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Groupement des aviculteurs de la Dombes

Une production en forte progression

Même si le niveau de production est plutôt intéressant, le Groupement des aviculteurs de la Dombes n’entend pas se contenter de poursuivre dans la voie actuelle. C’est ainsi qu’est très sérieusement envisagée la naissance d’un ODG régional.
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Une fois n’est pas coutume, le Groupement des aviculteurs de la Dombes (GAD) a fait une infidélité à son département d’origine pour tenir son assemblée générale en Saône-et-Loire, à Simard, le 21 mars. Un événement qu’il faut rapprocher non seulement de ses projets futurs, mais aussi de la visite en après-midi de l’usine HSA (voir encadré). Lors de cette journée de travail, le GAD présidé par Gilles Lassus a présenté des résultats techniques intéressants avec, lors du dernier exercice, une production de 1.105.000 volailles, soit une progression de +112.000 animaux et +11 % en une année. Les 32 producteurs du groupement ont ainsi livré 630.000 canards, soit une hausse de +7 %. Quant aux poulets label, leur nombre montait à 370.000 répartis entre poulets jaunes (58 %) et noirs (42 %). Si les premiers sont en augmentation de +23 %, les seconds sont, eux, en retrait de -8,5 %. Enfin, les pintades sont stables avec un chiffre de 105.000 animaux. Si les poulets jaunes donnent satisfaction aux producteurs et aux abattoirs, la pintade s’avère être une production très contraignante. Du côté des abattoirs, l’un problèmes soulevés concerne le griffage des animaux avec, pour l’instant, plus d’interrogations que de solutions.

Vers un ODG régional


Lorsque l’on se penche sur l’activité de l’ODG, l’année a été plutôt calme. Néanmoins, Gilles Lassus a reçu un plein et entier soutien de la part des adhérents pour mener à bien la création d’un ODG régional. Lancée il y a deux ans, cette réflexion passe aujourd’hui à l’étape de la formalisation. « Nous sommes très intéressés. Le dossier à bien avancé. Ce qui est sûr, c’est que nous ne resterons pas dans le système actuel ». Un projet qui est notamment mené en collaboration avec le Syndicat des volailles fermières du Charollais. Parfaitement conscient de l’importance de communiquer en direction du grand public, Gilles Lassus a rappelé la participation au concours national de labours qui avait lieu l'an dernier dans l'Ain, mais aussi la mise à jour du site internet qui devrait être enrichi prochainement par l’arrivée de vidéos. Pour ce qui est des actions en GMS autour du poulet jaune, il a réaffirmé l’importance d’une telle démarche et le besoin de développer ce genre d’action.

Forces et faiblesses de la méthanisation


En fin de réunion, Alicia Charpiot de l’Itavi a présenté l’intérêt de la méthanisation ainsi que ses inconvénients. Un exposé qui fait suite à la visite par des adhérents de deux exploitations installées dans l’Ain et dans la Nièvre. L’un des points importants qui est ressorti est que, pour mettre en place un tel projet, il faut plus de trente mois. Toutefois, chaque cas est particulier. Il ne faut pas non plus surdimensionner son installation, mais bien prendre en compte tous les paramètres, qu’ils soient techniques, économiques et environnementaux. Entre les données théoriques sur le papier et le résultat final, on ne retrouve pas forcément à l’arrivée les sommes escomptées, surtout au début alors que les investissements sont conséquents. Il faut aussi bien estimer le temps que l’on souhaite consacrer à cette partie de l’exploitation, de quelques minutes par jour à parfois plusieurs heures, ainsi que la durée de retour sur investissement.



A la découverte de HSA


Après un déjeuner pris en commun, les adhérents se sont rendus à Louhans pour la visite de l’entreprise HSA (Huttepain Soréal Aliments) détenue à 64 % par LDC et à 36 % par Soréal. Connue autrefois sous le nom d’Oftel et rachetée en mai 2013 à Evialis, l'usine compte aujourd’hui quinze salariés contre dix fois plus à la belle époque. Placée sous la direction d’Olivier Pouliquen, elle était par le passé spécialisée dans la fabrication de l’alimentation de bétail. Suite à l’acquisition de ce nouvel outil, l’ambition est d’améliorer la compétitivité de la filière avicole régionale et d’utiliser des circuits courts. Le but est de livrer un aliment de qualité à un prix compétitif pour SBP, Corico Amont et Soréal volailles. Alors qu’elle est fabrique actuellement 90.000 tonnes d’aliments à destination de l’aviculture, l’usine a pour objectif d’atteindre 100.000 tonnes d’aliments. Lors de la reprise de cette structure, plusieurs points positifs ont été soulignés par les actuels propriétaires. A savoir un potentiel de production de 120.000 tonnes et la qualification du personnel. Mais aussi la souplesse offerte par quatre lignes de granulation et la présence de 58 cellules de produits finis. Néanmoins, plusieurs points sont à améliorer. En premier lieu le volume, bien en deçà des capacités maximales de production. L’automatisation est également insuffisante ce qui entraîne un manque de productivité. L’enrobage doit aussi progresser. De son côté, l’enclavement du pont de charge est problématique. Enfin, la cellule de stockage achat est en mauvais état.


Un potentiel de développement

Il n’y aurait pas eu de reprise si LDC et Soréal n’avaient été intéressées par le potentiel de la région, notamment pour la diversification de son aviculture, avec des livraisons de proximité puisque situées dans un rayon d’environ 120 km. Certaines inquiétudes pointent puisque la région est exportatrice de blé meunier. Il y aussi l’éloignement des produits, notamment pour ce qui est du soja qui provient de Sète sur la Méditerranée et de Huningue en Alsace. Au-delà de la spécialisation en aliments volailles, le but est de disposer d’une large gamme de produits avec plus d’une centaine de formules, de produire une gamme complète y compris en canard et dinde et d’optimiser au mieux la logistique dans une région où la densité d’élevage est plus faible qu’à l’Ouest. Pour ce qui est des investissements, à hauteur d’un million d’€, ils ont été de 600.000 € en 2013 et seront de 400.000 € en 2014. Ils serviront notamment à augmenter le débit des presses, à améliorer la productivité broyage, à rénover les stockages extérieurs, à automatiser la réception et les procédés de chargement dans une usine fonctionnant en 3 X 8. Enfin, le choix a été fait d’avoir des fournisseurs de matières premières à proximité, c’est-à-dire en Saône-et-Loire, en Côte-d’Or, en Haute-Marne et dans l’Yonne.


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