Une volaille célébrée depuis 150 ans
Audiences nationale et internationale
Plusieurs étapes ont jalonné l’évolution de la volaille de Bresse et, en corollaire, des Glorieuses. Suite à la transplantation en 1934 de volailles de Péronnas par un agriculteur de Meillonnas, la Fédération des syndicats avicoles de l’Ain décide de saisir le tribunal de Bourg-en-Bresse et de solliciter des experts. Ce qui aboutit, suite au jugement du 22 décembre 1936, à une détermination des limites officielles de la zone AOC Bresse. Les Glorieuses ont également vu leur audience grandir grâce à la promulgation d’une Appellation d’origine contrôlée avec la loi du 1er août 1957 signée par le président René Coty. Puis, en 1996, il y a la reconnaissance européenne de l’AOC volaille de Bresse qui devient Appellation d’origine protégée.
Chaque année, ce sont des journalistes de la presse télévisuelle, radio et écrite, non seulement locale mais aussi nationale et même internationale (japonaise, russe, belge…), qui se déplacent en Bresse afin de couvrir une manifestation éminemment populaire. Avec, à Louhans, la présence systématique d’un invité d’honneur. Après des personnalités telles que Harry Roselmack, Claude Chabrol, Fabienne Thibault, Gérard Depardieu, ou encore Stéphane Collaro, venues participer à la grande fête bressane par le passé, l’invité d’honneur de cette édition 2012 prendra une forme originale. Il s’agira des cinq AOC (hors vin) du département que sont le Boeuf de Charolles, la crème et le beurre de Bresse, les fromages de chèvre du Mâconnais et du Charolais ainsi que, bien évidemment, la volaille de Bresse.
Vendredi 14 décembre à Bourg-en-Bresse, samedi 15 décembre à Louhans, dimanche 16 décembre à Pont-de-Vaux et mardi 18 décembre à Montrevel-en-Bresse.
L’art du roulage
Chaque volaille présentée aux Glorieuses subit une préparation extrêmement minutieuse puisqu’elles ont été plumées, roulées, bridées et moulées dans une toile végétale pour obtenir une même forme oblongue. Lors du roulage, les pattes et les ailes sont collées au corps de la volaille en position naturelle dans une toile constituée de lin, de coton ou de chanvre. Elle est cousue de façon à ce que la volaille soit entièrement emmaillotée, à l’exception du cou dont le tiers supérieur est laissé emplumé. Le matin du concours, dès potron-minet, les éleveurs déshabillent les volailles. Ils installent sur de longues tables poulardes, chapons et autres dindes.
Les 50 ans de la Confrérie des poulardiers de Bresse
Portée sur les fonds baptismaux par Henri Varlot, sénateur-maire de Louhans, la Confrérie des poulardiers de Bresse est née le 15 décembre 1962. Tous consommateurs, et n’ayant aucun lien avec les métiers de la volaille afin de garantir à la Confrérie son indépendance et sa liberté d'action, les membres du Grand Conseil œuvrent pour la protection et la promotion d’une volaille tout à fait unique. Une démarche qui passe en particulier par l’intronisation d’un certain nombre de personnalités. Ainsi, en un demi-siècle, on compte plus de trois mille intronisations. L’occasion de devenir chevalier de la belle poule de Bresse. Deux chapitres ont lieu chaque année. A savoir un rendez-vous au printemps, fin mai – début juin, et un second à l’automne, le dernier dimanche de novembre.