Vers la création d’un fonds de promotion
projet de création d’un fonds de promotion, mais aussi de
recherche et de développement ainsi qu’à la restructuration du vignoble.
Les professionnels de la viticulture et l’administration sont tombés d’accord sur la création d’un comité spécifique au sein du Conseil spécialisé viticole chargé du pilotage de ce fonds. Celui comprendra deux volets, l’un consacré à la promotion, l’autre à la recherche et au développement.
Ce fonds n’a pas encore été doté officiellement, mais les professionnels tablent sur une mobilisation de 10 millions d’euros de crédits publics, auxquels devrait s’ajouter une enveloppe équivalente de crédits professionnels ou interprofessionnels, soit 20 millions d’euros en tout. La règle qui prévaut est que toutes les actions qui seront engagées par ce fonds devront être co-financées.
Retour à 2008/2009
A ce conseil spécialisé, il a été également question de la poursuite de la restructuration du vignoble pour la campagne 2010/2011. Il a été ainsi convenu de revenir pour la campagne qui démarre au niveau de prime en vigueur en 2008/2009, soit 8.500 euros/ha. La prime Surgreffage est fixée à 2.500 €/ha et l’indemnité pour pertes de recettes à 1.500€/ha. Seul le complément irrigation reste inchangé à 800 €/ha par rapport à 2009/2010.
Le conseil spécialisé "Vins" a également donné son feu vert à la mise en place d’un dispositif pour les dépôts de demande de prime tardifs, c'est-à-dire déposés au-delà de la date limite prévue. Ainsi l’aide sera amputée de 10 % si la demande parvient dans les 10 jours au-delà la date ultime, 20 % dans les deux mois et 50 % à la fin du mois de juin.
Conjoncture mieux orientée
A trois mois du début de la campagne 2010-2011, les transactions de vins sans indication géographique restent réduites et traduisent une relative faiblesse des disponibilités globales de la campagne en vin rouge. Fin octobre, les ventes de ces vins, toutes couleurs confondues, étaient en net retrait (-21 %) par rapport à celles de la campagne précédente à la même date. Cette situation résulte essentiellement d’un recul de la commercialisation des vins rouges et rosés (-36 %). Les transactions cumulées en blanc sont par contre en forte hausse par rapport à l’an dernier (+95 %).
Même scénario pour les vins IGP pour les vins à indication géographique, qu’ils soient avec mention ou non de cépages : les transactions cumulées depuis le début de la campagne sont très inférieures à celles de l’année dernière à la même date, surtout pour les rouges (-42 %).
Corrélativement les prix sont orientés à la hausse pour tous les rouges et rosés toutes catégories confondues, les rouges affichant une progression supérieure à 20 %, les rosés comprise entre 0 et 10 %. En revanche, les blancs restent en retrait, surtout les SIG (-41 %), alors que les IGP blancs, avec ou sans cépage, résistent davantage (-2 à -3 %).
Cependant, le Conseil spécialisé se refuse à tirer des perspectives sur le futur déroulement de la campagne, en considérant que ces premières orientations ne sont pas significatives, la campagne de commercialisation n’ayant pas réellement démarré. Ce qui se passera au mois de décembre donnera le ton pour les semaines suivantes, estime le conseil spécialisé "Vins".