Eric Pigneret
Vigneron et distillateur par passion
Homme de conviction et de passion, Eric Pigneret fait en sorte de concilier depuis plus de deux décennies les métiers de vigneron et de distillateur. Une gageure pour certains, une réussite pour lui.
Alors que son grand-père Henri s’était lancé dans la distillation dès 1941, Eric Pigneret a repris la tradition familiale en devenant à son tour distillateur en 1989. « J’ai repris cela par passion. J’adorais cette activité depuis mon enfance. J’avais également la volonté qu’il reste des alambics en Bourgogne pour élaborer des eaux de vie de qualité ». A la fois vigneron et distillateur à Moroges, Eric Pigneret voit son frère Joseph le rejoindre sur son exploitation en 2001. L’occasion pour eux de se partager entre les deux sociétés que sont la Distillerie Pigneret Moroges et le Domaine Pigneret & fils.
La distillerie chevillée au corps
A peine avait-il décidé de se lancer dans le métier qu’Eric Pigneret prenait une décision importante en 1989 lors de la deuxième année de campagne de distillation. « J’ai réparé à neuf et tout seul l’alambic de mon père ». Dès lors, il part à la rencontre aussi bien des particuliers qui apportent leurs fruits que des viticulteurs et des négoces (pour la récupération de marc et de lie) pour revendre ensuite aux liquoristes et à l’agroalimentaire. Un nouveau tournant crucial a lieu en 2007. C’est en effet à cette date qu’il décide de faire l’acquisition d’un alambic neuf puisqu’il n’arrivait plus à répondre à toutes les demandes. « Il s’agit d’une machine plus fonctionnelle, plus facilement transportable ». Avec, à la clé, un investissement de 150.000 euros. Alors qu’il se déplace localement avec l’ancien alambic c’est-à-dire à proximité de Moroges et dans la vallée des Vaux, son nouveau matériel lui permet de se rendre jusqu’à Beaune, en Côtes de Beaune, dans les Maranges ou encore dans le Couchois. Il peut ainsi produire de trois à cinq hectolitres d’alcool par jour selon la matière apportée. « La distillerie est une activité à 90 % hivernale. Nous sommes trois à distiller. Nous fonctionnons dans les dix jours qui suivent les vendanges jusqu’au début du mois de mars ». Il convient de noter que plusieurs facteurs jouent sur la qualité du produit final. A commencer par la matière première. Mais aussi le choix de l’appareil à distiller. Sans oublier, bien évidemment, le savoir-faire du distillateur qui doit, par exemple, parfaitement maîtriser le temps et la température de chauffe.
L’export en ligne de mire
En parallèle, Eric Pigneret participe à une dizaine de rendez-vous chaque année. L’occasion pour lui d’animer quelques fêtes et autres évènements conviviaux à l’image de la fête des crus du Beaujolais, Du côté des Maranges ou des Grands jours de Bourgogne. Il réalise alors une cuisson à l’alambic, proposant du jambon à la lie de vin, du jarret ainsi que des saucisses au marc de raisin.
Secrétaire de l’ODG marc et fine de Bourgogne présidée par Thierry Jeannin-Naltet, Eric Pigneret a la volonté de développer à l’export cette AOC et de donner l’image d’un produit de plaisir de fin de repas. « Nous cherchons à faire un produit d’exception. Il nous faut essayer d’entrer dans la gamme des spiritueux tels que le cognac, l’armagnac... Il va aussi falloir faire évoluer la partie dégustation de ce produit à l’export et former les palais. Au domaine, nous progressons régulièrement en terme de ventes. Ce qui est également vrai pour le ratafia. La communication par rapport à ce produit explique cette hausse. Ce qui autrefois était un sous-produit à éliminer peut devenir un complément de gamme intéressant ».
Des projets pour l’avenir
Pour ce qui est du futur, Eric Pigneret a plusieurs projets. Ainsi, au niveau de son domaine viticole, il souhaite se concentrer encore plus sur la bouteille. « Actuellement, 30 % de notre production est vendue en vrac. A l’avenir, nous espérons monter à 90 % de vente en bouteille et faire seulement 10 % de vrac ». Et de regretter le poids de certaines lourdeurs administratives. « Avoir une exploitation est quelque chose de très lourd en terme administratif et de traçabilité. Cela tend à nous asphyxier. Cela prend trop de temps sur le reste, sur l’élaboration du produit et le travail commercial ». Du côté de la distillation, il désire développer son atelier ambulant dans d’autres régions de France. Quant au marc de Bourgogne, il espère « que les grands distributeurs ne laissent pas tomber ce produit. Il faut qu’ils apportent une dynamique au produit. Il faudra rester humble en proposant un produit accessible à tous par son prix et sa qualité ».
