Union européenne Le Conseil adopte des conclusions sur le bien-être animal
Les ministres de l’Agriculture de l’Union Européenne invitent la Commission à élaborer une nouvelle stratégie pour la protection et le bien-être des animaux. Les conclusions du Conseil soulignent l'importance du bien-être animal en tant que partie intégrante d'une production animale durable.

Le Conseil des ministres de l’Agriculture de l’Union européenne qui s’est tenu le 16 décembre à Bruxelles a adopté des conclusions sur le bien-être animal. Ce sujet se révèle être « d’une grande importance » pour les citoyens européens constatent les ministres. Selon les dernières enquêtes (Eurobaromètre 2015) réalisées par la Commission, des améliorations dans le domaine du bien-être animal sont nécessaires chez les animaux de ferme (82 % des répondants) et les animaux de compagnie (74 % des répondants). Mais le Conseil considère également qu’un meilleur bien-être animal participe à la sécurité alimentaire. « De plus, ajoutent les ministres, un meilleur bien-être animal offre des avantages au producteur grâce à une mortalité réduite, à une meilleure santé, à la qualité, au rendement et au prix du produit final ». Les animaux deviennent plus résistants à certaines maladies, ce qui réduit d’autant le recours à certains traitements. Les citoyens européens sont également vigilants sur le fait que les produits ou animaux importés doivent respecter les mêmes normes que celles existantes au sein de l’UE.
La législation s’est développée au fil du temps, mais elle n’est pas complète. Actuellement, elle repose sur la « stratégie de l'Union européenne pour la protection et le bien-être des animaux 2012-2015 ». Parmi les dispositions qui retiennent l’attention des pays, celles sur le transport des animaux sont à améliorer : « des lacunes et des incohérences subsistent ». Les règles doivent être mieux appliquées notamment celles « concernant les températures et les temps de trajet ». Sur ce point, le Parlement européen a adopté en 2019 une résolution invitant la Commission et les États membres à promouvoir, dans la mesure du possible, le transport de carcasses à la place d’animaux vivants. Dans ses conclusions, le Conseil reconnait que la législation et les efforts des agriculteurs et des différents opérateurs « ont permis d'améliorer le bien-être animal ». Les ministres demandent de poursuivre ces efforts, notamment en termes de transport et dans l’amélioration des indicateurs de bien-être. En outre, « les conditions d'abattage des animaux peuvent être améliorées, notamment en encourageant les recherches sur l'étourdissement », écrivent les ministres.
Le Conseil demande à la Commission de mettre à jour la législation existante, en se basant sur les résultats des dernières recherches scientifiques. Enfin, les ministres de l’Agriculture de l’UE insistent sur le volet international de cette question. Ils demandent d’inclure « autant que possible » le bien-être animal dans les accords de libre-échange. Ce serait plutôt une obligation sous peine d'une nouvelle concurrence déloyale !