Crise de l’élevage
Une réunion positive
Si les manifestations se poursuivent après l’annonce du plan de soutien à
l’élevage par le Gouvernement le 22 juillet, la réunion de la filière
bovine au ministère de l’Agriculture le même jour a été jugée positive
par les professionnels présents. Avec l’éclairage du rapport du
médiateur, les échanges ont permis un renouvellement fort des
engagements du 17 juin.
l’élevage par le Gouvernement le 22 juillet, la réunion de la filière
bovine au ministère de l’Agriculture le même jour a été jugée positive
par les professionnels présents. Avec l’éclairage du rapport du
médiateur, les échanges ont permis un renouvellement fort des
engagements du 17 juin.
« La réunion a pris une dimension positive », a salué Jean-Pierre Fleury, président de la Fédération nationale bovine (FNB), en sortant de la table-ronde de la filière bovine organisée au ministère de l’Agriculture le 22 juillet. La présence de deux ministres, Stéphane Le Foll, et le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, ainsi que des secrétaires d’Etat au Commerce extérieur, Matthias Fekl, et au Commerce et à l’artisanat, Martine Pinville, a permis de réaffirmer l’engagement sur la revalorisation des prix. « Le jeu collectif a été mis en avant par le Gouvernement », a souligné Emmanuel Macron, qui a également rappelé que l’Etat allait revoir sa politique d’achats publics. Le ministre de l’Economie a en effet signé le même jour une ordonnance destinée à favoriser les achats français dans la restauration collective de l’Etat. Et les contrôles de la DGCCRF quant à l’origine réelle de la viande seront renforcés.
Des ambiguïtés levées
Grâce au médiateur des relations commerciales agricoles qui, selon les participants, a donné davantage de détails que la veille sur le contenu de son rapport, les professionnels y voient plus clair quant aux responsabilités de chacun des acteurs. La transparence manque ainsi dans les prix à la sortie des abattoirs. Pour Jean-Pierre Fleury, il reste donc « des ambiguïtés avec les entreprises d’abattage » qui justifient l’hétérogénéité de la répercussion des hausses de prix payés aux éleveurs par le fait que l’animal abattu n’est pas destiné en totalité à la grande distribution, même si cette dernière a bien joué le jeu. Le président de la FNB souligne en effet que « oui, les hausses de prix dans le haché sont passées », à hauteur de 30 centimes supplémentaires par kg cédé. D’après les conclusions du médiateur, certaines enseignes ont même dépassé les engagements du 17 juin. La Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) a d’ailleurs demandé aux abatteurs de « répercuter aux éleveurs la totalité des hausses acceptées par la grande distribution », dans un communiqué du 22 juillet. « Sans cet engagement des abatteurs, l’action des distributeurs serait rendue inutile et ne pourrait donc durer », explique-t-elle. Cependant, les problèmes semblent progressivement levés, puisque même si « 50 % des débouchés commerciaux de la viande bovine sont constitués par la restauration hors domicile et l’export », rappelle Bruno Colin, président de la Filière bovine de Coop de France Pôle animal, la filière « va travailler sur les appels d’offre ». L’enjeu est de taille pour la restauration collective : Bruno Colin note qu’en Allemagne, 70 % de la viande consommée dans la restauration hors domicile est d’origine allemande, une proportion inverse en France alors que la préférence nationale induit selon lui plus de 200.000 emplois. Mais ce travail sur les appels d’offre est également nécessaire pour l’exportation, un sujet pris à cœur par le ministre de l’Agriculture qui œuvre au rassemblement des opérateurs français dans la plateforme Viande Export France pour faciliter la réponse groupée aux appels d’offre.
