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Consommation responsable de vins

Une consommation de vins bénéfique sous réserve qu'elle soit responsable

Lors de la dernière assemblée générale du BIVB, il a été question de promouvoir une consommation responsable d’alcool, sous l’angle médical avec le Professeur (Pr) Yves Juillière, cardiologue au CHU de Nancy. Ce dernier a fait un état des lieux de la recherche sur le vin et la santé, avant de parler de politique de prévention publique. Puis le président de Vin & Société, Joël Forgeau est revenu sur la situation française.

Par Publié par Cédric Michelin
Une consommation de vins bénéfique sous réserve qu'elle soit responsable

« Depuis l’affaire Servier et le scandale du Médiator, nous, Médecins sommes obligés de présenter nos liens d’intérêt avec l’industrie (pharmaceutique, NDLR) », débutait le Pr Yves Juillière, qui est également diplômé au lycée viticole de Beaune (BPREA) et membre de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin. Une déontologie qui résonne comme un serment d’Hippocrate. Et le professeur débutait devant viticulteurs et négociants, en rappelant que « l’alcool est un toxique pour l’organisme au même titre que le tabac. Et comme on peut s’en passer (non vital), il y a donc un vrai intérêt pour faire de la prévention en n’encourageant pas à la prise d’alcool ». En France, selon les estimations publiques, l’alcool est responsable de plus ou moins 50.000 décès par an et de 600.000 hospitalisations pour un coût de 2,5 milliards d’€, supporté par la société entière. Il évacuait ce qui pour lui paraît des évidences : alcool au volant, chez les « enfants » (-18 ans), les femmes enceintes et « l’alcoolo-dépendance ». A ce moment, dans l’assemblée générale du BIVB, le ton était donné pour dire qu’il ne mésestimait pas « l’accès à une drogue » qu’est l’alcool, selon le classement médical.

Pas tous égaux devant l’alcool

Mais loin de tenir un discours prohibitionniste, il apportait quelques nuances peu connues du grand public et même des professionnels. « D’abord, quand on fait des études sur les buveurs, il faut considérer ceux qui n’en boivent pas (des millions de personnes) et les mésusages (binge drinking, 3,5 millions de français) en différenciant usages excessifs et usages sociales à faible risque (9 millions de français) ». Evidemment, dans pareil cas, il faut donner des références. En médecine, un verre correspond à 10 gr d’alcool pur, soit des doses similaires servies à celles « dans les bars » (10 cl pour un verre de vin à 12°) plutôt que des doses supérieures, servies habituellement à la maison, en soirée entre amis ou entre collègues. A partir de là, les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont au maximum de trois verres d’alcool par jour pour un homme et de deux en moyenne pour une femme. Jamais plus de quatre verres par occasion ponctuel. L'OMS recommande également de s'abstenir au moins un jour par semaine de toute consommation d'alcool.

A l’inverse, les médecins estiment que cinq verres par jour pour un homme entraine généralement un cancer du colon, etc. « L’effet délétère de l’alcool explique l’attitude d’Agnès Buzyn que l’on peut respecter en terme de ministre de la Santé mais l’on peut aussi discuter si c’est totalement juste en raison de : l’effet génétique, la tolérance organique qui n’est pas le même que son voisin, la "susceptibilité" personnelle de son foie (cirrhose)... nous ne sommes pas tous égaux », expliquait le scientifique qui par nature doute des règles et des lois intangibles, valant pour tous.

Il faut également prendre en compte, selon lui, l’usage de la prise d’alcool. Un « héritage culturel » dans la vie des Français qui s’accompagne souvent de « relation sociale avec des amis ». De plus, le vin est lié à de meilleures « prise alimentaire », avec de vrais repas donc pour les amateurs de vins. « Un vrai lien à ne pas sous-estimer » par rapport aux autres types d’alcool.

Une consommation de vins bénéfique sous réserve qu'elle soit responsable

Une consommation de vins bénéfique sous réserve qu'elle soit responsable

« Depuis l’affaire Servier et le scandale du Médiator, nous, Médecins sommes obligés de présenter nos liens d’intérêt avec l’industrie (pharmaceutique, NDLR) », débutait le Pr Yves Juillière, qui est également diplômé au lycée viticole de Beaune (BPREA) et membre de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin. Une déontologie qui résonne comme un serment d’Hippocrate. Et le professeur débutait devant viticulteurs et négociants, en rappelant que « l’alcool est un toxique pour l’organisme au même titre que le tabac. Et comme on peut s’en passer (non vital), il y a donc un vrai intérêt pour faire de la prévention en n’encourageant pas à la prise d’alcool ». En France, selon les estimations publiques, l’alcool est responsable de plus ou moins 50.000 décès par an et de 600.000 hospitalisations pour un coût de 2,5 milliards d’€, supporté par la société entière. Il évacuait ce qui pour lui paraît des évidences : alcool au volant, chez les « enfants » (-18 ans), les femmes enceintes et « l’alcoolo-dépendance ». A ce moment, dans l’assemblée générale du BIVB, le ton était donné pour dire qu’il ne mésestimait pas « l’accès à une drogue » qu’est l’alcool, selon le classement médical.