La distillerie chevillée au corps
A peine avait-il décidé de se lancer dans le métier qu’Eric Pigneret prenait une décision importante en 1989 lors de la deuxième année de campagne de distillation. « J’ai réparé à neuf et tout seul l’alambic de mon père ». Dès lors, il part à la rencontre aussi bien des particuliers qui apportent leurs fruits que des viticulteurs et des négoces (pour la récupération de marc et de lie) pour revendre ensuite aux liquoristes et à l’agroalimentaire. Un nouveau tournant crucial a lieu en 2007. C’est en effet à cette date qu’il décide de faire l’acquisition d’un alambic neuf puisqu’il n’arrivait plus à répondre à toutes les demandes. « Il s’agit d’une machine plus fonctionnelle, plus facilement transportable ». Avec, à la clé, un investissement de 150.000 euros. Alors qu’il se déplace localement avec l’ancien alambic c’est-à-dire à proximité de Moroges et dans la vallée des Vaux, son nouveau matériel lui permet de se rendre jusqu’à Beaune, en Côtes de Beaune, dans les Maranges ou encore dans le Couchois. Il peut ainsi produire de trois à cinq hectolitres d’alcool par jour selon la matière apportée. « La distillerie est une activité à 90 % hivernale. Nous sommes trois à distiller. Nous fonctionnons dans les dix jours qui suivent les vendanges jusqu’au début du mois de mars ». Il convient de noter que plusieurs facteurs jouent sur la qualité du produit final. A commencer par la matière première. Mais aussi le choix de l’appareil à distiller. Sans oublier, bien évidemment, le savoir-faire du distillateur qui doit, par exemple, parfaitement maîtriser le temps et la température de chauffe.
L’export en ligne de mire
En parallèle, Eric Pigneret participe à une dizaine de rendez-vous chaque année. L’occasion pour lui d’animer quelques fêtes et autres évènements conviviaux à l’image de la fête des crus du Beaujolais, Du côté des Maranges ou des Grands jours de Bourgogne. Il réalise alors une cuisson à l’alambic, proposant du jambon à la lie de vin, du jarret ainsi que des saucisses au marc de raisin.
Secrétaire de l’ODG marc et fine de Bourgogne présidée par Thierry Jeannin-Naltet, Eric Pigneret a la volonté de développer à l’export cette AOC et de donner l’image d’un produit de plaisir de fin de repas. « Nous cherchons à faire un produit d’exception. Il nous faut essayer d’entrer dans la gamme des spiritueux tels que le cognac, l’armagnac... Il va aussi falloir faire évoluer la partie dégustation de ce produit à l’export et former les palais. Au domaine, nous progressons régulièrement en terme de ventes. Ce qui est également vrai pour le ratafia. La communication par rapport à ce produit explique cette hausse. Ce qui autrefois était un sous-produit à éliminer peut devenir un complément de gamme intéressant ».
Des projets pour l’avenir
Pour ce qui est du futur, Eric Pigneret a plusieurs projets. Ainsi, au niveau de son domaine viticole, il souhaite se concentrer encore plus sur la bouteille. « Actuellement, 30 % de notre production est vendue en vrac. A l’avenir, nous espérons monter à 90 % de vente en bouteille et faire seulement 10 % de vrac ». Et de regretter le poids de certaines lourdeurs administratives. « Avoir une exploitation est quelque chose de très lourd en terme administratif et de traçabilité. Cela tend à nous asphyxier. Cela prend trop de temps sur le reste, sur l’élaboration du produit et le travail commercial ». Du côté de la distillation, il désire développer son atelier ambulant dans d’autres régions de France. Quant au marc de Bourgogne, il espère « que les grands distributeurs ne laissent pas tomber ce produit. Il faut qu’ils apportent une dynamique au produit. Il faudra rester humble en proposant un produit accessible à tous par son prix et sa qualité ».