Une complicité entre l’homme et l’animal

Le 22 septembre, près de deux mille centres équestres, poneys-clubs et autres centres de tourisme équestre ouvriront leurs portes en France lors de la vingt-quatrième Journée du cheval pour accueillir environ un million de visiteurs. Un événement majeur pour l’ensemble de la filière comme le souligne Hervé de la Selle, président du comité régional d’équitation de Bourgogne. « C’est l’occasion de promouvoir l’équitation. Ce dont la Bourgogne a bien besoin puisque, dans la région, nous avons de nombreuses petites structures. Ce rendez-vous permet de se faire connaître. Il y a un vrai retour suite à cette Journée du cheval puisqu’il y a de nombreuses prises d’informations et même des inscriptions le jour même. Les gens peuvent se rendre compte que l’équitation n’est pas seulement un sport mais aussi une école de vie ». Vice-présidente du comité départemental d’équitation de Saône et Loire, Nathalie Bretin estime pour sa part qu’« organiser une journée du cheval, c’est toujours positif. Par contre, le retour est très variable d’un site à l’autre ». De son côté, Christophe Duterte, délégué Saône-et-Loire et Bourgogne du Groupement Hippique National, rappelle que cet événement d’ampleur nationale « est une belle promotion des activités équestres. C’est assez proche de ce que l’on réalise généralement lors de portes ouvertes. L’opportunité est offerte aussi de rassembler des structures ayant des activités proches. Le grand public peut ainsi découvrir l’univers équestre à travers, par exemple, des baptêmes, la présentation d’activités équestres… avec des animations propres à chaque lieu ».

La plus belle conquête de l’homme

Car l’ambition est belle et bien de permettre au plus grand nombre, enfants et adultes, de s’immerger dans un univers alliant nature et complicité avec la plus belle conquête de l’homme. De 14 h à 17 h, l’équitation sera à l’honneur aussi bien lors de baptêmes à poney, à cheval ou en attelage que de promenades dans les petits chemins ou les allées forestières, de spectacles équestres et de découverte des installations. Un moment de détente privilégié à partager en famille ou entre amis. Pour ce qui est de trouver un club près de chez vous, rien de plus simple. Il suffit d’aller sur le site de la Journée du cheval (http://www.journeeducheval.ffe.com/) et de cliquer sur la carte de France. Choisissez ensuite la Saône et Loire afin de visualiser la liste des clubs participants. Un département dont la situation semble assez satisfaisante selon Hervé de la Selle. « L’équitation se porte plutôt bien avec beaucoup d’événements, de compétitions et de terrains. La Saône-et-Loire est plus active que les autres départements de Bourgogne ». Une impression que confirme Christophe Duterte. « Le nombre de centres équestres est en augmentation. Il en est de même avec les demandes d’installation dans notre département ». Quant à Nathalie Bretin, le discours va dans le même sens. « Nous appartenons à un département qui se porte bien et qui a de nombreux atouts, notamment en matière d’élevage et de structures. Il y a du potentiel avec des sites extrêmement bien équipés ».

L’équitation en quelques chiffres

Activité ludique aux fortes valeurs éducatives, l’équitation est pratiquée par plus d’un million de personnes. Dont 706.000 étaient licenciées en 2012 à la Fédération Française d’équitation. Ce qui en fait tout simplement la troisième fédération sportive de France. En Saône-et-Loire, 5.973 pratiquants sont licenciés. Avec une écrasante majorité de femmes (80 %) et de jeunes des moins de vingt et un ans (70 %). Lorsque l’on se penche sur le volet compétition, ils 1.363 à avoir signé leur licence. Le déséquilibre est un peu moins grand ici puisqu’il y a 78 % de femmes et 60 % de jeunes de moins de vingt et un ans. Par ailleurs, on remarque que le tourisme équestre a explosé ces dix dernières années en affichant une augmentation de 87 %. Une tendance qui ne devrait pas se ralentir puisqu’un Français sur deux déclare avoir envie de profiter de vacances équestres entre promenades, voyages, randonnées à cheval ou en roulotte. En outre, il s’agit d’un secteur qui génère 25.000 emplois directs et 20.000 emplois induits, essentiellement ruraux et non délocalisables dans 8.000 centres équestres. Ce qui en fait le premier employeur sportif privé de France.