Génétique montbéliarde
Une station de donneuses d’embryons
L’unité de sélection montbéliarde Umotest vient de se doter d’une station permanente de donneuses d’embryons à Cézeyriat (01). “Nouveau moteur” du schéma de sélection montbéliard, cet outil permettra de démultiplier les meilleures génisses en procréant un maximum de mâles pour la diffusion. Un processus collectif « par les éleveurs, pour les éleveurs ».
Cet automne, à l’occasion de journées techniques consacrées à la génétique montbéliarde, la coopérative Elva Novia a dévoilé la dernière évolution du programme “Génumo Intense” d’Umotest. L’unité de sélection montbéliarde et ses coopératives adhérentes ont en effet décidé de se doter d’une station permanente de donneuses d’embryons sur le site de Ceyzériat dans l’Ain. Cette station, qui représente un investissement conséquent, va s’intégrer dans le schéma de procréation montbéliard Umotest. Elle en sera d’ailleurs « le nouveau moteur », estiment les responsables de l’entreprise de sélection.
Ce projet s’inscrit dans la révolution génétique permise par la génomique. Le génotypage provoque en effet une accélération sans précédent du progrès génétique. « La race a gagné plus de 4 points d’index ISU par an en dix ans et ce gain devrait atteindre 8 à 10 points par an dans une dizaine d’années », confie Pascal Quignard d’Elva Novia.
Tandis qu’il n’est plus besoin d’attendre les résultats du testage sur descendances, les sorties de taureaux sont désormais tous les quatre mois. L’ajout des semences sexées est un autre accélérateur de procréation tandis qu’utilisé en routine, le génotypage explore la voie femelle et révèle des souches inconnues jusqu’alors. C’est une « accélération puissance trois » qui touche la sélection montbéliarde et la station de Ceyzériat en est le dernier étage.
Plus rapide, plus variable, plus intense
Ce qu’Umotest qualifie « d’intense », c’est un travail de sélection beaucoup plus rapide, avec beaucoup plus de pression de sélection et beaucoup plus de variabilité. « La pression de sélection sur les génisses à taureaux passe de 1/15 à 1/100 et l’on gagne 6 à 18 mois d’intervalle de génération », détaille Pascal Quignard.
Plus de la moitié des génisses recrutées sera issue de « montages génétiques originaux », d’où un gain substantiel en variabilité. Ces génisses feront l’objet d’accouplements diversifiés avec de très jeunes pères à taureaux. A Ceyzériat, la station de donneuses est à côté de la station d'évaluation des jeunes mâles d'Umotest.
Au final, le processus “Génumo Intense” permettra de produire cinq fois plus de mâles mis en diffusion par génisse mère à taureau (1,5 mâle entré en station contre 0,3 en classique et 0,5 mâle mis en diffusion contre 0,1 en classique).
130 génisses et 4.000 embryons par an
La station accueillera en permanance 130 génisses à taureaux. L’objectif du programme est de « faire naître beaucoup de veaux et vite ». 4.000 embryons seront produits sur place et ils seront remis en place rapidement tout au long de l’année, en frais pour plus de la moitié d’entre eux, avec la garantie d’un taux de gestation optimisé.
Les donneuses seront accueillies dans des installations optimales et c’est une équipe d’experts en transplantation embryonnaire, ponction ovocytaire et fécondation in vitro, qui assurera toutes les manipulations du protocole. Entrées vers 10-12 mois d’âge, les génisses (vides ou pleines) seront « démultipliées » par transplantation embryonnaire (TE) et fécondation in vitro (OPU-FIV). « Elles recevront un traitement de super ovulation avant de subir une ponction ovocytaire. Des fécondations in vitro seront ensuite réalisées toutes les trois semaines », détaille Pascal Quignard. L’objectif de production est de 30 embryons par génisse.
Recrutées dans 2.000 élevages créateurs
Les génisses seront recrutées dans 2.000 élevages qualifiés de “partenaires créateurs”. Ces derniers se verront proposer le contrat “Génumo Intense”, lequel prend en charge tous les frais pendant un an (sanitaire, transport, élevage) et offre un certain nombre d’avantages. Les génisses sont intégralement prises en charge par la station. Durant le séjour, « croissance et état seront optimisés » en veillant aux qualités de reproduction et de mamelles. Les propriétaires des génisses retenues se verront remettre un cadeau de bienvenue (chèque de 750 € ou bien une prime de +500 € par mâle entré en station ou encore 7 embryons congelés issus de la génisse). Ils bénéficieront par ailleurs d’une prime de 250 € par mâle entré en station, auront accès prioritairement à d’autres femelles de haut niveau par le contrat partenaire receveur...
Opportunité génétique pour les élevages receveurs
Les embryons produits à Ceyzériat seront mis en place chez des éleveurs “partenaires receveurs”. Un nouveau contrat (Contrat Partenaire Receveur) leur est proposé par Umotest. La mise à disposition des embryons “intenses” sera gratuite pour eux. Seuls les traitements de synchronisation et l’inovulation seront à la charge de l’éleveur. Si l’embryon donne une femelle, l’éleveur acquiert celle-ci 48 heures après la naissance au prix unique de 400 € pour une génisse de haut niveau génétique, fait remarquer Pascal Quignard. L’éleveur receveur bénéficiera en outre d’un génotypage gratuit systématique. Si la génisse s’avère intéressante pour le schéma, alors elle entrera à son tour à la station de donneuse de Ceyzériat ce qui permettra à l’éleveur receveur de devenir à son tour “partenaire créateur”. Le receveur bénéficie ainsi d’une opportunité intéressante de progresser en génétique.
