Une vocation stratégique
France a de longue date une vocation exportatrice et exporte, bon an,
mal an, 1,3 million de bovins vivants chaque année. Des animaux de
viande, des reproducteurs aussi.
6e producteur mondial…
En effet, si les Français - et c’est plus encore criant pour les Bourguignons - devaient consommer la viande produite sur leur territoire, il est probable que les trois repas quotidiens ne suffiraient pas à écluser les stocks ! La France est en effet le 6e producteur mondial de viande bovine avec 1,2 million de tonnes produites chaque année, dont 240.000 prennent le chemin de l’export. Ce qui n’empêche pas la France d’importer, notamment à destination des cuisines de la restauration collective et de la restauration hors-domicile… De cela, les syndicalistes en savent quelque chose, eux qui prônent pour le retour des viandes françaises dans ces circuits…
La production française a de réels atouts, elle qui est essentiellement produite à partir d’herbe et dans le cadre d’élevages extensifs, ce qui n’est pas le cas de la plupart de nos concurrents sur le marché du bétail en vif… en Europe comme en Amérique du sud. A ce titre, elle occupe des territoires dont c’est la seule vocation et ne contribue pas, loin s’en faut, à l’émission de gaz à effet de serre, contrairement aux productions bovines hors-sol telles que pratiquées en Amérique du Nord et du Sud.
1,3 million de bovins vivants
Sait-on que la France exporte chaque année près de 1,3 million de bovins vivants ? Sait-on que les viandes françaises et les bovins français sont exportés dans plus de quarante pays à travers le monde ? Ainsi, la France est-elle de le premier pays européen exportateur de bétail à destination du Maroc et de la Tunisie (respectivement 4.000 et 9.470 bovins en 2013), de l’Espagne (273.000 bovins), de l’Italie (avec 906.000 bovins). En Algérie, quelques 53.400 têtes d’animaux vifs ont été commercialisées en 2013. En Asie, le Japon s’est ouvert à la viande bovine française…
Des atouts qui comptent
Le pays dispose d’atouts de poids. Avec 21 races bovines distinctes, dont 11 races à viande reconnues parmi les meilleures du monde, la charolaise en tête, élevées par 200.000 éleveurs de bovins. Sans compter le volet ovin et, dans une moindre mesure, caprin.
Au final, 20 % de la production française est ainsi destinée à l’exportation, en vif comme en viande.
Alors, de grâce, cessons de taper sur un secteur qui demeure un des joyau de l’économie française, n’en déplaise aux détracteurs de toutes sortes…
Un outil de promotion
Dans le cadre du développement des marchés export pour le bétail vivant, Interbev a réalisé une nouvelle brochure de communication de douze pages en collaboration avec France Génétique Elevage, les fédérations du bétail vivant, Races de France et le soutien financier de FranceAgriMer. Cette brochure détaille les forces de la filière et les caractéristiques spécifiques du bétail français destiné à l’exportation : six races bovines à viande, trois races bovines laitières, quatre races ovines à viande et une race ovine laitière y sont présentées.
Cet outil de communication a pour objectif d’aider les opérateurs du bétail vivant dans leur prospection commerciale sur les marchés export ; il a ainsi été édité en quatre versions bilingues pour faciliter les échanges : français/anglais, français/turc, français/arabe et français/russe.