Une première en Saône-et-Loire
Sensible à ce geste d’ouverture, le président du syndicat Didier Perrodin adressait des remerciements tout particuliers à la municipalité et aux associations de Saint-Pierre-de-Varennes qui ont accepté de mettre à disposition le centre d’élevage du village. Remerciements également au GDS, à Feder, à Elva Novia, à Bovins croissance et à tous les partenaires qui ont soutenu ce rendez-vous. Le président du syndicat aubrac rendait hommage aussi à ses homologues saône-et-loiriens de la race limousine, Lionel Blanchard et Philippe Vannier, lesquels avaient permis la première sortie de bovins aubrac dans le département à Cluny en 2012.
Soutien historique du syndicat Centre Est, l’Upra Aubrac était représentée sur place par ses président et directeur en personne, tous deux venus de l’Aveyron. Quelques sélectionneurs de grande renommée étaient également venus voir cette première démonstration aubrac en terre charolaise. Deux éleveurs inscrits ont effectué les jugements, l’un de la Haute-Loire et l’autre de l’Ardèche.
Allaitante herbagère par excellence
Motivés, les éleveurs ont fait défiler de beaux spécimens de la race, particulièrement bien mis en valeur, dans la pure tradition du berceau Aubrac. Ici, on ne parlait pas de veaux, laitonnes ou génisses mais de « bourruds, bourrettes, doublons, tersons… ». Et les vaches étaient présentées munies de cloches teintantes, ce qui évoquait immédiatement les immenses estives du sud Massif central...
Au-delà de la couleur de robe et de leurs cornures caractéristiques, les aubrac ont surpris par leur silhouette harmonieuse. Le public a pu voir de belles vaches de montagne. De par leur taille modeste, elles sont certes « plus près du sol que du ciel », reconnaissait le directeur de l’Upra, Jacques Renou. Mais cela ne les empêche pas de présenter de jolies masses musculaires et de peser lourd (398 kg de carcasse de moyenne pour les vaches label). Race rustique par excellence, l’aubrac impressionne par sa longévité. « 10 % des inscrites ont plus de 12 ans », indiquait Jacques Renou et la championne du jour était âgée de 14 ans ! Ce caractère synthétisait à lui seul tout le potentiel de l’une des plus herbagères des races allaitantes. Capacité d’adaptation à son territoire, autonomie, facilité d’élevage, qualités maternelles, fécondité… telles sont les qualités qui font aujourd’hui le succès de l’aubrac et qui lui confèrent une efficacité économique indéniable, argumentaient les responsables de l’Upra.
Jacques Renou, directeur de l’Upra Aubrac
Une progression spectaculaire !
La race aubrac bénéficie aujourd’hui d’une progression remarquable, de l’ordre de +5 à +6 % par an, selon Jacques Renou, directeur de l’Upra Aubrac. De 55.000 vaches en 1970, elle est passée à plus de 180.000 aujourd’hui en France. Victime de ce succès, la race souffre d’une véritable pénurie d’animaux tant en reproducteurs qu’en viande. « La viande d'aubrac est hyper recherchée ! On manque de femelle et les tarifs - 4,50 € pour la moindre bête aubrac - rémunérateurs se maintiennent malgré la conjoncture. En label, la demande est au-delà de toute espérance ! L’an dernier, les animaux label ont été payés plus de 5 € le kilo de carcasse. La viande aubrac rencontre un gros succès auprès des consommateurs. Le mot "aubraca, évocateur d’un terroir d’origine, est très porteur en région parisienne », confiait Jacques Renou.
Palmarès
Prix de championnat mâles et meilleur taureau jeune : Fièrou, Gaec de Planeige (Pierre Resche), La Féline (03).
Prix de championnat femelles et meilleure vache d’âge : Sarah, Gaec Vidal, Oudry.
Meilleures bourrude : Jushaia, Pierre Rajeaud, Les Guerraux.
Meilleures doublonne : Haïti, Gaec Pascal, Bourbon-L’Archambault (03).
Meilleure vache jeune : Flotte, Gaec des Bourreliers (Gaëtan Marmorat), Torcy.
Meilleur taureau d’âge : Bayon, Gildas Charmetant, Montbeugny (03).
Meilleur couple mâles : Gaec Vidal, Oudry.
Meilleur couple femelles : Gaec des Bourreliers (Gaëtan Marmorat), Torcy.
Prix de section
Bourrudes (femelles 1an)
1ère section : 1ère Jushaïa, Pierre Rajeaud, Les Guerraux.
2è section : 1ère Jiji, EARL du Regain (Didier et Joëlle Perrodin), Saint-Eugène.
Bourruts (mâles 1 an) : 1er Jura, Gaec de Planeige (Pierre Resche), La Féline (03).
Bourrettes (femelles 18 mois - 2 ans) : Isa, Pierre Rajeaud, Les Guerraux.
Bourrets (mâles 18 mois - 2 ans) : Îlot, Gaec de Planeige (Pierre Resche), La Féline (03).
Doublonnes (femelles 30 mois)
1ère section : 1ère Hollandaise, Gaec des Bourreliers (Gaëtan Marmorat), Torcy.
2ème section : 1ère Haïti, Gaec Pascal, Bourbon-L’Archambault (03).
Doublons (mâles 30 mois) : 1er Herbert, Gaec Pascal, Bourbon-L’Archambault (03).
Terson : 1er Gaec Pascal, Bourbon-L’Archambault (03).
Taureaux moins de 5 ans : 1er Fierou, Gaec de Planeige (Pierre Resche), La Féline (03).
Taureaux de plus de 5 ans : 1er Bayon, Gildas Charmetant, Montbeugny (03).
Vache de moins de 6 ans : 1ère Flotte, Gaec des Bourreliers (Gaëtan Marmorat), Torcy.
Vaches de plus 6 ans : 1ère Sarah, Gaec Vidal, Oudry.
Section bourrudes croisées : EARL du Regain (Didier et Joëlle Perrodin), Saint-Eugène.
Section bourrettes croisés : Gaec de la Godille, Molles (03).