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Syndicat des forestiers privés de Saône-et-Loire

Vraie montée en puissance du Syndicat des forestiers privés de Saône-et-Loire

Le lycée de Velet à Etang-sur-Arroux était l’hôte, le 17 mai dernier, de l’assemblée générale du syndicat des forestiers privés de Saône-et-Loire. Une structure qui, année après année, ne cesse de prendre du poids et de l’ampleur.

Vraie montée en puissance du Syndicat des forestiers privés de Saône-et-Loire

Alors qu’ils étaient 806 représentant 47.585 hectares de forêt au 31 décembre 2015, les adhérents au syndicat des forestiers privés de Saône-et-Loire sont aujourd’hui 875 pour un peu plus de 50.000 hectares. L’objectif du syndicat est d’atteindre les 900 adhérents fin 2019 et le millier de membres dans les années à venir.

De vrais soucis sanitaires

Les propriétaires forestiers font face à des problèmes sanitaires de plus en plus présents entre pyrale du buis, scolytes de l’épicéa et du pectiné, chalarose du frêne, sténographes, coléoptères, insectes ravageurs, nuisibles et xylophages. « Tous les investissements sont anéantis par des maladies dues en partie au réchauffement climatique » soulignait le président Patrice de Fromont. Alors que la Région a renouvelé les aides aux plantations et services aux forestiers pour dix ans, le label « Bas carbone » est l’aboutissement d’un long travail de terrain du CRPF et de la Fédération nationale. Les prémices d’un bénéfice pour la forêt française car les entreprises devront compenser leurs émissions de carbone par des soutiens à des projets forestiers hexagonaux.

Résolument positif, Patrice de Fromont estime que « nous devons être confiants en l’avenir. Les débouchés de nos bois semblent se diversifier et le bois redevient un matériau noble. Aujourd’hui, la forêt s’inscrit plutôt dans une dynamique économique encourageante, ce qui devrait pousser les forestiers à investir. Mais il devra être accompagné par une politique d’accompagnement adaptée, lisible et stable. A l’avenir, il faudra produire plus tout en protégeant mieux. Exploiter sa forêt n’est pas une atteinte à l’environnement, bien au contraire. Une forêt sous exploitée est une forêt en danger ». On notera que les cours des bois restent soutenus pour le chêne, le peuplier et le douglas en France. Et se maintiennent pour le frêne. Cependant, des essences comme l’épicéa souffrent d’un apport important de grumes dû aux scolytes.

Le cerf source de problèmes

D’autre part, la multifonctionnalité de la forêt (lutte contre le dérèglement climatique, conservation des ressources génétiques et biodiversité, loisirs) ne doit pas reléguer au second plan la fonction économique des forêts selon Patrice de Fromont. Dans le même ordre d’idée, le syndicat a rappelé la nécessité d’un équilibre sylvo-cynégétique. Les forestiers regrettent la présence en surnombre des cervidés. L’arrivée du cerf en Bresse ces dernières années pose ainsi un problème pour les jeunes plantations qui subissent de gros dégâts. Enfin, suite à l’idée de la naissance d’un potentiel parc régional de Bresse qui concernerait toute la partie Est de la Saône, les forestiers sont conviés à réfléchir à ce projet.