Fredon BFC
La Fredon BFC deux ans après la fusion

Isabelle Renaut
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La Fredon BFC intervient dans une multitude de configurations. Son président Charles Schelle passe la main, mais veut saluer la grande implication des salariés et des partenaires.

La Fredon BFC deux ans après la fusion

Charles Schelle, qui présidait sa dernière assemblée générale en tant que président de la Fredon BFC, le 23 juin dernier, a souhaité remercier avec force le personnel de la Fredon. Pour plusieurs raisons : la fusion des Fredon Bourgogne et Franche-Comté en 2020 a pu être réalisée dans de bonnes conditions, avec des reclassements possibles, ce à quoi s’étaient engagés la structure et son directeur à l’époque Alain Maire-Amiot. Le président de la Fredon a tenu à remercier également Alain Maire-Amiot, parti en retraite, et saluer le travail de sa remplaçante, Marie-Charlotte Paput, nouvelle directrice de la Fredon Bourgogne Franche-Comté. Encore une fois, le personnel de la Fredon a su absorber une surcharge de travail. « Le nouveau règlement sanitaire européen mis en place en 2019, prêt à se déployer sur le végétal en 2020, a été bloqué par la Covid. Tout a redémarré en juillet, en passant de 20 organismes à surveiller à près de 300 ! », indique Marie-Chalotte Chaput.
L’embauche de 3 ETP (équivalent temps plein) supplémentaires en 2021 a permis d’apporter une réponse et d’avoir moins recours aux heures supplémentaires et à la sous-traitance. La structure fait travailler 28 ETP, et recours à des CDD en été, dont une vingtaine de personnes rien que pour le suivi de la flavescence dorée.

Un grand panel d’activités

La Fredon intervient dans une multitude de configurations et sur les grands thèmes suivants : inspection, santé du végétal, environnement et territoire (suivi de 40 captages, qualité de l’eau en zone viticole en Bourgogne, sensibilisation des collectivités, prestations pour les campings…), expérimentation (30 essais), vertébrés (encadrement de la lutte contre les campagnols, les ragondins, les corvidés… avec les Gdon, les agriculteurs, les chasseurs) et enfin la formation. La Fredon a obtenu en 2021 un nouvel agrément pour la formation, Qualiopi, et la possibilité de faire des formations pour les élus. 300 stagiaires ont été formés en 2021 pour 413 heures (Certiphyto, certibiocide, bonnes pratiques d’entretien, ambroisie…).
Une partie de l’activité de la Fredon BFC est liée à des conventions avec la DRAAF (Direction régionale de l’Agriculture) et la SRAL (Service régional de l’alimentation) pour des missions déléguées (inspections phytosanitaires, techniques… dans toutes filières de production) ou des conventions avec l’ARS pour la partie santé (ambroisie, leptospirose, moustique tigre, chenilles processionnaires). Cette activité conventionnée a augmenté son budget de plus d’un million d’euros en 2021. La Fredon a réalisé 1.024 rapports d’inspection, 60 % en vigne, 20 % en filière d’ornement pour le passeport sanitaire et près de 5.700 prélèvements.
Deuxième secteur d’activité de la Fredon : les prestations. L’année 2021 se caractérise par une hausse des prestations en expérimentation, environnement et formation, ainsi que des contrats de lutte non réalisés en 2020 qui ont pu l’être en 2021.
Le résultat de l’exercice s’élève à un peu plus de 173.000 euros. Une satisfaction de plus pour Charles Schelle qui quitte ses fonctions serein.

Surveillance renforcée

En plus de ses activités de surveillance du territoire pour les différents BSV, de nouvelles activités incombent à la Fredon : le piégeage réglementé dans le cadre du nouveau règlement sanitaire européen pour vérifier que de nouveaux organismes n’entrent pas sur le territoire, ou encore la surveillance des jardins et espaces verts, délégués par la SRAL.
Quelques sujets d’inquiétudes toutefois… Sur les vignes d'abord, avec une augmentation très importante du suivi de la jaunisse et une explosion de la flavescence dorée, notamment en Saône-et-Loire, Beaujolais et Côte-d’Or. La Fredon intervient dans la prospection, l’organisation de la lutte et la formation, en lien avec les organisations viticoles. « Les quelques personnes qui ne traitent pas contre la flavescence infligent un coût écologique à l’environnement dix fois supérieur, car la maladie repart et on n’en finit pas de traiter », regrette le président de la Fredon.

Enfin, l’augmentation du piégeage du scarabée japonais Popilla japonica, très polyphage, maintient l’État français en alerte. « Sa détection aux portes de la France, en Suisse, est très inquiétante », remarque Marie-Charlotte Chaput.

Pour terminer, l’assemblée générale a laissé place à une intervention de Patrick Giraudoux, professeur émérite à l’université de Franche-Comté pour « décloisonner, partager les connaissances et les compétences, comprendre les autres », conclut Charles Schelle. Un vœu du président sortant. Une ligne tracée pour l’avenir.

Un nouveau président

Un nouveau président

Le nouveau président est Patrice Prost, 47 ans, agriculteur dans le Jura. Il succède à Charles Schelle à la présidence de la Fredon BFC.
Patrice Prost est largement impliqué dans le réseau puisqu’il est président de la Fredon 39, membre du bureau de Fredon BFC et représentant de la Fredon BFC au niveau national de Fredon France.

Le nouveau bureau est composé de :
Président : Patrice Prost ;
Vice-président : Raoul de Magnitot ;
Trésorier : Hervé Benoist d’Anthenay ;
Vice-trésorier : Charles Schelle ;
Secrétaire : Jean-Pierre Trivulce ;
Vice-secrétaire : Gilles Raclot.