Valeurs sûres !
Cette année encore, le bilan d’activité de la Société d’agriculture du Charollais fait état de records de participation. Indétrônable "numéro un de la race", le concours de reproducteurs de novembre dernier a fait encore plus fort en nombre d’animaux avec plus de 800 bovins, dont 684 veaux ! Ce rendez-vous phare du berceau a drainé plus d’une centaine d’élevages du département ainsi que des exposants des départements limitrophes et parfois de régions plus lointaines. Le succès n’a toutefois pas empêché une baisse du nombre d’animaux vendus (environ 90). Effet du développement des ventes à la ferme et autres portes ouvertes, expliquait le président Gilles Degueurce. Autre bémol : le succès croissant du concours de Charolles engendre des frais supplémentaires pour la société d’agriculture, organisatrice. Les locations de chapiteaux pèsent de plus en plus lourd. Un agrandissement du hall de Charolles semblerait largement justifié, argumentait Gilles Degueurce.
Missions accomplies avec brio
Du coté du Festival du bœuf, pas de nouveau record cette fois, mais la manifestation a largement rempli ses missions. 714 animaux ont tout de même concouru dans ce qui demeure le plus important des concours d’animaux de boucherie uniracial. 250 élevages étaient ainsi représentés et environ 85 % de ces bêtes de viande ont été vendues à des GMS et des boucheries de la France entière. Les prix ont été corrects au regard de la conjoncture, mais la plus-value s’est avérée inférieure aux années précédentes. En cause, l’augmentation des cours en ferme...
Comme chaque année, le Festival a assuré le show avec des animations diverses et variées, le tout dans une ambiance « fort sympathique ». Surtout, il a rempli avec brio son rôle de promoteur de la viande de qualité. « Le concours des apprentis bouchers en a été le meilleur exemple », estimait Gilles Degueurce. Organisé depuis quatre ans avec l’Institut charolais sous la houlette d’Yves Durand, ce concours de vitrine de boucherie a franchi un cap cette année avec pas moins de neuf écoles participantes, dont trois d’origine suisse.
Concours intercantonal inédit
En marge de ces deux poids lourds que sont le concours de reproducteurs et le festival, l’activité de la Société d’agriculture du Charollais aura été marquée en 2012 par un magnifique concours intercantonal. C’est le canton de Marcigny qui en avait la charge en 2012 et c’est à Chambilly que l’évènement à pris place. Une fois n’est pas coutume, cette édition de l’intercantonal, organisée dans le Val de Loire, a pris une connotation résolument environnementale. Les agriculteurs se sont ainsi improvisés guides auprès de groupes de marcheurs, leur faisant découvrir leur travail, leurs efforts en matière de protection de l’eau, de recyclage des déchets verts… Un bel effort de communication doublé d’une magnifique vitrine de l’agriculture des cantons, laquelle a attiré rien moins qu'un millier de visiteurs ! Le prochain concours intercantonal aura lieu à Vérosvres le 11 août prochain.
Sociétés d’agriculture, Comité de Gueugnon, Association d’Entre Saône et Loire
Un site internet commun
C’est une grande première. La Société d’agriculture du Charollais, son homologue d’Autun, le comité de concours agricole du Val-d’Arroux Gueugnon ainsi que l’association des éleveurs d’Entre Saône et Loire ont créé un site internet commun. L’initiative est partie du constat que « la Saône-et-Loire charolaise était quasi inconnue sur le web », explique Louis Griveaud, membre de la Société d’agriculture de Charolles. Ce dernier est l’un des quatre artisans de ce projet avec Jean-Charles Pallot, pour le concours de Gueugnon, Jean-Marc Pacaut pour la société d’agriculture d’Autun et Jean-François Baudot pour l'association des éleveurs d’Entre Saône et Loire).
Partageant ce constat, les quatre organisateurs de manifestations charolaises ont planché ensemble sur ce projet. « Ce site a pour premier objectif de promouvoir nos six manifestations : vente aux enchères de Charolles, concours de Gueugnon, concours d’Autun, concours de Charolles, Festival du bœuf et concours d’animaux de boucherie d’Autun », détaille Louis Griveaud. Second objectif plus ambitieux encore : réaliser les engagements d’animaux aux six manifestations via internet. « Cela nous permettrait de supprimer la partie papier, laquelle nous coûte une fortune : 3.000 € par an à Charolles ! Et l’informatisation limiterait aussi les erreurs et leurs conséquences », argumente Louis Griveaud. Troisième volet de ce nouveau site : mettre en ligne un système d’annonces pour des reproducteurs. Plusieurs concepteurs ont fait leurs propositions. Le site devrait arborer l’appellation commune "Charolais 71". Chaque partenaire aurait sa propre partie dont il aurait la responsabilité. « C’est un projet fédérateur avant tout », synthétisait avec enthousiasme Jean-Charles Pallot. « L’objectif est d’avoir un outil commun moderne et ambitieux. Faire de la promotion, communiquer… C’est un site fait par des éleveurs pour les éleveurs. Ce sera donc aux éleveurs de le faire vivre ». La mise en service du site est attendue d’ici la fin de l’année.