Vers de nouveaux défis pour le GDS de Saône-et-Loire et le sanitaire en élevage
Malgré une régionalisation suspendue, le financement du sanitaire dépend désormais de la Région. Sur le front des maladies, le GDS incite les éleveurs à se protéger, notamment en cas d’achat d’animaux. La biosécurité et les bonnes pratiques d’élevage sont au menu des formations. L’éradication de la BVD sera le nouveau défi imposé par arrêté.

En 2018, le GDS de Saône-et-Loire a une nouvelle fois du composer avec des réorganisations internes. « Voué à l’échec », le projet de régionalisation engagé depuis quelques années a été stoppé début 2018, annonçait le président du GDS 71 Fabien Coulon. Avec comme conséquence notable « l’arrêt pur et simple de la mutualisation des coûts de gestion de l’OVS (prophylaxies réglementées et IBR) ». D’où des montants de facturation OVS différents d’un département à l’autre, expliquait le président. Cela n’empêchera pas de travailler à un rapprochement des GDS à l’échelle de la grande région, annonçait Fabien Coulon qui indiquait qu’un OVS unique pour la Bourgogne Franche-Comté devait être créé pour 2020. Une fusion de la FRGDS Bourgogne et du GDS Franche-Comté aura donc lieu au printemps 2019, annonçait-il.
Financement régional
Dans le même temps, les conséquences de la loi NOTRe font que c’est désormais le conseil Régional qui finance le sanitaire, prenant ainsi le pas sur le conseil départemental en termes de compétences. Suite à la réorganisation provoquée par la loi NOTRe, le soutien de la Région n’était pas acquis et c’est avec satisfaction que les responsables du GDS accueillent la décision des élus régionaux de consacrer 1,2 millions d’euros à la grande région dont 326.000 € pour la Saône-et-Loire. Suivant les conditions fixées par le financeur, le GDS 71 a opté pour une aide aux analyses sérologiques de mélange IBR d’un montant de 5 €. Tous les éleveurs allaitants adhérents en bénéficieront dès cette campagne de prophylaxie, informait Fabien Coulon. Aussi le GDS devra-t-il supporter une avance de trésorerie en attendant l’acompte du conseil Régional versé en juin.
Tout cela impacte le mode de cotisation des adhérents. Préférant voir les subventions bénéficier directement aux éleveurs plutôt que de financer les frais de gestion de l’organisation, les responsables du GDS 71 ont opté pour une augmentation de + 10 centimes d’euros de cotisation. « Un geste de la part des éleveurs pour activer l’aide aux mélanges » qui sera compensé par le reversement des aides aux analyses IBR à tous les éleveurs, justifie le président. D’autre part, le « forfait exploitation GDS » a été supprimé puisque les adhérents payent déjà un forfait OVS, expliquait Fabien Coulon.
Dépossédé de ses anciennes compétences par la loi NOTRe, le conseil Départemental a tout de même tenu à poursuivre son soutien historique auprès du GDS 71 en intervenant sur le volet social. 60.000 € seront ainsi attribués par le département pour financer l’accompagnement des élevages en difficulté, informait le président.
Bonne nouvelle sur l’IBR
Françoise Roulleau, directrice du GDS 71, entamait son premier rapport d’activité par une bonne nouvelle : la situation continue de progresser pour l’IBR avec 86% de cheptels indemnes et 95% de cheptels négatifs. C’est le fruit des efforts accomplis par les éleveurs pour réformer les vaches positives, saluait Fabien Coulon. Les nouveaux positifs provenant presque tous de cheptels contaminés, « la réforme des positifs est donc le meilleur moyen d’assainir », rappelait le président. Quatre cheptels indemnes ont cependant été contaminés par un achat. Un fait qui milite pour l’isolement et le contrôle à l’introduction des animaux d’achat, préconisaient les responsables du GDS. Cela s’adresse aussi aux opérateurs commerciaux. Depuis le 15 avril, « les bovins non indemnes IBR doivent faire des tests avant départ », indiquait-on.
