Unprince et Scorpion sur le podium du Salon de l'agriculture !
Cette année, la Saône-et-Loire a brillé à Paris avec deux premiers prix remportés par Scorpion et Unprince. Une fierté pour le Gaec du Tremblay, Didier Giraud et Frédéric Borne, ce dernier étant co-propriétaire des deux taureaux.

Le concours général de la race bovine charolaise s’est déroulé dimanche. 41 animaux reproducteurs se sont affrontés sur le grand ring. Une fois de plus, la race a donné lieu à une magnifique vitrine orchestrée par le Herd Book Charolais. De l’avis de ceux qui ont assisté à l’évènement, le niveau était particulièrement élevé cette année avec des spécimens remarquables. Il faut dire que les organisateurs ont eu affaire à un large choix d’animaux engagés. Le public parisien a pu voir de très bons taureaux et des femelles exceptionnelles.
Six reproducteurs charolais (trois vaches et trois taureaux) portaient les couleurs de la Saône-et-Loire à Paris. A lui seul, Frédéric Borne de l’EARL du Grand Monetois à Ecuisses alignait deux taureaux au concours général. Tous deux classés premiers prix de leurs sections, les deux mâles se sont retrouvés parmi les quatre taureaux prétendant au titre de champion. Un exploit pour l’éleveur d’Ecuisses qui avoue que « ces deux premiers prix à Paris dépassent tout ce qu’il pouvait imaginer ! ».
Une troisième fois pour Scorpion !
L’un de ces taureaux est Scorpion, un animal détenu en co-propriété avec Julien Demongeot de la Haute-Saône. Agé de 4 ans, Scorpion est un fils de Nevers, lui-même fils de Hatenon. Il a été grand prix d’honneur à Metz et à Gueugnon en 2023 et cette année au concours général, il obtenait son troisième premier prix consécutif ! Peu d’animaux parviennent à rester à la première place du podium parisien trois années de suite, sachant qu’un premier prix à Paris équivaut à un prix d’honneur sur un concours régional. Ce triplé corrobore une production exceptionnelle dans les élevages de ses co-propriétaires. Scorpion a d’ores et déjà donné une soixantaine de veaux à l’EARL du Grand Monetois avec « beaucoup de croissance, des qualités de race… ». L’un de ses fils était le prix d’honneur des veaux mâles d’automne à Autun en septembre dernier et grâce à la production de ce taureau, Frédéric Borne avait obtenu le troisième prix de descendance à Charolles.
Unprince promis à un bel avenir !
En comparaison de ce taureau confirmé, Unprince est un jeune reproducteur de 2 ans plein de promesses. Co-propriété de l’EARL du Grand Monetois, du Gaec du Tremblay à Saint-Eusèbe et de Didier Giraud à Saint-Vallier, Unprince l’a emporté dans une section qui comportait pas moins de 21 prétendants et dont il était le benjamin ! Né au Gaec Clame-Aubouard (03) de père Nougat, il était le prix d’honneur junior du concours d’Autun puis le grand prix d’honneur du concours de Gueugnon l’automne dernier. A Paris, Unprince a fait forte impression par son allure, son gabarit exceptionnel, témoignant d’un énorme potentiel. Dans l’élevage de Frédéric Borne, il a déjà donné 15 veaux qui sont « tous nés sans aucune difficulté, montrant beaucoup de vitalité à la naissance », souligne l’éleveur. En prime, Unprince est issu d’un sang peu diffusé.
Pour l’éleveur d’Ecuisses, ce double premier prix est la consécration d’un travail de longue haleine. Le fruit d’années d’efforts dans le choix et l’achat des animaux. Des reproducteurs qu’il faut savoir dégoter et élever, mais aussi éliminer lorsqu’ils révèlent le moindre défaut, confie Frédéric Borne. « Quand on achète un animal, on ne sait pas s’il ira à Paris ! », témoigne l’éleveur qui a su s’entourer d’autres pour accéder à de la génétique de haut niveau à plusieurs.
Un sacré coup de projecteur !
Frédéric Borne rend aussi hommage à deux maisons auxquelles il dit tout devoir : les élevages de Bernard Bonnot à Champlecy et de Gilbert Coureault à Curgy. En 1997, aucun des animaux de la famille Borne n’était inscrit et à partir de 98, Frédéric a renouvelé tout son cheptel avec des femelles issues de ces deux élevages reconnus. C’est au cours d’un stage six moins accompli auprès de la famille Bonnot à Champlecy qu’il a développé sa « fibre concours »… Pourtant habitué à être exposé de par ses nombreuses responsabilités passées, Frédéric Borne avoue avoir été touché par les nombreux messages de félicitations reçus de toute part. Et il témoigne que Paris provoque un sacré coup de projecteur avec des répercussions jusque dans les médias locaux. Pour son exploitation qui pratique la vente directe en lisière de l’agglomération de Montchanin, cette sortie au salon renforce la relation de proximité qu’il aime entretenir avec le voisinage.
Prix de championnat femelle : Pétale, Gaec Micaud (03).
Prix de championnat mâle : Toranto, Gaec Richard (85).
Quatre femelles bouchères de Saône-et-Loire sur le ring

Comme chaque année sous l’égide de l’OS Charolais France, 5 femelles bouchères inscrites et labélisées « Charolais Label Rouge » ont rejoint les champions du concours général charolais. Quatre de ces femelles provenaient de Saône-et-Loire.
Trinité, appartenant au Gaec Maréchal de Toulon-sur-Arroux a été achetée par Feder, elle sera abattue par Socopa pour la boucherie Masson et un Carrefour Market dans l’Allier. Seignorita, appartenant au Gaec Vincent père et fille d’Oudry, a été achetée par Feder, elle sera abattue par Socopa pour un U Express dans le Finistère. Ritournelle, appartenant à Jean-Charles Ducrot de Changy, a été achetée par Feder, sera abattue par Charollais Viandes pour le Super U de Prissé. Reine Des Neiges, appartenant à Frédéric Morin de Saint-Vincent-Bragny, a été achetée par Sicarev, elle sera abattue par Charollais Viandes pour un U Express dans les Bouches-du-Rhône.