Blason de Bourgogne
Une envergure mondiale
Depuis mars dernier, la plate-forme logistique de Blason de Bourgogne, union de cinq caves coopératives bourguignonnes, est opérationnelle. Inaugurée officiellement vendredi dernier à Beaune, elle permet déjà une meilleure gestion et une plus grande réactivité pour la commercialisation en grande distribution et à l’export.
8.244 m2 loués, 12.000 palettes filmées, 5.700.000 cols stockés, 11 permanents embauchés… la plate-forme logistique de Blason de Bourgogne à Beaune est un outil commun et « un service aux clients incontournable et performant, élargissant considérablement notre offre commerciale », rappelait Gérard
Maître, président du Conseil de surveillance de Blason de
Bourgogne. Des chiffres impressionnants mais qui ne sont que le juste reflet de l’Union commerciale des cinq coopératives bourguignonnes (Bailly-Lapierre, La Chablisienne, caves des Hautes-côtes, cave de Buxy, cave des vignerons des terres secrètes). Ainsi, derrière eux, se cachent le travail et le savoir-faire de 1.135 vignerons associés au sein des cinq caves représentant 4.115 ha de vignes, 20 % de la production viticole bourguignonne (250.000 hl) et 225 salariés.
Côté technique, l’ensemble de la plate-forme est en Wifi (internet sans fil) pour communiquer informatiquement en direct entre la partie administrative du bâtiment –réalisant la gestion de commandes– et l’entrepôt avec les caristes et préparateurs de commandes, chargeant et déchargeant les camions. Quatre quais sont réservés à la réception et quatre autres au départ de marchandises pour la France et l’Europe, ces dernières passant la plupart du temps « par les ports du Havre ou de Marseille », selon la destination finale. Une “option” sur une autre partie du bâtiment pourrait encore accroître la taille de la plate-forme.
Classé « selon leurs rotations », le stockage des vins se fait dans des conditions appropriées (contrôle des températures…). Idéalement placée –puisque qu’au carrefour de l’Europe– cette plate-forme est desservie par les principales autoroutes. Pratique donc puisque les vins de l’Union sont commercialisés dans quatre-vingts pays environ.
La réactivité se trouve également renforcée. Les commandes clients sont gérées en direct et les commerciaux (basés à Chablis : 93 en France et 97 à l’international) connaissent –à tout moment– l’état réel des stocks. Les clients plus modestes ne sont pas oubliés et le “panachage” des vins sur palette est également facilité, « encourageant les clients à diversifier leurs commandes ».
Devant un parterre d’élus et 150 administrateurs des cinq caves, Gérard Maître retraçait aussi l’histoire de l’Union commerciale et notait surtout le bon démarrage de la plateforme, avec pour le seul premier mois de mars, « 1,5 million de bouteilles au départ pour trente pays ».
Cédric Michelin