S'engager à la Fédé
S’engager à la FDSEA, c'est aussi vouloir une juste répartition du foncier, selon Olivier Briet

Olivier Briet, 49 ans, est installé à Maltat, sur une exploitation allaitante avec une diversification en céréales, volailles, porcs fermiers et productions d’escargots. Il s’associera prochainement en Gaec avec son salarié actuel. Convaincu que les installations en agriculture nécessitent une juste répartition du foncier, Olivier Briet est engagé depuis longtemps sur ces thématiques à la FDSEA.

S’engager à la FDSEA, c'est aussi vouloir une juste répartition du foncier, selon Olivier Briet

Quelles ont été vos motivations pour vous engager dans le syndicalisme ?
O.B. : Je me suis engagé à la FDSEA pour défendre le métier. J’étais déjà impliqué dans les JA au niveau local puis vice-président des JA au niveau départemental. Pour moi, c’est aux agriculteurs d’expliquer leur métier, de défendre leurs besoins. Ce n’est pas aux autres de le faire à notre place.
M’engager à la FDSEA m’apporte une ouverture d’esprit en rencontrant des personnes de milieux différents, en découvrant d’autres productions. C’est important de ne pas rester seul dans sa cour de ferme. Cela permet de pousser la réflexion sur nos systèmes, notre fonctionnement. S’engager à la FDSEA permet aussi d’avoir de réelles informations, de ne pas rester sur des « on-dit », de relativiser.

Comment se traduit votre engagement par rapport aux autres adhérents ?
O.B. : Je suis engagé dans la section « fermier » au niveau du département. Il faut comprendre que le statut du fermage est un acquis à défendre, il protège les agriculteurs. C’est un outil incontournable pour l’installation. Il est plus facile de s’installer avec de la location, cela représente moins d’investissement pour démarrer.
Je suis également délégué Safer de ma commune. La Safer permet de maintenir des prix raisonnables sur les ventes de foncier. Elle permet d’accompagner les installations. On entend souvent des critiques de la Safer. Expliquer les priorités d’attribution sur le terrain n’est pas toujours simple. Quand il y a plusieurs candidats, on ne peut pas toujours contenter tout le monde. Ce qui fonctionne bien, c’est quand les candidats s’entendent, qu’ils partagent sans qu’il y ait besoin de trancher pour eux. C’est tout l’objectif des réunions locales.

Votre vision de la Fédé a-t-elle changé ?
O.B. : Pour moi, c’est toujours important que ce soit les agriculteurs qui défendent leur droit. Mais j’ai l’impression que les agriculteurs sont de plus en plus individualistes, est-ce par manque de temps ? ou de priorités – famille, loisirs ? Pourtant, c’est essentiel que notre profession soit représentée, que l’on prenne des positions pour notre métier.


Un message pour la jeune génération ?
O.B. : N’hésitez pas à vous engager ! Même si cela peut prendre du temps, on est de moins en moins de paysans, on a besoin d’être de plus en plus solidaires pour défendre notre métier. L’avenir est entre nos mains !