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Cuniculture

Une filière qui tient sa place

Le groupement coopératif Gelap Union compte trente élevages de lapins
répartis sur le grand Massif central. Des élevages où l’utilisation
d’antibiotiques est de plus en plus raisonnée. Pour son président, le
Saône-et-Loirien Jean Biberon, il faut conserver au lapin « l’image
d’une viande saine
»
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Réunis à Gannat, dans l’Allier, l’assemblée générale de Gelap Union a été l’occasion pour les adhérents de faire le point sur l’activité de leur coopérative en 2012. L’année a été marquée par l’extension de la zone d’activité aux départements du Cantal, de la Corrèze, du Cher, du Doubs et du Jura, en plus des départements historiques de l’Allier, de la Creuse, de la Loire, de la Haute-Loire, du Puy-de-Dôme, de la Nièvre, de la Côte-d’Or et de Saône-et-Loire. Trente élevages dotés au total de 12.854 cages mères ont produit l’an dernier un volume de 766.282 lapins. C’est un peu moins que l’année précédente. La concentration des élevages a beau être en marche, elle n’est parfois pas suffisante pour combler les arrêts d’activités, au nombre de cinq l’an dernier.

Evolutions multiples


Globalement, la filière lapin a connu depuis les quinze dernières années d’importantes mutations : une modernisation rapide des élevages, parallèlement à la régression des modes d’élevages traditionnels ; la mise en place d’une organisation de filière avec la reconnaissance de l’interprofession en 1999 et l’essor des groupements de producteurs ; l’entrée de la viande de lapin dans le régime de la consommation de masse, avec le développement d’une gamme de produits prêts à cuire, référencés par la grande distribution ; enfin l’émergence d’attentes sociétales concernant les modes d’élevage, de transport et d’abattage des animaux.
Pour autant, la baisse de la consommation assez récurrente appelle désormais à mettre en place des stratégies efficaces. Jean Biberon, président du Gelap Union, est revenu sur les campagnes de communications passées et à venir, « qu’il convient à tout prix de maintenir ». Pour séduire le consommateur, le président estime que les pratiques d’élevage doivent évoluer : « nous avons été moteur sur le dossier de la baisse de la consommation d’antibiotiques, des résultats ont été obtenus, nous devons poursuivre pour trouver le meilleur équilibre dans cette consommation ». En jeu, selon lui, l’image d’une viande saine à conserver.