Une conversion réussie dans la race Salers
Début septembre, l’EARL de Chouix à Ville-Langy était le cadre d’une visite d’élevage organisée par l’association Salers de Bourgogne. L’occasion de découvrir une conversion à la race acajou fort réussie.

Le 6 septembre dernier, l’association Salers de Bourgogne avait organisé une visite d’élevage à l’EARL de Chouix à Ville-Langy dans la Nièvre. Une trentaine de personnes ont été accueillies sur la ferme de la famille Larrivée. L’exploitation couvre environ 520 hectares dont 160 sont en herbe. A l’origine, l’EARL de Chouix disposait d’un cheptel de race charolaise. Doté d’un excellent niveau génétique, il a même valu aux éleveurs de se voir attribuer le sabot d’or par Bovins croissance dans les années 2000. Mais en 2009, une importante charge de travail a conduit les exploitants à se reconvertir à la race Salers. Les bêtes ont été achetées auprès de bons élevages en Corrèze et dans le Puy-de-Dôme. Les critères de choix étaient le gabarit, la conformation et les qualités maternelles. Malgré 40% de femelles inséminées, la famille Larrivée dresse un constat très parlant en termes de fertilité avec un intervalle vêlage-vêlage moyen de seulement 354 jours.
Facture vétérinaire divisée par deux
Une partie de la production est valorisée en reproducteurs : femelles et quelques taureaux. Les mâles restant sont engraissés avec des céréales auto-produites et un complément azoté. Le cheptel est suivi par le contrôle de performances (Alsoni Conseil Elevage) qui permet à l’élevage d’optimiser sa sélection. La moyenne des GMQ se situe au-dessus de la moyenne nationale. Avec leurs Salers, les associés de l’EARL de Chouix assurent avoir divisé par deux leur facture vétérinaire. Un gain qu’il attribuent aussi au passage à l’homéopathie, à la phytothérapie et à l’ostéopathie pour « épauler la pharmacie conventionnelle ». L’élevage désire introduire le gène sans corne dans son cheptel. Un taureau sans corne a été acheté en groupe à cet effet.