Pas tous égaux devant l’alcool

Mais loin de tenir un discours prohibitionniste, il apportait quelques nuances peu connues du grand public et même des professionnels. « D’abord, quand on fait des études sur les buveurs, il faut considérer ceux qui n’en boivent pas (des millions de personnes) et les mésusages (binge drinking, 3,5 millions de français) en différenciant usages excessifs et usages sociales à faible risque (9 millions de français) ». Evidemment, dans pareil cas, il faut donner des références. En médecine, un verre correspond à 10 gr d’alcool pur, soit des doses similaires servies à celles « dans les bars » (10 cl pour un verre de vin à 12°) plutôt que des doses supérieures, servies habituellement à la maison, en soirée entre amis ou entre collègues. A partir de là, les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont au maximum de trois verres d’alcool par jour pour un homme et de deux en moyenne pour une femme. Jamais plus de quatre verres par occasion ponctuel. L'OMS recommande également de s'abstenir au moins un jour par semaine de toute consommation d'alcool.

A l’inverse, les médecins estiment que cinq verres par jour pour un homme entraine généralement un cancer du colon, etc. « L’effet délétère de l’alcool explique l’attitude d’Agnès Buzyn que l’on peut respecter en terme de ministre de la Santé mais l’on peut aussi discuter si c’est totalement juste en raison de : l’effet génétique, la tolérance organique qui n’est pas le même que son voisin, la "susceptibilité" personnelle de son foie (cirrhose)... nous ne sommes pas tous égaux », expliquait le scientifique qui par nature doute des règles et des lois intangibles, valant pour tous.

Il faut également prendre en compte, selon lui, l’usage de la prise d’alcool. Un « héritage culturel » dans la vie des Français qui s’accompagne souvent de « relation sociale avec des amis ». De plus, le vin est lié à de meilleures « prise alimentaire », avec de vrais repas donc pour les amateurs de vins. « Un vrai lien à ne pas sous-estimer » par rapport aux autres types d’alcool.

Une consommation de vins bénéfique sous réserve qu'elle soit responsable

Une consommation de vins bénéfique sous réserve qu'elle soit responsable

« Depuis l’affaire Servier et le scandale du Médiator, nous, Médecins sommes obligés de présenter nos liens d’intérêt avec l’industrie (pharmaceutique, NDLR) », débutait le Pr Yves Juillière, qui est également diplômé au lycée viticole de Beaune (BPREA) et membre de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin. Une déontologie qui résonne comme un serment d’Hippocrate. Et le professeur débutait devant viticulteurs et négociants, en rappelant que « l’alcool est un toxique pour l’organisme au même titre que le tabac. Et comme on peut s’en passer (non vital), il y a donc un vrai intérêt pour faire de la prévention en n’encourageant pas à la prise d’alcool ». En France, selon les estimations publiques, l’alcool est responsable de plus ou moins 50.000 décès par an et de 600.000 hospitalisations pour un coût de 2,5 milliards d’€, supporté par la société entière. Il évacuait ce qui pour lui paraît des évidences : alcool au volant, chez les « enfants » (-18 ans), les femmes enceintes et « l’alcoolo-dépendance ». A ce moment, dans l’assemblée générale du BIVB, le ton était donné pour dire qu’il ne mésestimait pas « l’accès à une drogue » qu’est l’alcool, selon le classement médical.

Pas tous égaux devant l’alcool

Mais loin de tenir un discours prohibitionniste, il apportait quelques nuances peu connues du grand public et même des professionnels. « D’abord, quand on fait des études sur les buveurs, il faut considérer ceux qui n’en boivent pas (des millions de personnes) et les mésusages (binge drinking, 3,5 millions de français) en différenciant usages excessifs et usages sociales à faible risque (9 millions de français) ». Evidemment, dans pareil cas, il faut donner des références. En médecine, un verre correspond à 10 gr d’alcool pur, soit des doses similaires servies à celles « dans les bars » (10 cl pour un verre de vin à 12°) plutôt que des doses supérieures, servies habituellement à la maison, en soirée entre amis ou entre collègues. A partir de là, les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont au maximum de trois verres d’alcool par jour pour un homme et de deux en moyenne pour une femme. Jamais plus de quatre verres par occasion ponctuel. L'OMS recommande également de s'abstenir au moins un jour par semaine de toute consommation d'alcool.