« Kit Intro » contre « les maladies qui s’achètent »
Prenant - pour certaines - de l’ampleur en Saône-et-Loire, IBR, BVD, besnoitiose, paratuberculose, néosporose sont autant de « maladies qui s’achètent ». C’est-à-dire qu’elles arrivent dans le département par le biais d’animaux échangés. Or dans un département qui vend et achète beaucoup, cela incite à se protéger. Avec le GTV et le laboratoire Agrivalys, le GDS 71 a lancé un kit d’introduction qui permet, à chaque achat, d’analyser ces maladies et d’isoler ces animaux en attente de résultat, annonçait Fabien Coulon. Une précaution utile quand on sait, par exemple, qu’un assainissement de paratuberculose dure huit ans en moyenne, faisait valoir Françoise Roulleau. Le GDS encourage ses adhérents « à signer un billet de garantie conventionnelle avec leurs vendeurs pour discuter des analyses complémentaires effectuées à l’introduction et des conditions de reprise en cas de résultats positifs. Des contrôles de vente peuvent également être envisagés ».
Le mutualisme a encore fait ses preuves
Au chapitre des maladies, le mutualisme défendu par le GDS a de nouveau fait ses preuves l’été dernier avec un cas de botulisme en Bresse qui s’est soldé par la mort de 21 bovins, rapportait la directrice. Cet épisode a suscité la mobilisation collective du vétérinaire sanitaire, de la DDPP, de l’ANSES, du GDS, de FARAGO. Une enquête terrain a été déclenchée avec de nombreuses investigations et analyses. La cause s’est avérée être un cadavre de chat ayant contaminé des céréales. Le mutualisme a permis de prendre en charge la vaccination d’urgence des animaux et des frais de nettoyage-désinfection du site. En complément, grâce au FMSE auquel il était cotisant, l’éleveur a pu bénéficier d’un accompagnement financier à hauteur de 75% du montant de ses pertes.
Une filiale en bonne santé
Très investi dans l’accompagnement technique des élevages, le GDS organisait cet automne sa troisième saison de matinées d’échanges en ferme. Des rendez-vous animés avec les vétérinaires du GTV dont le succès fait la fierté du conseil d’administration du GDS, confiait Fabien Coulon. Ainsi ce sont plus de 500 éleveurs sur les deux dernières années qui ont été sensibilisés aux bonnes pratiques d’élevage, aux risques d’antibiorésistance et au bon usage des antibiotiques, se félicitait le président. Une dynamique qui sera poursuivie dans le cadre du Plan Ecoantibio 2 jusqu’en 2020.
Le GDS 71 se félicitait enfin de la bonne santé de sa filiale Farago. Chiffres d’affaires en hausse (+ 16%), équipe technique renforcée : « la structure est devenue viable depuis deux ans en couvrant la totalité de ses charges », indiquait Fabien Coulon.
Vers de nouveaux défis pour le GDS de Saône-et-Loire et le sanitaire en élevage

En 2018, le GDS de Saône-et-Loire a une nouvelle fois du composer avec des réorganisations internes. « Voué à l’échec », le projet de régionalisation engagé depuis quelques années a été stoppé début 2018, annonçait le président du GDS 71 Fabien Coulon. Avec comme conséquence notable « l’arrêt pur et simple de la mutualisation des coûts de gestion de l’OVS (prophylaxies réglementées et IBR) ». D’où des montants de facturation OVS différents d’un département à l’autre, expliquait le président. Cela n’empêchera pas de travailler à un rapprochement des GDS à l’échelle de la grande région, annonçait Fabien Coulon qui indiquait qu’un OVS unique pour la Bourgogne Franche-Comté devait être créé pour 2020. Une fusion de la FRGDS Bourgogne et du GDS Franche-Comté aura donc lieu au printemps 2019, annonçait-il.
Financement régional
Dans le même temps, les conséquences de la loi NOTRe font que c’est désormais le conseil Régional qui finance le sanitaire, prenant ainsi le pas sur le conseil départemental en termes de compétences. Suite à la réorganisation provoquée par la loi NOTRe, le soutien de la Région n’était pas acquis et c’est avec satisfaction que les responsables du GDS accueillent la décision des élus régionaux de consacrer 1,2 millions d’euros à la grande région dont 326.000 € pour la Saône-et-Loire. Suivant les conditions fixées par le financeur, le GDS 71 a opté pour une aide aux analyses sérologiques de mélange IBR d’un montant de 5 €. Tous les éleveurs allaitants adhérents en bénéficieront dès cette campagne de prophylaxie, informait Fabien Coulon. Aussi le GDS devra-t-il supporter une avance de trésorerie en attendant l’acompte du conseil Régional versé en juin.
