PRÉVENTION
Faire preuve de dissuasion

Faire preuve de dissuasion
Dans la Drôme, un dispositif Vigi Agri 26 permet d’alerter en temps réel les agriculteurs des préjudices subis dans le monde agricole.

Certains agriculteurs font la triste expérience de voir leurs exploitations agricoles être au cœur d’incivilités. « Les intrusions et les vols de matériel agricole, comme les GPS des tracteurs ou encore le gasoil, sont les incivilités les plus courantes », estime Jean-Edouard Leroy, juriste au sein de la FNSEA. Mais les agriculteurs sont aussi exposés aux vols d’outillages, de métaux, de véhicules ou encore d’animaux. « La difficulté de mise en sûreté réside dans le fait de protéger des installations situées sur de vastes territoires et dispersées géographiquement », indique le site de la Gendarmerie nationale. En effet, souvent isolés des habitations, les exploitations agricoles sont plus vulnérables. Pour essayer de se prémunir au maximum des actes de délinquance, les agriculteurs sont encouragés à mettre en place des moyens de protection divers : alarmes avec détecteurs de présence, dispositifs d’éclairage, barrières ou portails à chaque entrée, serrures, présence de chiens, etc. « De plus en plus d’exploitants prennent le réflexe d’installer des caméras de surveillance », ajoute Jean-Edouard Leroy. 

Renforcer les liens avec les forces de l’ordre

Des actions peuvent aussi permettre de dissuader les voleurs, comme varier ses horaires de passage dans les bâtiments ou les pâtures pour brouiller les habitudes, garder un œil sur les passages et signaler les comportements suspects à la gendarmerie la plus proche, etc. « Il est important de renforcer les liens entre le monde agricole et les services de gendarmerie », prévient le juriste. Dans certains départements, comme dans la Drôme par exemple, la préfecture, le groupement de gendarmerie et la chambre d'agriculture ont mis en place un dispositif d'alerte par SMS, appelé Vigi Agri 26. Face à la recrudescence des actes de malveillance subis par les agriculteurs, ce dispositif permet ainsi de recevoir des alertes en temps réel sur d’éventuels préjudices subis par les exploitants agricoles. Enfin, si malgré tous ces moyens mis en œuvre, une infraction, quelle qu’elle soit, a tout de même lieu, il est recommandé de la signaler le plus vite possible à la brigade de gendarmerie la plus proche et de porter plainte afin de permettre aux enquêteurs de relever un maximum d’éléments constituant les preuves.

Amandine Priolet