Une production mondiale attendue en baisse de 8 % en 2017
Selon les prévisions de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), la production mondiale de vin est estimée à 246,7 millions d’hectolitres, soit une baisse de 8 % par rapport à 2016. La récolte serait historiquement faible.

Avec 246,7 millions d’hectolitres, l’estimation de la récolte mondiale de vin présentée le 24 octobre par l’Organisation mondiale de la vigne et du vin (OIV) s’avère la plus faible depuis 1961. Les évènements climatiques qui ont affecté la vendange en Europe de l’Ouest expliquent cette baisse historiquement basse de 8 %. Le gel de printemps a eu de graves conséquences dans les principaux pays producteurs (France, Espagne et Italie), où l’on a en outre subi un été plutôt sec à l’origine des raisins plus petits, d’où une diminution de la production. Cette dernière est donc plus faible que la moyenne olympique, particulièrement en Italie (39,3 Mio hL soit une baisse de - 23 % par rapport à 2016), en France (36,7 Mio hL, - 19 %), en Espagne (33,5 Mio hL, - 15 %) et en Allemagne (8,1 Mio hL, - 10 %). Le Portugal, qui n’a presque pas subi de gel, connait une hausse de 10 % avec 6,6 Mio hL. La Roumanie (5,3 Moi hL) la Hongrie (2,9 Mio hL) et l’Autriche (2,4 Mio hL) sont les seuls autres pays européens à avoir connu une hausse par rapport à 2016.
Et les chanceux sont...
En dehors de l’Europe, on observe un bon niveau de récolte aux Etats-Unis qui avec 23,3 Mio hL (- 1 %) restent au-dessus de leur moyenne olympique, tout comme l’Australie avec 13,9 Mio hL (+ 6 %) et la Nouvelle-Zélande où malgré une production en baisse (2,9 Moi hL, - 9 %), le volume reste au-dessus de la moyenne. En Amérique latine, la production s‘avère un peu faible en Argentine avec 11,8 Mio hL, la hausse de + 25 % marquant seulement un rattrapage après une très faible récolte en 2016. Le Chili enregistre également une assez mauvaise année avec 9,5 Mio hL, soit 6 % de moins par rapport à 2016 qui était déjà une année plutôt faible. Avec 3,4 Mio hL, le Brésil récupère un peu après une année 2016 difficile à 1,3 Mio hL. L’Afrique du Sud maintient, de son côté, un bon niveau de production avec 10,8 Mio hL (+ 2 % par rapport à 2016). Par ailleurs, la consommation mondiale reprend ces deux dernières années, après la crise économique qui l’avait impactée, et est estimée par l’OIV entre 240,5 et 245,8 Moi hL pour 2017. Ces chiffres « seront affinés en avril avec des données plus précises sur la production, la consommation mais aussi les échanges », précise Jean-Marie Aurand, directeur général de l’OIV qui a présenté ces estimations. La vendange dans l’hémisphère Nord venant de se terminer, les données peuvent encore évoluer, d’autant que les chiffres présentés concernent 88 % du volume de production.