Tout cela impacte le mode de cotisation des adhérents. Préférant voir les subventions bénéficier directement aux éleveurs plutôt que de financer les frais de gestion de l’organisation, les responsables du GDS 71 ont opté pour une augmentation de + 10 centimes d’euros de cotisation. « Un geste de la part des éleveurs pour activer l’aide aux mélanges » qui sera compensé par le reversement des aides aux analyses IBR à tous les éleveurs, justifie le président. D’autre part, le « forfait exploitation GDS » a été supprimé puisque les adhérents payent déjà un forfait OVS, expliquait Fabien Coulon.
Dépossédé de ses anciennes compétences par la loi NOTRe, le conseil Départemental a tout de même tenu à poursuivre son soutien historique auprès du GDS 71 en intervenant sur le volet social. 60.000 € seront ainsi attribués par le département pour financer l’accompagnement des élevages en difficulté, informait le président.
Bonne nouvelle sur l’IBR
Françoise Roulleau, directrice du GDS 71, entamait son premier rapport d’activité par une bonne nouvelle : la situation continue de progresser pour l’IBR avec 86% de cheptels indemnes et 95% de cheptels négatifs. C’est le fruit des efforts accomplis par les éleveurs pour réformer les vaches positives, saluait Fabien Coulon. Les nouveaux positifs provenant presque tous de cheptels contaminés, « la réforme des positifs est donc le meilleur moyen d’assainir », rappelait le président. Quatre cheptels indemnes ont cependant été contaminés par un achat. Un fait qui milite pour l’isolement et le contrôle à l’introduction des animaux d’achat, préconisaient les responsables du GDS. Cela s’adresse aussi aux opérateurs commerciaux. Depuis le 15 avril, « les bovins non indemnes IBR doivent faire des tests avant départ », indiquait-on.
« Kit Intro » contre « les maladies qui s’achètent »
Prenant - pour certaines - de l’ampleur en Saône-et-Loire, IBR, BVD, besnoitiose, paratuberculose, néosporose sont autant de « maladies qui s’achètent ». C’est-à-dire qu’elles arrivent dans le département par le biais d’animaux échangés. Or dans un département qui vend et achète beaucoup, cela incite à se protéger. Avec le GTV et le laboratoire Agrivalys, le GDS 71 a lancé un kit d’introduction qui permet, à chaque achat, d’analyser ces maladies et d’isoler ces animaux en attente de résultat, annonçait Fabien Coulon. Une précaution utile quand on sait, par exemple, qu’un assainissement de paratuberculose dure huit ans en moyenne, faisait valoir Françoise Roulleau. Le GDS encourage ses adhérents « à signer un billet de garantie conventionnelle avec leurs vendeurs pour discuter des analyses complémentaires effectuées à l’introduction et des conditions de reprise en cas de résultats positifs. Des contrôles de vente peuvent également être envisagés ».
Le mutualisme a encore fait ses preuves
Au chapitre des maladies, le mutualisme défendu par le GDS a de nouveau fait ses preuves l’été dernier avec un cas de botulisme en Bresse qui s’est soldé par la mort de 21 bovins, rapportait la directrice. Cet épisode a suscité la mobilisation collective du vétérinaire sanitaire, de la DDPP, de l’ANSES, du GDS, de FARAGO. Une enquête terrain a été déclenchée avec de nombreuses investigations et analyses. La cause s’est avérée être un cadavre de chat ayant contaminé des céréales. Le mutualisme a permis de prendre en charge la vaccination d’urgence des animaux et des frais de nettoyage-désinfection du site. En complément, grâce au FMSE auquel il était cotisant, l’éleveur a pu bénéficier d’un accompagnement financier à hauteur de 75% du montant de ses pertes.
Une filiale en bonne santé
Très investi dans l’accompagnement technique des élevages, le GDS organisait cet automne sa troisième saison de matinées d’échanges en ferme. Des rendez-vous animés avec les vétérinaires du GTV dont le succès fait la fierté du conseil d’administration du GDS, confiait Fabien Coulon. Ainsi ce sont plus de 500 éleveurs sur les deux dernières années qui ont été sensibilisés aux bonnes pratiques d’élevage, aux risques d’antibiorésistance et au bon usage des antibiotiques, se félicitait le président. Une dynamique qui sera poursuivie dans le cadre du Plan Ecoantibio 2 jusqu’en 2020.