Les mâles issus des embryons demeurent la propriété d’Umotest. A l’issue de leur génotypage, ils seront un peu plus de 200 à être retenus pour l’entrée en station. Outre la prime versée au propriétaire de la donneuse d’embryons, une indemnité de 250 € sera également versée à l’éleveur receveur ainsi que 50 € de prime qualité plus 50 € de forfait vétérinaire. Les 750 mâles qui ne seront pas retenus partiront pour la boucherie. L’éleveur recevra une indemnité égale au prix de vente boucherie +100 €.
Ce projet s’inscrit dans la révolution génétique permise par la génomique. Le génotypage provoque en effet une accélération sans précédent du progrès génétique. « La race a gagné plus de 4 points d’index ISU par an en dix ans et ce gain devrait atteindre 8 à 10 points par an dans une dizaine d’années », confie Pascal Quignard d’Elva Novia.
Tandis qu’il n’est plus besoin d’attendre les résultats du testage sur descendances, les sorties de taureaux sont désormais tous les quatre mois. L’ajout des semences sexées est un autre accélérateur de procréation tandis qu’utilisé en routine, le génotypage explore la voie femelle et révèle des souches inconnues jusqu’alors. C’est une « accélération puissance trois » qui touche la sélection montbéliarde et la station de Ceyzériat en est le dernier étage.
Plus rapide, plus variable, plus intense
Ce qu’Umotest qualifie « d’intense », c’est un travail de sélection beaucoup plus rapide, avec beaucoup plus de pression de sélection et beaucoup plus de variabilité. « La pression de sélection sur les génisses à taureaux passe de 1/15 à 1/100 et l’on gagne 6 à 18 mois d’intervalle de génération », détaille Pascal Quignard.
Plus de la moitié des génisses recrutées sera issue de « montages génétiques originaux », d’où un gain substantiel en variabilité. Ces génisses feront l’objet d’accouplements diversifiés avec de très jeunes pères à taureaux. A Ceyzériat, la station de donneuses est à côté de la station d'évaluation des jeunes mâles d'Umotest.
Au final, le processus “Génumo Intense” permettra de produire cinq fois plus de mâles mis en diffusion par génisse mère à taureau (1,5 mâle entré en station contre 0,3 en classique et 0,5 mâle mis en diffusion contre 0,1 en classique).
130 génisses et 4.000 embryons par an
La station accueillera en permanance 130 génisses à taureaux. L’objectif du programme est de « faire naître beaucoup de veaux et vite ». 4.000 embryons seront produits sur place et ils seront remis en place rapidement tout au long de l’année, en frais pour plus de la moitié d’entre eux, avec la garantie d’un taux de gestation optimisé.
Les donneuses seront accueillies dans des installations optimales et c’est une équipe d’experts en transplantation embryonnaire, ponction ovocytaire et fécondation in vitro, qui assurera toutes les manipulations du protocole. Entrées vers 10-12 mois d’âge, les génisses (vides ou pleines) seront « démultipliées » par transplantation embryonnaire (TE) et fécondation in vitro (OPU-FIV). « Elles recevront un traitement de super ovulation avant de subir une ponction ovocytaire. Des fécondations in vitro seront ensuite réalisées toutes les trois semaines », détaille Pascal Quignard. L’objectif de production est de 30 embryons par génisse.
Recrutées dans 2.000 élevages créateurs
Les génisses seront recrutées dans 2.000 élevages qualifiés de “partenaires créateurs”. Ces derniers se verront proposer le contrat “Génumo Intense”, lequel prend en charge tous les frais pendant un an (sanitaire, transport, élevage) et offre un certain nombre d’avantages. Les génisses sont intégralement prises en charge par la station. Durant le séjour, « croissance et état seront optimisés » en veillant aux qualités de reproduction et de mamelles. Les propriétaires des génisses retenues se verront remettre un cadeau de bienvenue (chèque de 750 € ou bien une prime de +500 € par mâle entré en station ou encore 7 embryons congelés issus de la génisse). Ils bénéficieront par ailleurs d’une prime de 250 € par mâle entré en station, auront accès prioritairement à d’autres femelles de haut niveau par le contrat partenaire receveur...
Opportunité génétique pour les élevages receveurs
Les embryons produits à Ceyzériat seront mis en place chez des éleveurs “partenaires receveurs”. Un nouveau contrat (Contrat Partenaire Receveur) leur est proposé par Umotest. La mise à disposition des embryons “intenses” sera gratuite pour eux. Seuls les traitements de synchronisation et l’inovulation seront à la charge de l’éleveur. Si l’embryon donne une femelle, l’éleveur acquiert celle-ci 48 heures après la naissance au prix unique de 400 € pour une génisse de haut niveau génétique, fait remarquer Pascal Quignard. L’éleveur receveur bénéficiera en outre d’un génotypage gratuit systématique. Si la génisse s’avère intéressante pour le schéma, alors elle entrera à son tour à la station de donneuse de Ceyzériat ce qui permettra à l’éleveur receveur de devenir à son tour “partenaire créateur”. Le receveur bénéficie ainsi d’une opportunité intéressante de progresser en génétique.
Les mâles issus des embryons demeurent la propriété d’Umotest. A l’issue de leur génotypage, ils seront un peu plus de 200 à être retenus pour l’entrée en station. Outre la prime versée au propriétaire de la donneuse d’embryons, une indemnité de 250 € sera également versée à l’éleveur receveur ainsi que 50 € de prime qualité plus 50 € de forfait vétérinaire. Les 750 mâles qui ne seront pas retenus partiront pour la boucherie. L’éleveur recevra une indemnité égale au prix de vente boucherie +100 €.
