VCI
Vers une filière sereine ?
Un système de régulation des volumes de vins blancs tranquilles, très
attendu des professionnels, va entrer en vigueur. Le 14 février dernier, le comité national des
AOC viticoles de l’INAO a donné son feu vert au système de volume
complémentaire individuel (VCI), qui permettra aux vignerons de produire
au-delà du rendement autorisé, pour parer aux années de petites
vendanges.
attendu des professionnels, va entrer en vigueur. Le 14 février dernier, le comité national des
AOC viticoles de l’INAO a donné son feu vert au système de volume
complémentaire individuel (VCI), qui permettra aux vignerons de produire
au-delà du rendement autorisé, pour parer aux années de petites
vendanges.
Le système de volume complémentaire individuel est passé de l’état d’expérimentation à la généralisation, pour les vins blancs tranquilles, a annoncé le comité national des AOC viticoles de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO). Ce système fut expérimenté, avec succès, dans le vignoble de Chablis (Yonne).
Le VCI permet aux vignerons de produire au-delà du rendement annuel, dans la limite du rendement butoir, afin de constituer un volume individuel pouvant être mobilisé ultérieurement, en cas de vendange déficiente sur le plan quantitatif ou qualitatif, a précisé l’institut le 14 février dernier.
Les producteurs plus sereins, les négociants aussi
L’expérimentation de Chablis a fait apparaître deux impacts immédiats, a indiqué Jean-Louis Piton, président de la commission « potentiel et valeur », chargé entre autres du dossier « VCI » au comité des AOC viticoles. D’une part, les producteurs ont pu réguler leurs volumes commercialisés. D’autre part, cette possibilité de réguler leur commercialisation les a rendus plus sereins dans la conduite de leur vignoble. « Ils n’ont pas cherché à pousser les rendements de leurs vignes », a-t-il témoigné.
Grâce à ce mécanisme, une appellation ne connaît plus ces à-coups qui entraînent des pertes de marché, a commenté Christian Paly, président du comité national. C’est une « source de sérénité pour le producteur, mais aussi pour le négoce ». Car « il faut des années pour construire un marché, mais tous ces efforts peuvent être anéantis par une grêle ». Les professionnels ont en mémoire l’exemple du muscadet, dont le marché a été assommé pendant des années après un gel qui a entraîné une pénurie et des prix élevés.
Un afflux de demandes des ODG
Après l’avis favorable de l’INAO sur l’extension du système au-delà de l’expérimentation de Chablis, un décret devrait paraître, ouvrant le système de VCI aux organisations de défense et de gestion (ODG) candidates, autrement dit aux syndicats de défense des producteurs d’appellations.
Mais « être candidat ne veut pas dire être élu », a précisé Jean-Louis Piton. Les demandes des ODG devront suivre deux étapes : une demande d’inscription sur la liste des AOC pouvant recourir au VCI ; et une demande annuelle de constitution de VCI.
On peut s’attendre à un afflux des demandes de VCI. « C’est un outil intéressant », a commenté Jean-Louis Piton. La genèse du dispositif est une expérimentation de régulation, qui a été menée au début par les Champenois, expérimentation qui n’est du VCI à proprement parler mais qui y ressemble, et qui a donné l’idée au bassin voisin, celui de la Bourgogne du nord, à Chablis. L’expérimentation a séduit d’autres bassins producteurs de vins blancs : notamment le Val de Loire et la Bourgogne.
Et les vins rouges ? Ils se prêtent moins au système, parce que leurs millésimes sont commercialisés plus tardivement après les vendanges, mais une filière intéressée est celle des bordeaux rouges.
Le VCI permet aux vignerons de produire au-delà du rendement annuel, dans la limite du rendement butoir, afin de constituer un volume individuel pouvant être mobilisé ultérieurement, en cas de vendange déficiente sur le plan quantitatif ou qualitatif, a précisé l’institut le 14 février dernier.
Les producteurs plus sereins, les négociants aussi
L’expérimentation de Chablis a fait apparaître deux impacts immédiats, a indiqué Jean-Louis Piton, président de la commission « potentiel et valeur », chargé entre autres du dossier « VCI » au comité des AOC viticoles. D’une part, les producteurs ont pu réguler leurs volumes commercialisés. D’autre part, cette possibilité de réguler leur commercialisation les a rendus plus sereins dans la conduite de leur vignoble. « Ils n’ont pas cherché à pousser les rendements de leurs vignes », a-t-il témoigné.
Grâce à ce mécanisme, une appellation ne connaît plus ces à-coups qui entraînent des pertes de marché, a commenté Christian Paly, président du comité national. C’est une « source de sérénité pour le producteur, mais aussi pour le négoce ». Car « il faut des années pour construire un marché, mais tous ces efforts peuvent être anéantis par une grêle ». Les professionnels ont en mémoire l’exemple du muscadet, dont le marché a été assommé pendant des années après un gel qui a entraîné une pénurie et des prix élevés.
Un afflux de demandes des ODG
Après l’avis favorable de l’INAO sur l’extension du système au-delà de l’expérimentation de Chablis, un décret devrait paraître, ouvrant le système de VCI aux organisations de défense et de gestion (ODG) candidates, autrement dit aux syndicats de défense des producteurs d’appellations.
Mais « être candidat ne veut pas dire être élu », a précisé Jean-Louis Piton. Les demandes des ODG devront suivre deux étapes : une demande d’inscription sur la liste des AOC pouvant recourir au VCI ; et une demande annuelle de constitution de VCI.
On peut s’attendre à un afflux des demandes de VCI. « C’est un outil intéressant », a commenté Jean-Louis Piton. La genèse du dispositif est une expérimentation de régulation, qui a été menée au début par les Champenois, expérimentation qui n’est du VCI à proprement parler mais qui y ressemble, et qui a donné l’idée au bassin voisin, celui de la Bourgogne du nord, à Chablis. L’expérimentation a séduit d’autres bassins producteurs de vins blancs : notamment le Val de Loire et la Bourgogne.
Et les vins rouges ? Ils se prêtent moins au système, parce que leurs millésimes sont commercialisés plus tardivement après les vendanges, mais une filière intéressée est celle des bordeaux rouges.