Le GDS 71 se félicitait enfin de la bonne santé de sa filiale Farago. Chiffres d’affaires en hausse (+ 16%), équipe technique renforcée : « la structure est devenue viable depuis deux ans en couvrant la totalité de ses charges », indiquait Fabien Coulon.
Vers de nouveaux défis pour le GDS de Saône-et-Loire et le sanitaire en élevage

En 2018, le GDS de Saône-et-Loire a une nouvelle fois du composer avec des réorganisations internes. « Voué à l’échec », le projet de régionalisation engagé depuis quelques années a été stoppé début 2018, annonçait le président du GDS 71 Fabien Coulon. Avec comme conséquence notable « l’arrêt pur et simple de la mutualisation des coûts de gestion de l’OVS (prophylaxies réglementées et IBR) ». D’où des montants de facturation OVS différents d’un département à l’autre, expliquait le président. Cela n’empêchera pas de travailler à un rapprochement des GDS à l’échelle de la grande région, annonçait Fabien Coulon qui indiquait qu’un OVS unique pour la Bourgogne Franche-Comté devait être créé pour 2020. Une fusion de la FRGDS Bourgogne et du GDS Franche-Comté aura donc lieu au printemps 2019, annonçait-il.
Financement régional
Dans le même temps, les conséquences de la loi NOTRe font que c’est désormais le conseil Régional qui finance le sanitaire, prenant ainsi le pas sur le conseil départemental en termes de compétences. Suite à la réorganisation provoquée par la loi NOTRe, le soutien de la Région n’était pas acquis et c’est avec satisfaction que les responsables du GDS accueillent la décision des élus régionaux de consacrer 1,2 millions d’euros à la grande région dont 326.000 € pour la Saône-et-Loire. Suivant les conditions fixées par le financeur, le GDS 71 a opté pour une aide aux analyses sérologiques de mélange IBR d’un montant de 5 €. Tous les éleveurs allaitants adhérents en bénéficieront dès cette campagne de prophylaxie, informait Fabien Coulon. Aussi le GDS devra-t-il supporter une avance de trésorerie en attendant l’acompte du conseil Régional versé en juin.
Tout cela impacte le mode de cotisation des adhérents. Préférant voir les subventions bénéficier directement aux éleveurs plutôt que de financer les frais de gestion de l’organisation, les responsables du GDS 71 ont opté pour une augmentation de + 10 centimes d’euros de cotisation. « Un geste de la part des éleveurs pour activer l’aide aux mélanges » qui sera compensé par le reversement des aides aux analyses IBR à tous les éleveurs, justifie le président. D’autre part, le « forfait exploitation GDS » a été supprimé puisque les adhérents payent déjà un forfait OVS, expliquait Fabien Coulon.
Dépossédé de ses anciennes compétences par la loi NOTRe, le conseil Départemental a tout de même tenu à poursuivre son soutien historique auprès du GDS 71 en intervenant sur le volet social. 60.000 € seront ainsi attribués par le département pour financer l’accompagnement des élevages en difficulté, informait le président.
Bonne nouvelle sur l’IBR
Françoise Roulleau, directrice du GDS 71, entamait son premier rapport d’activité par une bonne nouvelle : la situation continue de progresser pour l’IBR avec 86% de cheptels indemnes et 95% de cheptels négatifs. C’est le fruit des efforts accomplis par les éleveurs pour réformer les vaches positives, saluait Fabien Coulon. Les nouveaux positifs provenant presque tous de cheptels contaminés, « la réforme des positifs est donc le meilleur moyen d’assainir », rappelait le président. Quatre cheptels indemnes ont cependant été contaminés par un achat. Un fait qui milite pour l’isolement et le contrôle à l’introduction des animaux d’achat, préconisaient les responsables du GDS. Cela s’adresse aussi aux opérateurs commerciaux. Depuis le 15 avril, « les bovins non indemnes IBR doivent faire des tests avant départ », indiquait-on.
« Kit Intro » contre « les maladies qui s’achètent »
Prenant - pour certaines - de l’ampleur en Saône-et-Loire, IBR, BVD, besnoitiose, paratuberculose, néosporose sont autant de « maladies qui s’achètent ». C’est-à-dire qu’elles arrivent dans le département par le biais d’animaux échangés. Or dans un département qui vend et achète beaucoup, cela incite à se protéger. Avec le GTV et le laboratoire Agrivalys, le GDS 71 a lancé un kit d’introduction qui permet, à chaque achat, d’analyser ces maladies et d’isoler ces animaux en attente de résultat, annonçait Fabien Coulon. Une précaution utile quand on sait, par exemple, qu’un assainissement de paratuberculose dure huit ans en moyenne, faisait valoir Françoise Roulleau. Le GDS encourage ses adhérents « à signer un billet de garantie conventionnelle avec leurs vendeurs pour discuter des analyses complémentaires effectuées à l’introduction et des conditions de reprise en cas de résultats positifs. Des contrôles de vente peuvent également être envisagés ».
