Une période plus favorable aux investissements

« Le contexte est favorable aux investissements dans la filière vitivinicole ». L’analyse est de Jean-Luc Berger, le conseiller technologique du comité des expositions de Bordeaux pour le salon Vinitech. Pour étailler son propos, il évoque d’une part, l’actuelle OCM vitivinicole accorde des aides importantes à l’investissement, d’autre part, la reprise des exportations et une légère remontée des cours qui incitent à plus d’optimisme.
« Les aides de la Pac en faveur des investissements semblent stimuler la demande. Ceux qui croient en leur métier sont dans une logique d’investir malgré un contexte économique difficile. Cela vaut pour les équipements des caves, les plants de vignes… », détaille Jean-Luc Berger.
Selon le conseiller, la situation mondiale du vin donne en effet, enfin, des raisons d’espérer. Les volumes produits se stabilisent et la consommation mondiale continue de croître, annonçant une meilleure tenue des cours.

Beaujolais et bourgognes génériques en hausse

« On ne sait pas à qui profitera le plus la hausse de la demande mondiale, mais en tout cas la France devrait se trouver dans le peloton de tête. La tension sur les prix arrivera ici aussi », pronostique-t-il. Effet ou non de cette demande, les exportations réalisées par la France sont, de fait, depuis le début de l’année en hausse. « Aujourd’hui, on constate un redémarrage des exportations dans l’ensemble des vignobles français. Cela a concerné d’abord les vins haut de gamme, les bourgognes et les bordeaux 1er et 2e crus en priorité », poursuit-il.
Autre élément favorable : les prix ont tendance à augmenter depuis le début de la campagne 2010/2011. « En beaujolais nouveau par exemple, les prix sont en hausse de 25 € l’hectolitre par rapport à 2009. Ils se situent à 165 €/hl pour les beaujolais et à 180 €/hl pour les beaujolais village. Pour les génériques de Bourgogne, qui se vendaient environ 100 €/hl en 2009, on annonce des transactions cette année à 130 €/hl », évoque Jean-Luc Berger.

Des tendances…

Parmi le matériel dans lequel les viticulteurs devraient le plus investir, les pulvérisateurs sont en bonne place. Le parc de pulvérisateurs est vieillissant et un matériel plus performant permet de réduire jusqu’à 20 % les doses de pesticides, répondant ainsi aux exigences du Grenelle de l’environnement.
Le tri optique de la vendange pourrait séduire les entreprises qui font du haut de gamme. L’investissement, même s’il est important, permet de réduire les coûts de main-d’œuvre.
Mais bien d’autres matériels seront proposés sur le salon : techniques de filtration à membrane, robot de décuvage, nouvelles capsules…
A ce sujet, il est intéressant de se référer au palmarès des trophées de l'innovation 2010 publié dans notre édition du 8 octobre dernier en page 38.

Vinitech–Sifel
Une première édition réussie !

La première édition réunissant Vinitech et le Sifel, jusqu’alors organisé à Agen, a eu lieu du 30 novembre au 2 décembre à Bordeaux. Ce premier salon commun a permis d’accueillir, malgré la neige le dernier jour, 40.492 visiteurs, dont pas moins de 15 % d’étrangers. Les représentants des pays européens ont été les plus nombreux, avec la présence en force des Espagnols, des Italiens, des Portugais, des Suisses, des Allemands, des Bulgares, des Roumains, des Croates et des Slovènes. De nombreux professionnels sont aussi venus des Etats-Unis, du Canada, de Russie, du Chili, d’Uruguay, du Vénézuela, du Brésil et même du Japon. Le succès de ce salon vient aussi des grands rendez-vous professionnels qui y ont été proposés comme Mondiaviti et le Congrès national des producteurs de Légumes de France. Les quelque 900 exposants ont dans l’ensemble été satisfaits du salon.
La prochaine édition de Vinitech-Sifel aura lieu dans deux ans !