Plus d’excuses pour reculer la hausse des prix
Expliquant le retard dans les engagements par « un mécanisme très complexe » dans la mise en œuvre et « le fait que certains opérateurs ont craint des problèmes de concurrence », Dominique Langlois, président d’Interbev, note qu’aujourd’hui « tout le monde est d’accord pour repartir sur de bonnes bases et aboutir ». Même avis pour Bruno Colin qui considère qu’ « on a enclenché une dynamique à la hausse ». « On ne trouve plus d’excuses pour ne pas appliquer l’accord », juge de son côté Jean-Pierre Fleury. Il s’agit donc toujours d’augmenter les prix de 5 centimes par semaine jusqu’à atteindre la revalorisation de 60 centimes nécessaire pour que les éleveurs couvrent leurs coûts de production. Ceux qui ne le respectent pas sont connus de la FNB qui propose d’ailleurs de les dévoiler aux grandes surfaces qui ont des doutes quant à leurs fournisseurs, pour que ces derniers puissent être déréférencés. Pour autant, « l’accord doit de toute façon être respecté, sinon les éleveurs vont disparaître ! », alerte à nouveau le président de la FNB.
Des ambiguïtés levées
Grâce au médiateur des relations commerciales agricoles qui, selon les participants, a donné davantage de détails que la veille sur le contenu de son rapport, les professionnels y voient plus clair quant aux responsabilités de chacun des acteurs. La transparence manque ainsi dans les prix à la sortie des abattoirs. Pour Jean-Pierre Fleury, il reste donc « des ambiguïtés avec les entreprises d’abattage » qui justifient l’hétérogénéité de la répercussion des hausses de prix payés aux éleveurs par le fait que l’animal abattu n’est pas destiné en totalité à la grande distribution, même si cette dernière a bien joué le jeu. Le président de la FNB souligne en effet que « oui, les hausses de prix dans le haché sont passées », à hauteur de 30 centimes supplémentaires par kg cédé. D’après les conclusions du médiateur, certaines enseignes ont même dépassé les engagements du 17 juin. La Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) a d’ailleurs demandé aux abatteurs de « répercuter aux éleveurs la totalité des hausses acceptées par la grande distribution », dans un communiqué du 22 juillet. « Sans cet engagement des abatteurs, l’action des distributeurs serait rendue inutile et ne pourrait donc durer », explique-t-elle. Cependant, les problèmes semblent progressivement levés, puisque même si « 50 % des débouchés commerciaux de la viande bovine sont constitués par la restauration hors domicile et l’export », rappelle Bruno Colin, président de la Filière bovine de Coop de France Pôle animal, la filière « va travailler sur les appels d’offre ». L’enjeu est de taille pour la restauration collective : Bruno Colin note qu’en Allemagne, 70 % de la viande consommée dans la restauration hors domicile est d’origine allemande, une proportion inverse en France alors que la préférence nationale induit selon lui plus de 200.000 emplois. Mais ce travail sur les appels d’offre est également nécessaire pour l’exportation, un sujet pris à cœur par le ministre de l’Agriculture qui œuvre au rassemblement des opérateurs français dans la plateforme Viande Export France pour faciliter la réponse groupée aux appels d’offre.
Plus d’excuses pour reculer la hausse des prix
Expliquant le retard dans les engagements par « un mécanisme très complexe » dans la mise en œuvre et « le fait que certains opérateurs ont craint des problèmes de concurrence », Dominique Langlois, président d’Interbev, note qu’aujourd’hui « tout le monde est d’accord pour repartir sur de bonnes bases et aboutir ». Même avis pour Bruno Colin qui considère qu’ « on a enclenché une dynamique à la hausse ». « On ne trouve plus d’excuses pour ne pas appliquer l’accord », juge de son côté Jean-Pierre Fleury. Il s’agit donc toujours d’augmenter les prix de 5 centimes par semaine jusqu’à atteindre la revalorisation de 60 centimes nécessaire pour que les éleveurs couvrent leurs coûts de production. Ceux qui ne le respectent pas sont connus de la FNB qui propose d’ailleurs de les dévoiler aux grandes surfaces qui ont des doutes quant à leurs fournisseurs, pour que ces derniers puissent être déréférencés. Pour autant, « l’accord doit de toute façon être respecté, sinon les éleveurs vont disparaître ! », alerte à nouveau le président de la FNB.