Le mutualisme a encore fait ses preuves
Au chapitre des maladies, le mutualisme défendu par le GDS a de nouveau fait ses preuves l’été dernier avec un cas de botulisme en Bresse qui s’est soldé par la mort de 21 bovins, rapportait la directrice. Cet épisode a suscité la mobilisation collective du vétérinaire sanitaire, de la DDPP, de l’ANSES, du GDS, de FARAGO. Une enquête terrain a été déclenchée avec de nombreuses investigations et analyses. La cause s’est avérée être un cadavre de chat ayant contaminé des céréales. Le mutualisme a permis de prendre en charge la vaccination d’urgence des animaux et des frais de nettoyage-désinfection du site. En complément, grâce au FMSE auquel il était cotisant, l’éleveur a pu bénéficier d’un accompagnement financier à hauteur de 75% du montant de ses pertes.
Une filiale en bonne santé
Très investi dans l’accompagnement technique des élevages, le GDS organisait cet automne sa troisième saison de matinées d’échanges en ferme. Des rendez-vous animés avec les vétérinaires du GTV dont le succès fait la fierté du conseil d’administration du GDS, confiait Fabien Coulon. Ainsi ce sont plus de 500 éleveurs sur les deux dernières années qui ont été sensibilisés aux bonnes pratiques d’élevage, aux risques d’antibiorésistance et au bon usage des antibiotiques, se félicitait le président. Une dynamique qui sera poursuivie dans le cadre du Plan Ecoantibio 2 jusqu’en 2020.
Le GDS 71 se félicitait enfin de la bonne santé de sa filiale Farago. Chiffres d’affaires en hausse (+ 16%), équipe technique renforcée : « la structure est devenue viable depuis deux ans en couvrant la totalité de ses charges », indiquait Fabien Coulon.
Vers de nouveaux défis pour le GDS de Saône-et-Loire et le sanitaire en élevage

En 2018, le GDS de Saône-et-Loire a une nouvelle fois du composer avec des réorganisations internes. « Voué à l’échec », le projet de régionalisation engagé depuis quelques années a été stoppé début 2018, annonçait le président du GDS 71 Fabien Coulon. Avec comme conséquence notable « l’arrêt pur et simple de la mutualisation des coûts de gestion de l’OVS (prophylaxies réglementées et IBR) ». D’où des montants de facturation OVS différents d’un département à l’autre, expliquait le président. Cela n’empêchera pas de travailler à un rapprochement des GDS à l’échelle de la grande région, annonçait Fabien Coulon qui indiquait qu’un OVS unique pour la Bourgogne Franche-Comté devait être créé pour 2020. Une fusion de la FRGDS Bourgogne et du GDS Franche-Comté aura donc lieu au printemps 2019, annonçait-il.
Financement régional
Dans le même temps, les conséquences de la loi NOTRe font que c’est désormais le conseil Régional qui finance le sanitaire, prenant ainsi le pas sur le conseil départemental en termes de compétences. Suite à la réorganisation provoquée par la loi NOTRe, le soutien de la Région n’était pas acquis et c’est avec satisfaction que les responsables du GDS accueillent la décision des élus régionaux de consacrer 1,2 millions d’euros à la grande région dont 326.000 € pour la Saône-et-Loire. Suivant les conditions fixées par le financeur, le GDS 71 a opté pour une aide aux analyses sérologiques de mélange IBR d’un montant de 5 €. Tous les éleveurs allaitants adhérents en bénéficieront dès cette campagne de prophylaxie, informait Fabien Coulon. Aussi le GDS devra-t-il supporter une avance de trésorerie en attendant l’acompte du conseil Régional versé en juin.
