerciales ». Les risques sanitaires ne faisant que grandir (tuberculose, leptospirose…). « Chasser ou piéger sont des travaux d’utilité publique car ils évitent de contaminer les animaux, les eaux et les humains ». Les friches industrielles étant de plus en plus envahies, la FDSEA effectue un recensement de ces lieux, rajoutait Luc Jeannin, secrétaire général de la FDSEA, « pour tenter de supprimer ces réservoirs ».
Devant les parlementaires et élus du département qu’il remerciait à nouveau pour leur écoute attentive tout au long de l’année, le président de la FDSEA, Bernard Lacour concluait ce tour d’horizon - non exhaustif, loin de là (lire encadrés) – des actions de la FDSEA en rappelant qu’une démocratie et la République ont « besoin de militants et de responsables. A trop avoir voulu affaiblir les corps intermédiaires et les élus, cela vire à la chienlit. Nous sommes là pour travailler ensemble avec les politiques et services de l’Etat et cela restera toujours notre état d’esprit à la FDSEA ».