Grands jours de Bourgogne
Une symphonie bien classée
Mercredi à Beaune, les Grands jours de Bourgogne gardaient un rythme
soutenu et se mettaient à chanter les louanges de la région mâconnaise. A
cette occasion, les cinq présidents des ODG mâconnaises présentaient,
d’une même voix, les différents visages et particularités du sud de la
Bourgogne, lors d'une belle "Symphonie mâconnaise".
soutenu et se mettaient à chanter les louanges de la région mâconnaise. A
cette occasion, les cinq présidents des ODG mâconnaises présentaient,
d’une même voix, les différents visages et particularités du sud de la
Bourgogne, lors d'une belle "Symphonie mâconnaise".
« Chaque appellation du Mâconnais est un courant esthétique musical, chaque vin est une œuvre et chaque vigneron est un compositeur, qui ajouterait son style et sa sensibilité pour former une grande diversité de pièces viniques ». Le président du saint-véran, Thierry Nouvel, allait de sa métaphore musicale pour marquer le tempo des Grands jours de Bourgogne. Un peu plus tôt, bienséance oblige, Frédéric-Marc Burrier, avait ouvert le bal puisque les pouilly-fuissés sont une des plus anciennes appellations de Bourgogne (depuis 1922).
L’Union des producteurs entend bien poursuivre sa demande de reconnaissance en 1er cru pour certaines parcelles. « C’est essentiel pour une reconnaissance internationale », constatait-il, au vu de l’aura que cela a apporté au nord de la Bourgogne « qui fait rêver tous les amateurs de vins ». Les pouilly-vinzelles, pouilly-lochés et saint-vérans se sont lancés dans la même démarche auprès de l’INAO.
Climats homonymes
Alors que les dossiers suivaient leurs parcours administratifs habituels, les nouvelles instances de L’INAO ont brusquement souhaité créer un nouveau niveau dans la hiérarchisation bourguignonne. En effet, figurent fréquemment, des lieux-dits sur les étiquettes des bouteilles. « Sur la confusion des noms, l’INAO est très strict et avec raison ».
Le 2 février dernier l’INAO a signifié vouloir désormais classer ces climats entre appellation communale et 1er cru, sans pour autant en faire des appellations, mais par contre, en demandant bel et bien d'avoir des cahiers des charges intermédiaires (restriction production, délimitation…). « Un niveau supplémentaire à la complexité bourguignonne », soupiraient les présidents d’ODG, qui se retrouvent dès lors « pris en otages ».
Car le nord de la Bourgogne s’est « immédiatement opposé » à cette nouvelle « subtilité » qui « remet en cause beaucoup de pratiques actuelles ». Derrière se cache en effet le problème des homonymes, classés parfois de façon non homogène.
Les Mâconnais sont obligés d’attendre la fin de ce « bras de fer » qui monte crescendo. Cette fausse note n’est donc pas de la faute des Mâconnais. En bon chef d'orchestre, l’INAO a d’ailleurs repris ses expertises depuis.
Mâconnais, fiers d’être bourguignons
Après cette courte pause de deux temps, Jean-Philippe Bret repositionnait le débat sur l’essentiel : « le Mâconnais fait réellement partie de la Bourgogne » : de petits terroirs donnant de grands vins. Il comparait les 50 ha du Clos Vougeot avec les 50 ha de pouilly-vinzelles ou les 30 ha délimités en pouilly-loché. Pour le président de ces appellations, nul doute que « la richesse de la Bourgogne » réside dans « la précision ». Les 1er crus sont dans cette démarche, pour « continuer de montrer une diversité de terroirs avec l’utilisation d’un même cépage », chardonnay en l’occurrence pour ces grands vins blancs du sud de la Bourgogne. Pour tous les journalistes étrangers, il finissait son discours en anglais par ce quasi dicton : « burgundy is diversity ».
Jeunes, pluriels et dynamiques
Thierry Nouvel rebondissait et décrivait les saint-vérans comme des vins, résultant de sols, sous-sols permettant un certain « classicisme bourguignon » tout en étant « des vins modernes » en raison de la jeunesse de l’appellation. « 40 ans de singularités », souriait-il. C'est d'ailleurs le slogan des mâcons : jeunes, pluriels et dynamiques.
Pour le dernier né des crus mâconnais, Jacky Montbarbon restait dans cette bonne ambiance en invitant tout le monde à venir au Printemps du viré-clessé. Le 14e concerto de cette « vitrine » de l’appellation aura lieu ces 21 et 22 avril. Lors de l’édition 2011, 6.000 personnes avaient pu déguster quelque 100 cuvées. Questionné sur une éventuelle démarche en 1er cru, il répondait : « Il faut que les années passent ». L’ODG travaille actuellement plus sur un vieux dossier abandonné en 1994. Viré-clessé cherche à faire officiellement reconnaître - « pour 2013 » - les cuvées contenant des sucres fermentescibles à des taux supérieurs à 4 grammes par litre.
La reconnaissance par la signature
Enfin, le président de l’UPVM, Jean-Michel Aubinel, rappelait les chiffres toujours impressionnants de l’appellation régionale : 3.700 ha, 240.000 hl/an, 16 % des vins de tous les vins de Bourgogne, trois couleurs (blanc, rouge, rosé)… Cette appellation régionale est tellement importante qu’elle possède sa propre hiérarchisation : mâcon, mâcon-village et mâcon associé à un des 27 noms de communes. Très « attachée aux terroirs », l’appellation mâcon - qui s'apprête à fêter ses 75 ans - est un formidable tremplin pour les appellations communales, telles que saint-véran, viré-clessé justement, toutes « issues des mâcons » et peut être demain lugny.
