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Veaux, génisse, vaches…

Une vie de vache !

Les enfants de CE et de CM de La Chapelle-Thècle ont participé à quatre scénettes consacrées à la vie d’un bovin, du veau à la vache de réforme en passant par la génisse et l’animal adulte. Retour sur une pédagogie riche d’enseignements.
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1ère scène : Les veaux


L’agriculteur amène un nouveau petit veau et lui prodigue les premiers soins. Extrait du dialogue entre jeunes petits veaux… - « Tiens en voilà un nouveau ! - Et, lui, c’est notre papa adoptif ; à la naissance, il nous donne deux cachets de calcium pour solidifier nos os, une piqûre de vitamines pour nous donner de l’appétit, ensuite il nous met de la bombe cicatrisante sur notre cordon ombilical. Et là, c’est le meilleur, il nous met deux médailles identiques à chaque oreille qu’on va garder jusqu'à notre mort. Dessus, il y a notre numéro officiel qu’on nous donne quand l’agriculteur nous déclare a notre naissance. - C’est aussi lui qui nous soigne si on est malade. - La meilleure, c’est elle : elle nous donne à téter deux fois par jour avec le gros biberon, car notre maman doit être traite à la machine comme ça nous on ne lui déforme pas les trayons. - Notre maîtresse n’arrête pas de nous parler, on n’y comprend rien, mais de la façon qu’elle nous regarde, ça doit être sympa ! » Le petit veau essaie de se lever et retombe : - « T’as déjà vu qu’on marchait si vite quand on vient de naître… Les humains, eux attendent douze mois ou plus avant de marcher, alors, relax, prend ton temps, fais doucement… »

2ème scène : Les génisses


- « Salut ! Nous sommes les génisses. Pour l’instant la vie est belle, on mange, on dort, on fait les folles, on est entre nous quoi ! On mange de l’herbe du printemps à l’automne et du foin et de l’ensilage l’hiver. On va rester ensemble deux ans, cool non ? - Moi je m’appelle Délicieuse. Il faut dire que les agriculteurs choisissent nos noms, mais chaque année la première lettre change : en 2009, c’était ainsi les D et cette année ce sont les E. - Et bien moi je m’appelle Diva, je suis née fin 2009. - Et moi Déesse. - Moi je suis née début 2010 et mon nom c’est Enretard. Et vous savez pourquoi ? - Non, non ! Dis-nous ! - Et bien voilà : je viens de la famille la plus vieille du troupeau : mon arrière arrière grand’mère s’appelait Horloge. Ses filles se sont appelées : Minute, Pendule, Réveil, Orloge (sans h phonétiquement c’est juste, comme dirait, le fils de l’agriculteur). Puis les filles de ses filles : Trotteuse, Tic-Tac, Big Ben. Ma grand-mère, elle c’était Seconde. Ma maman à moi, elle n’avançait pas, elle était toujours la dernière, alors ma maîtresse m’a appelée Enretard, vous comprenez mieux maintenant ! »

3ème scène : Les vaches


- « Je suis fatiguée, j’ai eu un petit veau cette nuit. Je suis une adulte maintenant, fini les jeux et les gamineries… Maman, je suis maman : il est beau mon petit (il a mis 9 mois à se développer dans mon ventre pour être parfait !) Et maintenant j’ai du lait. - Mais vous allez où ? C’est quoi ce bruit ? - On arrive dans la salle de traite. C’est là que tu vas donner ton lait deux fois par jour. Tu verras, ça ne fait pas mal, au contraire. Là-bas, on te lave, on te masse la mamelle et il y a une machine à traire automatique : il y a une griffe, comme il l’appelle, elle a quatre embouts et se met sur les quatre trayons de ta mamelle et la machine aspire ton lait doucement sans te faire mal. Tu vas voir on s’y habitue bien même que quand l’heure approche et que tu as beaucoup de lait, tu es bien contente. - Il va ou le lait ? - Ton lait sort de ta mamelle à 38 degrés et il part dans la grosse cuve, c’est un tank. Là, le lait est refroidit à 3 degrés. - Et pourquoi ? - Si on ne fait pas descendre la température du lait, on ne pourra pas le conserver. Et puis, tous les deux jours, un camion citerne vient le chercher pour l’amener dans une laiterie ».

4ème scène : Les réformes


- « Mon Dieu, que le temps passe vite ! Ah là, là, j’ai bien travaillé, il est temps de rejoindre le "paradis des vaches". Mes maîtres vont être tristes, mais il faut que j’y aille à la boucherie, juste pour vous faire plaisir une dernière fois, pour vous faire des steaks hachés et quelques rotis. Je suis née en 2001, j’ai neuf ans, je fatigue, mes pattes me font mal, je boite, ma mamelle se laisse aller (pendant sept ans, deux fois par jour, je donnais 20 à 25 litres de lait ; par an, ça fait plus de 8.000 litres). Ca en fait des litres de lait ! Des litres de crème ! Des kilos de beurre… Imaginez tous les chocolats chauds, tous les petits déjeuners, avec des bonnes tartines beurrées qu’on a servit grâce à mon lait. Et les yaourts, tous les desserts. Ah oui, des flans, des crèmes vanille ou chocolat ou caramel, imaginez toutes les crêpes et gâteaux qu’on aime tant. Et les fromages ! Le fromage blanc, le camembert, le comté et notre vache qui pleure… non, qui rit ! Mais bien sûr les vaches, c’est bien connu, elles ne font que rire ! »