A l’inverse, les médecins estiment que cinq verres par jour pour un homme entraine généralement un cancer du colon, etc. « L’effet délétère de l’alcool explique l’attitude d’Agnès Buzyn que l’on peut respecter en terme de ministre de la Santé mais l’on peut aussi discuter si c’est totalement juste en raison de : l’effet génétique, la tolérance organique qui n’est pas le même que son voisin, la "susceptibilité" personnelle de son foie (cirrhose)... nous ne sommes pas tous égaux », expliquait le scientifique qui par nature doute des règles et des lois intangibles, valant pour tous.

Il faut également prendre en compte, selon lui, l’usage de la prise d’alcool. Un « héritage culturel » dans la vie des Français qui s’accompagne souvent de « relation sociale avec des amis ». De plus, le vin est lié à de meilleures « prise alimentaire », avec de vrais repas donc pour les amateurs de vins. « Un vrai lien à ne pas sous-estimer » par rapport aux autres types d’alcool.

Une consommation de vins bénéfique sous réserve qu'elle soit responsable

Une consommation de vins bénéfique sous réserve qu'elle soit responsable

« Depuis l’affaire Servier et le scandale du Médiator, nous, Médecins sommes obligés de présenter nos liens d’intérêt avec l’industrie (pharmaceutique, NDLR) », débutait le Pr Yves Juillière, qui est également diplômé au lycée viticole de Beaune (BPREA) et membre de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin. Une déontologie qui résonne comme un serment d’Hippocrate. Et le professeur débutait devant viticulteurs et négociants, en rappelant que « l’alcool est un toxique pour l’organisme au même titre que le tabac. Et comme on peut s’en passer (non vital), il y a donc un vrai intérêt pour faire de la prévention en n’encourageant pas à la prise d’alcool ». En France, selon les estimations publiques, l’alcool est responsable de plus ou moins 50.000 décès par an et de 600.000 hospitalisations pour un coût de 2,5 milliards d’€, supporté par la société entière. Il évacuait ce qui pour lui paraît des évidences : alcool au volant, chez les « enfants » (-18 ans), les femmes enceintes et « l’alcoolo-dépendance ». A ce moment, dans l’assemblée générale du BIVB, le ton était donné pour dire qu’il ne mésestimait pas « l’accès à une drogue » qu’est l’alcool, selon le classement médical.

Pas tous égaux devant l’alcool

Mais loin de tenir un discours prohibitionniste, il apportait quelques nuances peu connues du grand public et même des professionnels. « D’abord, quand on fait des études sur les buveurs, il faut considérer ceux qui n’en boivent pas (des millions de personnes) et les mésusages (binge drinking, 3,5 millions de français) en différenciant usages excessifs et usages sociales à faible risque (9 millions de français) ». Evidemment, dans pareil cas, il faut donner des références. En médecine, un verre correspond à 10 gr d’alcool pur, soit des doses similaires servies à celles « dans les bars » (10 cl pour un verre de vin à 12°) plutôt que des doses supérieures, servies habituellement à la maison, en soirée entre amis ou entre collègues. A partir de là, les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont au maximum de trois verres d’alcool par jour pour un homme et de deux en moyenne pour une femme. Jamais plus de quatre verres par occasion ponctuel. L'OMS recommande également de s'abstenir au moins un jour par semaine de toute consommation d'alcool.

A l’inverse, les médecins estiment que cinq verres par jour pour un homme entraine généralement un cancer du colon, etc. « L’effet délétère de l’alcool explique l’attitude d’Agnès Buzyn que l’on peut respecter en terme de ministre de la Santé mais l’on peut aussi discuter si c’est totalement juste en raison de : l’effet génétique, la tolérance organique qui n’est pas le même que son voisin, la "susceptibilité" personnelle de son foie (cirrhose)... nous ne sommes pas tous égaux », expliquait le scientifique qui par nature doute des règles et des lois intangibles, valant pour tous.

Il faut également prendre en compte, selon lui, l’usage de la prise d’alcool. Un « héritage culturel » dans la vie des Français qui s’accompagne souvent de « relation sociale avec des amis ». De plus, le vin est lié à de meilleures « prise alimentaire », avec de vrais repas donc pour les amateurs de vins. « Un vrai lien à ne pas sous-estimer » par rapport aux autres types d’alcool.