Fête Raclet à Romanèche-Thorins
Une tradition qui s’essouffle
Si la fête Raclet a été l’occasion de découvrir un millésime porteur
d’espoir, la manifestation a été, à l’image du temps, un peu
tristounette.
d’espoir, la manifestation a été, à l’image du temps, un peu
tristounette.
Les étagères d’échantillons sont moins garnies qu’à l’accoutumée. Les dégustateurs moins nombreux aussi. L’année plus tardive explique en partie cela, certaines cuvées n’ont pas encore terminé leur malo. « Des vins non-finis, je ne les amène pas. Je ne veux pas avoir de mauvaises critiques », témoigne Patrick Bertrand, vigneron de moulin-à-vent. Mais cela n’explique pas tout. « Il y a une désaffection du public et des vignerons pour cette fête », estime Denis Chastel-Sauzet, farouche partisan d’une rénovation du contenu de la manifestation. Et Michel Baldassini de surenchérir, « cette fête, il faut la toiletter ».
Bonne qualité, petite quantité
Au-delà de l’événement en lui-même, le week-end a été l’occasion de mettre en bouche un millésime bien supérieur à ce que l’on imaginait il y a seulement deux ou trois mois. « C’est moins vineux qu’en 2009, certes, mais tous les ans comme ça, je signe ! », résume Franck Brunel, vigneron de Chiroubles.
Côté mâconnais, l’optimisme est aussi de rigueur. « Il est plus équilibré que le 2009 », analyse Robert Papillon, producteur à Péronne. « La fermentation alcoolique se passe bien il reste la malo. La récolte est faible, environ - 15 %. On peut espérer en tirer entre 480 et 500 euros la pièce », pronostique le vigneron. Le président du BIVB, Michel Baldassini, confirme l’analyse. « On a été surpris du bon côté pour la qualité, du mauvais pour la quantité. Mais du coup, ce sera peut-être bon pour les cours », espère-t-il.
Mais à l’instar de Georges Duboeuf, toujours fidèle à l’événement, le négoce local n’est pas encore prêt à évoquer les prix du millésime. La fête n’est plus, comme jadis, le lieu des premières négociations.
Bourgogne/Beaujolais : encore des choses à régler
La manifestation a le mérite de réunir autour de table les élus viticoles beaujolais et bourguignons. Les deux parties mènent depuis plusieurs années des négociations parfois âpres. L’issue est proche ? « Pas tout à fait », reconnaît Michel Baldassini avec franchise. « Nous ne sommes toujours pas d’accord sur les critères de délimitation de l’AOC Bourgogne et sur la demande beaujolaise de plantations de pinot. Nous devons en reparler mardi ». Mais les enjeux majeurs de la viticulture sont bien au-delà de cette querelle familiale. Maîtrise des droits de plantation, modernisation des exploitations, valorisation des terroirs dans une économie mondialisée, autant de dossiers essentiels évoqués lors des traditionnels discours qui ont émaillé le banquet.
Bonne qualité, petite quantité
Au-delà de l’événement en lui-même, le week-end a été l’occasion de mettre en bouche un millésime bien supérieur à ce que l’on imaginait il y a seulement deux ou trois mois. « C’est moins vineux qu’en 2009, certes, mais tous les ans comme ça, je signe ! », résume Franck Brunel, vigneron de Chiroubles.
Côté mâconnais, l’optimisme est aussi de rigueur. « Il est plus équilibré que le 2009 », analyse Robert Papillon, producteur à Péronne. « La fermentation alcoolique se passe bien il reste la malo. La récolte est faible, environ - 15 %. On peut espérer en tirer entre 480 et 500 euros la pièce », pronostique le vigneron. Le président du BIVB, Michel Baldassini, confirme l’analyse. « On a été surpris du bon côté pour la qualité, du mauvais pour la quantité. Mais du coup, ce sera peut-être bon pour les cours », espère-t-il.
Mais à l’instar de Georges Duboeuf, toujours fidèle à l’événement, le négoce local n’est pas encore prêt à évoquer les prix du millésime. La fête n’est plus, comme jadis, le lieu des premières négociations.
Bourgogne/Beaujolais : encore des choses à régler
La manifestation a le mérite de réunir autour de table les élus viticoles beaujolais et bourguignons. Les deux parties mènent depuis plusieurs années des négociations parfois âpres. L’issue est proche ? « Pas tout à fait », reconnaît Michel Baldassini avec franchise. « Nous ne sommes toujours pas d’accord sur les critères de délimitation de l’AOC Bourgogne et sur la demande beaujolaise de plantations de pinot. Nous devons en reparler mardi ». Mais les enjeux majeurs de la viticulture sont bien au-delà de cette querelle familiale. Maîtrise des droits de plantation, modernisation des exploitations, valorisation des terroirs dans une économie mondialisée, autant de dossiers essentiels évoqués lors des traditionnels discours qui ont émaillé le banquet.