Pour cette symphonie mâconnaise, les cinq appellations avaient mis à la disposition des journalistes un dossier de presse commun "futuriste", accessible par le biais d'un QR code, renvoyant sur un site Internet. Une forme de signature augmentée, très web 3.0.
Jean-Michel Aubinel concluait en mettant l’homme au cœur de ce Grand jour : « la reconnaissance se fait aussi par la signature des vignerons et vigneronnes », invitant tout le monde à partir à leur rencontre.
L’Union des producteurs entend bien poursuivre sa demande de reconnaissance en 1er cru pour certaines parcelles. « C’est essentiel pour une reconnaissance internationale », constatait-il, au vu de l’aura que cela a apporté au nord de la Bourgogne « qui fait rêver tous les amateurs de vins ». Les pouilly-vinzelles, pouilly-lochés et saint-vérans se sont lancés dans la même démarche auprès de l’INAO.
Climats homonymes
Alors que les dossiers suivaient leurs parcours administratifs habituels, les nouvelles instances de L’INAO ont brusquement souhaité créer un nouveau niveau dans la hiérarchisation bourguignonne. En effet, figurent fréquemment, des lieux-dits sur les étiquettes des bouteilles. « Sur la confusion des noms, l’INAO est très strict et avec raison ».
Le 2 février dernier l’INAO a signifié vouloir désormais classer ces climats entre appellation communale et 1er cru, sans pour autant en faire des appellations, mais par contre, en demandant bel et bien d'avoir des cahiers des charges intermédiaires (restriction production, délimitation…). « Un niveau supplémentaire à la complexité bourguignonne », soupiraient les présidents d’ODG, qui se retrouvent dès lors « pris en otages ».
Car le nord de la Bourgogne s’est « immédiatement opposé » à cette nouvelle « subtilité » qui « remet en cause beaucoup de pratiques actuelles ». Derrière se cache en effet le problème des homonymes, classés parfois de façon non homogène.
Les Mâconnais sont obligés d’attendre la fin de ce « bras de fer » qui monte crescendo. Cette fausse note n’est donc pas de la faute des Mâconnais. En bon chef d'orchestre, l’INAO a d’ailleurs repris ses expertises depuis.
Mâconnais, fiers d’être bourguignons
Après cette courte pause de deux temps, Jean-Philippe Bret repositionnait le débat sur l’essentiel : « le Mâconnais fait réellement partie de la Bourgogne » : de petits terroirs donnant de grands vins. Il comparait les 50 ha du Clos Vougeot avec les 50 ha de pouilly-vinzelles ou les 30 ha délimités en pouilly-loché. Pour le président de ces appellations, nul doute que « la richesse de la Bourgogne » réside dans « la précision ». Les 1er crus sont dans cette démarche, pour « continuer de montrer une diversité de terroirs avec l’utilisation d’un même cépage », chardonnay en l’occurrence pour ces grands vins blancs du sud de la Bourgogne. Pour tous les journalistes étrangers, il finissait son discours en anglais par ce quasi dicton : « burgundy is diversity ».
Jeunes, pluriels et dynamiques
Thierry Nouvel rebondissait et décrivait les saint-vérans comme des vins, résultant de sols, sous-sols permettant un certain « classicisme bourguignon » tout en étant « des vins modernes » en raison de la jeunesse de l’appellation. « 40 ans de singularités », souriait-il. C'est d'ailleurs le slogan des mâcons : jeunes, pluriels et dynamiques.
Pour le dernier né des crus mâconnais, Jacky Montbarbon restait dans cette bonne ambiance en invitant tout le monde à venir au Printemps du viré-clessé. Le 14e concerto de cette « vitrine » de l’appellation aura lieu ces 21 et 22 avril. Lors de l’édition 2011, 6.000 personnes avaient pu déguster quelque 100 cuvées. Questionné sur une éventuelle démarche en 1er cru, il répondait : « Il faut que les années passent ». L’ODG travaille actuellement plus sur un vieux dossier abandonné en 1994. Viré-clessé cherche à faire officiellement reconnaître - « pour 2013 » - les cuvées contenant des sucres fermentescibles à des taux supérieurs à 4 grammes par litre.
La reconnaissance par la signature
Enfin, le président de l’UPVM, Jean-Michel Aubinel, rappelait les chiffres toujours impressionnants de l’appellation régionale : 3.700 ha, 240.000 hl/an, 16 % des vins de tous les vins de Bourgogne, trois couleurs (blanc, rouge, rosé)… Cette appellation régionale est tellement importante qu’elle possède sa propre hiérarchisation : mâcon, mâcon-village et mâcon associé à un des 27 noms de communes. Très « attachée aux terroirs », l’appellation mâcon - qui s'apprête à fêter ses 75 ans - est un formidable tremplin pour les appellations communales, telles que saint-véran, viré-clessé justement, toutes « issues des mâcons » et peut être demain lugny.
Pour cette symphonie mâconnaise, les cinq appellations avaient mis à la disposition des journalistes un dossier de presse commun "futuriste", accessible par le biais d'un QR code, renvoyant sur un site Internet. Une forme de signature augmentée, très web 3.0.
Jean-Michel Aubinel concluait en mettant l’homme au cœur de ce Grand jour : « la reconnaissance se fait aussi par la signature des vignerons et vigneronnes », invitant tout le monde à partir à leur rencontre.