Cuma Grain de saveurs
Une démarche innovante et très suivie
Particulièrement novatrice, la création d’un abattoir collectif de volailles et lapins à Oslon passe à la vitesse supérieure en cette fin de mois de novembre avec son inauguration et le début d’activité.
Lancée en 2008, la réflexion initiée par l'EPL de Fontaines avec l’appui de la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire et du Cerd (Centre d'études et de ressources pour la diversification) quant à la création d’un abattoir collectif n’a réellement pris une forme concrète qu’en 2010. Il faudra attendre le mois d’avril 2011 pour voir naître la Cuma Grain de saveurs dont le rôle est de mettre en place et d’exploiter un abattoir collectif de volailles et lapins, destiné à des producteurs fermiers commercialisant leurs animaux en circuits courts et désirant maîtriser leur outil d’abattage. Un projet d’autant plus ambitieux qu’il n’existe que très peu d’autres exemples de ce type en France. Présenté aux agriculteurs et aux groupements susceptibles d’être intéressés en octobre 2010, le projet s’appuyait sur un triple constat. D’une part, l’existence d’une relative précarité de la solution actuelle d’abattage de l’exploitation de Fontaines alors que l’atelier avicole génère un chiffre d’affaire important et essentiel à son équilibre économique. D’autre part, le lancement d’une politique volontariste menée par le Pays du Chalonnais, le conseil général et le conseil régional en faveur des circuits alimentaires courts et locaux. Enfin, l’évolution réglementaire du 1er janvier 2010, limitant le nombre de prestataires pour l’abattage de volailles et supposant la fermeture des abattoirs dérogataires de faible capacité.
Oslon Grandes terres d’accueil
Dès lors, un groupe d’agriculteurs s’est réuni pour définir un projet commun et visiter des outils existants avant de prendre la décision de créer une structure juridique : la Cuma Grain de saveurs. La circonscription territoriale comprend les arrondissements de Chalon, Mâcon, Autun, Louhans, Beaune et Lons-le-Saunier. C’est dans la Zone d’activité les grandes terres à Oslon qu’a été implanté l’abattoir. Une localité choisie pour sa position centrale par rapport aux adhérents de la Cuma et pour sa situation dans le périmètre de l’AOP Volaille de Bresse. Sur un terrain de 2.000 m² a été installé un atelier de 225 m² environ d’une capacité d’abattage de 50.000 équivalent volailles par an pour un coût total de 666.000 euros HT. Une somme constituée par les parts sociales à hauteur de 25.000 euros, les subventions (Grand Chalon, conseil général, conseil régional, Etat et Europe) pour 38 % du total et le restant sous forme d’emprunt bancaire auprès du Crédit agricole. Aujourd’hui, la Cuma présidée par Didier Marceaux (Saint-Martin-en-Bresse) compte six adhérents (un septième est en cours d’adhésion) dans un rayon d’une quarantaine de kilomètres autour de Chalon pour un volume d’activité similaire à ce qui était prévu lors de la création de la Cuma, soit 17.500 volailles par an. Les engagements vont de 200 à 8.500 volailles par an. Mais l’essentiel des producteurs prévoit d’abattre entre 1.500 et 2.000 animaux chaque année. En outre, six agriculteurs ou candidats à l’installation se sont manifestés pour un total d’environ 5.000 volailles par an.
Inauguration et portes ouvertes
Préalablement à l’ouverture de l’abattoir, les adhérents ont suivi des formations sur l’hygiène et la réglementation nécessaires au fonctionnement de l’atelier. Le groupe a bénéficié de l’appui de la chambre d’agriculture, du Pays (puis Syndicat mixte) du Chalonnais, de la Fédération des Cuma de Bourgogne et de l’EPL de Fontaines. Le CERD ainsi que la FN Cuma à travers le projet Casdar Atomic, ont également contribué à ce projet. E dès janvier 2012, la Cuma a travaillé avec un maître d’œuvre. Arrêté en février 2013, le projet final ne prend pas en compte la découpe toutes espèces dont il a été question un moment. En revanche, il préserve des possibilités d’extension ultérieure du bâtiment pour diversifier les activités. Selon les simulations économiques, l’outil permettra, dès 20.000 volailles abattues par an, d’atteindre un prix de revient (main d’œuvre de l’adhérent prise en compte) inférieur aux tarifs constatés dans le département par les prestataires non industriels. Soit environ 2,80 euros. A partir de 30.000 volailles abattues –soit un objectif à atteindre d’ici à cinq années–, le coût d’abattage sera inférieur au coût de prestation dans un outil industriel. Soit environ 2,50 euros. La solution de l’abattoir collectif permettra surtout de sécuriser l’abattage et d’élargir la gamme de valorisations possibles pour les volailles. Nécessitant la présence de quatre à six personnes, l’abattage devrait se dérouler en milieu de semaine suivant un planning préétabli. Avec l’objectif de passer 400 à 500 animaux par jour. En outre, il est plus que probable que la Cuma propose dans le futur des prestations de service avec un maximum de 20 % du chiffre d’affaires. « Nous aimerions bien attirer de nouveaux adhérents, souligne Didier Marceaux. Que les gens n’hésitent pas à prendre contact et à venir voir comment nous fonctionnons. » Ce qui pourra déjà être le cas le vendredi 29 novembre lors de l’inauguration officielle de l’abattoir en matinée et des portes ouvertes en après-midi.