Tout cela impacte le mode de cotisation des adhérents. Préférant voir les subventions bénéficier directement aux éleveurs plutôt que de financer les frais de gestion de l’organisation, les responsables du GDS 71 ont opté pour une augmentation de + 10 centimes d’euros de cotisation. « Un geste de la part des éleveurs pour activer l’aide aux mélanges » qui sera compensé par le reversement des aides aux analyses IBR à tous les éleveurs, justifie le président. D’autre part, le « forfait exploitation GDS » a été supprimé puisque les adhérents payent déjà un forfait OVS, expliquait Fabien Coulon.
Dépossédé de ses anciennes compétences par la loi NOTRe, le conseil Départemental a tout de même tenu à poursuivre son soutien historique auprès du GDS 71 en intervenant sur le volet social. 60.000 € seront ainsi attribués par le département pour financer l’accompagnement des élevages en difficulté, informait le président.
Bonne nouvelle sur l’IBR
Françoise Roulleau, directrice du GDS 71, entamait son premier rapport d’activité par une bonne nouvelle : la situation continue de progresser pour l’IBR avec 86% de cheptels indemnes et 95% de cheptels négatifs. C’est le fruit des efforts accomplis par les éleveurs pour réformer les vaches positives, saluait Fabien Coulon. Les nouveaux positifs provenant presque tous de cheptels contaminés, « la réforme des positifs est donc le meilleur moyen d’assainir », rappelait le président. Quatre cheptels indemnes ont cependant été contaminés par un achat. Un fait qui milite pour l’isolement et le contrôle à l’introduction des animaux d’achat, préconisaient les responsables du GDS. Cela s’adresse aussi aux opérateurs commerciaux. Depuis le 15 avril, « les bovins non indemnes IBR doivent faire des tests avant départ », indiquait-on.
« Kit Intro » contre « les maladies qui s’achètent »
Prenant - pour certaines - de l’ampleur en Saône-et-Loire, IBR, BVD, besnoitiose, paratuberculose, néosporose sont autant de « maladies qui s’achètent ». C’est-à-dire qu’elles arrivent dans le département par le biais d’animaux échangés. Or dans un département qui vend et achète beaucoup, cela incite à se protéger. Avec le GTV et le laboratoire Agrivalys, le GDS 71 a lancé un kit d’introduction qui permet, à chaque achat, d’analyser ces maladies et d’isoler ces animaux en attente de résultat, annonçait Fabien Coulon. Une précaution utile quand on sait, par exemple, qu’un assainissement de paratuberculose dure huit ans en moyenne, faisait valoir Françoise Roulleau. Le GDS encourage ses adhérents « à signer un billet de garantie conventionnelle avec leurs vendeurs pour discuter des analyses complémentaires effectuées à l’introduction et des conditions de reprise en cas de résultats positifs. Des contrôles de vente peuvent également être envisagés ».
Le mutualisme a encore fait ses preuves
Au chapitre des maladies, le mutualisme défendu par le GDS a de nouveau fait ses preuves l’été dernier avec un cas de botulisme en Bresse qui s’est soldé par la mort de 21 bovins, rapportait la directrice. Cet épisode a suscité la mobilisation collective du vétérinaire sanitaire, de la DDPP, de l’ANSES, du GDS, de FARAGO. Une enquête terrain a été déclenchée avec de nombreuses investigations et analyses. La cause s’est avérée être un cadavre de chat ayant contaminé des céréales. Le mutualisme a permis de prendre en charge la vaccination d’urgence des animaux et des frais de nettoyage-désinfection du site. En complément, grâce au FMSE auquel il était cotisant, l’éleveur a pu bénéficier d’un accompagnement financier à hauteur de 75% du montant de ses pertes.
Une filiale en bonne santé
Très investi dans l’accompagnement technique des élevages, le GDS organisait cet automne sa troisième saison de matinées d’échanges en ferme. Des rendez-vous animés avec les vétérinaires du GTV dont le succès fait la fierté du conseil d’administration du GDS, confiait Fabien Coulon. Ainsi ce sont plus de 500 éleveurs sur les deux dernières années qui ont été sensibilisés aux bonnes pratiques d’élevage, aux risques d’antibiorésistance et au bon usage des antibiotiques, se félicitait le président. Une dynamique qui sera poursuivie dans le cadre du Plan Ecoantibio 2 jusqu’en 2020.
Le GDS 71 se félicitait enfin de la bonne santé de sa filiale Farago. Chiffres d’affaires en hausse (+ 16%), équipe technique renforcée : « la structure est devenue viable depuis deux ans en couvrant la totalité de ses charges », indiquait Fabien Coulon.