Une édition sur fond d’inquiétude pour la filière viticole bourguignonne
La 165e Vente des vins des Hospices de Beaune a atteint, dimanche 16 novembre 2025, un total de 18,75 millions d’euros au marteau, soit 20,22 millions d’euros frais inclus, le troisième meilleur résultat de son histoire. Derrière cette performance et l’enthousiasme des enchérisseurs venus du monde entier, la filière des vins de Bourgogne a fait entendre une voix inhabituelle, grave et volontaire, par la bouche de ses deux coprésidents, Laurent Delaunay et François Labet, venus dénoncer un climat de défiance croissant envers le vin et une conjoncture économique préoccupante.
Traditionnellement tournée vers la célébration des terroirs et la promotion du vignoble, la conférence de presse du Comité Bourgogne (BIVB) a pris cette année un ton nettement plus combatif. « Le vin, c’est la France… sauf en France », ont lancé d’une même voix les coprésidents Laurent Delaunay et François Labet, exprimant un ras-le-bol profond face à ce qu’ils décrivent comme une stigmatisation croissante du secteur. Ils ont dénoncé les discours hygiénistes et prohibitionnistes, citant notamment des campagnes assimilant le vin à un « cocktail chimique et toxique » et les vignerons à des « dealers ». Les présidents ont regretté un climat idéologique déconnecté des réalités culturelles, alors même que la filière contribue fortement à la balance commerciale française et incarne un savoir-faire reconnu par l’Unesco qui a consacré au patrimoine mondial de l'humanité la gastronomie &a...
La suite est réservée à nos abonnés.