Elevage bovin
Comment donner du sens à notre métier d'éleveurs quand ce dernier ne cesse d'être attaqué

Christian Bajard, président de la section bovine de la FDSEA, revient sur les attaques portées contre la filière et, plus récemment, à l’abattoir de Cuiseaux. Un coup de gueule qui remet les points sur les i.

 

Comment donner du sens à notre métier d'éleveurs quand ce dernier ne cesse d'être attaqué

Donner du sens à notre métier… ? Bien des éleveurs s’interrogent !

Semaine après semaine, les attaques fusent contre notre profession : menaces pour l’environnement, dangers pour la santé, inquiétudes sur le bien-être et que sais-je encore… Tout y passe, en prenant bien soin de présenter des sujets 100 % à charge pour entretenir la peur. Mais à quelles fins me direz vous ?

Les raisons de ces attaques sont multiples, mais certains ont des objectifs très clairs : dévaloriser les éleveurs et toute la filière pour, in fine, INTERDIRE L’ELEVAGE !

Ainsi, les associations L214 et L269 souhaitent-elles la fin de notre métier et à celle de notre filière, sans état d’âme. Et tous les moyens sont bons pour y parvenir. La semaine dernière, l’abattoir Bigard de Cuiseaux a ainsi été la cible d’attaques de ces associations marginales, mais habituées aux coups de com’ médiatiques.

Au nom de tous les éleveurs qui font honnêtement leur travail, qui pansent leurs bêtes avec soin, font naître leurs veaux avec passion mais vivent difficilement de leur métier, nous condamnons avec force ces agissements et demandons aux pouvoirs publics d’agir avec la même fermeté qu’ils doivent réserver à tous les délinquants.

Ce n’est pas supportable de voir un abattoir, pilier de son bassin d’emplois, et ses salariés être ainsi pris en otage. Nous souhaitons leur apporter notre soutien et leur exprimer notre solidarité eux qui, comme les agriculteurs, se lèvent tôt et travaillent dur pour permettre aux rayons de la distribution d’être approvisionnés en temps et en heure

Nous pouvons respecter le choix de ceux qui décident de ne plus consommer de viande, faute de le comprendre. Mais, en France, chacun doit avoir la liberté de manger un bon morceau de viande ! La liberté et la fierté, car nous pouvons légitimement être fiers de notre métier, n’en déplaise à certains.