Une parcelle dédiée à l’agroforesterie
Dans le cadre des Ateliers des territoires, une parcelle de 0,8 hectare sera prochainement plantée sur le site d’ABC Davayé, en associant vignes et agroforesterie. Avec, à la clé, une étude de portée nationale qui sera menée sur plusieurs années.

Retenue dans le cadre des Ateliers des territoires, la région mâconnaise va voir se mettre en place une expérience particulièrement intéressante du côté de Davayé. En effet, sollicité par la DDT de Saône-et-Loire, ABC Davayé va être porteur et pilote d’un projet dont l’objectif est de proposer des actions concrètes au niveau de la transition écologique. C’est ainsi que le lycée s’est positionné pour planter une parcelle (de Thorins) de Saint Véran en agroforesterie, à proximité immédiate du lycée. Une démarche menée conjointement avec l’AOP saint-véran, l’UPVM et le Vinipôle Sud Bourgogne. Il s’agit, dans un premier temps, de constituer un groupe de pilotage, un comité scientifique, afin de créer un vrai réseau et d’écrire les conditions d’implantation d’arbres fruitiers au cœur même d’une vigne.
Étude sur le long terme
Ce projet n’en est qu’à ses prémices. Avec, pour l’instant, une phase de recherche de financement. Il y aura ensuite une prise de contact avec la CAVB, le BIVB et divers organismes scientifiques (Inrae, UVV, Agro Sup Dijon…). Quant aux premiers résultats, ils seront dévoilés à la profession au mois de juin 2022. Aussi étonnant que cela puisse paraître alors que depuis trois plans successifs (Ambitions BIVB) la Bourgogne se veut la "référence mondiale des vignobles durables", il n’existe pas aujourd’hui de référence en Bourgogne en terme d’agroforesterie et de vignoble, l’ambition ici est donc de proposer, à terme, un protocole de mise en place d’une telle démarche, de présenter le volet économique au niveau de la parcelle et de disposer d’un outil pédagogique pour les élèves du BTS Viticulture-Œnologie. L’occasion d’aborder, ainsi, divers sujets tels que la concurrence (ou non) entre arbres et vignes, la diminution des intrants et des traitements ou encore l’augmentation (ou non) de la biodiversité.