Oslon Grandes terres d’accueil
Dès lors, un groupe d’agriculteurs s’est réuni pour définir un projet commun et visiter des outils existants avant de prendre la décision de créer une structure juridique : la Cuma Grain de saveurs. La circonscription territoriale comprend les arrondissements de Chalon, Mâcon, Autun, Louhans, Beaune et Lons-le-Saunier. C’est dans la Zone d’activité les grandes terres à Oslon qu’a été implanté l’abattoir. Une localité choisie pour sa position centrale par rapport aux adhérents de la Cuma et pour sa situation dans le périmètre de l’AOP Volaille de Bresse. Sur un terrain de 2.000 m² a été installé un atelier de 225 m² environ d’une capacité d’abattage de 50.000 équivalent volailles par an pour un coût total de 666.000 euros HT. Une somme constituée par les parts sociales à hauteur de 25.000 euros, les subventions (Grand Chalon, conseil général, conseil régional, Etat et Europe) pour 38 % du total et le restant sous forme d’emprunt bancaire auprès du Crédit agricole. Aujourd’hui, la Cuma présidée par Didier Marceaux (Saint-Martin-en-Bresse) compte six adhérents (un septième est en cours d’adhésion) dans un rayon d’une quarantaine de kilomètres autour de Chalon pour un volume d’activité similaire à ce qui était prévu lors de la création de la Cuma, soit 17.500 volailles par an. Les engagements vont de 200 à 8.500 volailles par an. Mais l’essentiel des producteurs prévoit d’abattre entre 1.500 et 2.000 animaux chaque année. En outre, six agriculteurs ou candidats à l’installation se sont manifestés pour un total d’environ 5.000 volailles par an.
Inauguration et portes ouvertes
Préalablement à l’ouverture de l’abattoir, les adhérents ont suivi des formations sur l’hygiène et la réglementation nécessaires au fonctionnement de l’atelier. Le groupe a bénéficié de l’appui de la chambre d’agriculture, du Pays (puis Syndicat mixte) du Chalonnais, de la Fédération des Cuma de Bourgogne et de l’EPL de Fontaines. Le CERD ainsi que la FN Cuma à travers le projet Casdar Atomic, ont également contribué à ce projet. E dès janvier 2012, la Cuma a travaillé avec un maître d’œuvre. Arrêté en février 2013, le projet final ne prend pas en compte la découpe toutes espèces dont il a été question un moment. En revanche, il préserve des possibilités d’extension ultérieure du bâtiment pour diversifier les activités. Selon les simulations économiques, l’outil permettra, dès 20.000 volailles abattues par an, d’atteindre un prix de revient (main d’œuvre de l’adhérent prise en compte) inférieur aux tarifs constatés dans le département par les prestataires non industriels. Soit environ 2,80 euros. A partir de 30.000 volailles abattues –soit un objectif à atteindre d’ici à cinq années–, le coût d’abattage sera inférieur au coût de prestation dans un outil industriel. Soit environ 2,50 euros. La solution de l’abattoir collectif permettra surtout de sécuriser l’abattage et d’élargir la gamme de valorisations possibles pour les volailles. Nécessitant la présence de quatre à six personnes, l’abattage devrait se dérouler en milieu de semaine suivant un planning préétabli. Avec l’objectif de passer 400 à 500 animaux par jour. En outre, il est plus que probable que la Cuma propose dans le futur des prestations de service avec un maximum de 20 % du chiffre d’affaires. « Nous aimerions bien attirer de nouveaux adhérents, souligne Didier Marceaux. Que les gens n’hésitent pas à prendre contact et à venir voir comment nous fonctionnons. » Ce qui pourra déjà être le cas le vendredi 29 novembre lors de l’inauguration officielle de l’abattoir en matinée et des portes ouvertes en après-midi.