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Campagne vins 2017/2018

Une campagne vin freinée par la faiblesse des disponibilités

L’institut FranceAgriMer a publié en mai sa note de conjoncture analysant les 9 premiers mois de la campagne des vins 2017/2018. Si les ventes sont globalement supérieures à la campagne précédente, elles montrent un ralentissement.  

Par Publié par Cédric Michelin
Une campagne vin freinée par la faiblesse des disponibilités

FranceAgriMer a publié une note de conjoncture sur la campagne viticole 2017/2018. Les échanges de Vins de France (SIG) s’élèvent en cumul sur les neuf premiers mois à 1,9 million d’hectolitres (hl), soit une hausse de 26 % par rapport à la campagne 2016/2017. Ils ralentissent cependant en raison de « la faiblesse de disponibilité ». Parmi eux, les ventes de Vins de France (SIG) sans cépage s’établissent à 1,1 million d’hl, soit 58 % des transactions, et sont en progression de 33 % par rapport à la campagne précédente. Les ventes des trois couleurs de Vins de France (SIG) sans cépages sont dynamiques ; +19 % pour le vin rouge, +39 % pour le vin blanc et +70 % pour le vin rosé. Tous millésimes confondus, les cours sont en augmentation, de 8 % pour les blancs à 69,87 €/hl, de 2 % pour les rosés à 72,91 €/hl et également de 2 % pour les rouges à 65,17 €/hl. Les prix du millésime 2017 sont supérieurs à ceux de 2016 (blancs : 74,88 €/hl ; rosés : 80,46 €/hl ; rouges : 73,15 €/hl). Les échanges de Vins de France (SIG) mentionnant un cépage progressent pour leur part de 17 %. Si la demande de rouges et de blancs est forte (respectivement +15 % et +22 %), celle de rosés recule de 9 %. Les cours sont en progression de 4 % pour les rouges à 81,22 €/hl, de 5 % pour les rosés à 82,89 €/hl mais en baisse de 2 % pour les blancs à 86,90 €/hl. Les prix du millésime 2017 sont « largement supérieurs » à ceux du millésime 2016 précise la note (rouges : 89,15 €/hl ; rosés : 86,79 €/hl ; blancs : 89,15 €/hl).

AOC/AOP en augmentation

Les ventes de vins avec Indication géographique protégée (IGP) sont supérieures de 5 % par rapport à la campagne précédente mais restent inférieures de 6 % à la moyenne quinquennale. La demande se porte majoritairement sur les vins avec mention de cépage, avec 76 % des échanges et 4,9 millions d’hl, dont 2.515 milliers d’hl de rouges (-2 %), 1.340 milliers d’hl de blancs (11 %) et 1.008 milliers d’hl de rosés (+4 %). Leurs cours montent à 91,07 €/hl pour les rouges (+2 %), 88,72 €/hl pour les rosés (+6 %) et 101,12 €/hl pour les blancs (-2 %). Les transactions de vins IGP sans mention de cépage s’élèvent en cumul à 1,8 millions d’hl : 732 milliers d’hl de rouges (+23 %), 791 milliers d’hl de rosés (+1 %) et 275 milliers d’hl de blancs (+21 %). Le prix des rouges est de 79,76 €/hl (+4 %), celui des rosés de 94,00 €/hl (+12 %) et celui des blancs de  87,55 €/hl (+2 %). Le volume global de vente des vins à Appellation d’Origine Contrôlée (AOC/AOP) est pour sa part seulement de 1 % au-dessus de son niveau de la campagne précédente. Si les transactions de vins rouges, et davantage encore celles de rosés, sont en augmentation, celles de vins blancs diminuent. Les cours sont cependant en hausse.

Les exportations sont en hausse

En volume comme en valeur, les exportations françaises de vins sont en augmentation sur les huit premiers mois de la campagne 2017/2018. En volume, FranceAgriMer note « une croissance régulière des exportations (+5 % par rapport à la campagne précédente) depuis deux campagnes, qui les porte à un niveau élevé ». En valeur, la progression s’élève à 6 %. La France a exporté 9,88 millions d’hectolitres pour 6,20 milliards d’euros de chiffre d’affaires. La hausse des transactions en volume concerne particulièrement les vins effervescents hors Champagne (+14 %), les Vins de France SIG (+10 %) et les vins hors Union Européenne (UE) réexportés (+9 %). Seuls les vins tranquilles >15° sont en baisse (-2 %). En valeur tous les types de vins sont concernés par l’augmentation, mais celle-ci est plus marquée pour les vins effervescents hors Champagne (+12 %) et les Vins de France (SIG) (+11 %). « Cette hausse des valeurs sur ces produits s’explique par une meilleure valorisation de ces exports, notamment pour les vins hors UE et par une augmentation des volumes pour les Vins de France et les vins effervescents », analyse la note de FranceAgriMer. Entre août 2017 et mars 2018, les exportations françaises de vins croissent vers toutes les destinations (UE + 3 % ; Pays Tiers +8 %), sauf vers le Royaume-Uni, pays vers lequel elles connaissent un léger recul (-1% par rapport aout-mars 2016/2017). La France perd cependant 2 % sur la période en part de marché des vins à destination de l’UE, au profit des Pays Tiers.