Rémunération des producteurs
La profession doit reconquérir la part de valeur ajoutée qui lui revient légitimement

Depuis des années, sans cesse, les producteurs ont été spoliés de la répartition de la valeur ajoutée au sein des filières, notamment par les GMS. Alors que se profilent les Etats généraux de l’Alimentation, la profession s’élève pour réclamer que les choses changent enfin. Il y a urgence !

 

La profession doit reconquérir la part de valeur ajoutée qui lui revient légitimement

Une nouvelle fois, les producteurs de lait ont eu recours à l'action syndicale pour alerter sur la situation critique de leurs exploitations, l'accélération des cessations d’activité et le désarroi qui les minent. La section des éleveurs laitiers de la FDSEA leur apporte à ce titre leur plus complet soutien.

Depuis dix ans, avec la mise en place de la Loi de modernisation de l'économie (LME), la grande distribution a mis sous pression toutes les filières agricoles. La guerre des prix se fait sur le dos des paysans : sur 100 € d'achats alimentaires, seuls 6,20 € leur reviennent !

Grâce à la mobilisation de la FNSEA, la loi Sapin 2 permet désormais de faire référence à des indices de coûts de production dans les contrats de la chaîne alimentaire. Mais force est de constater, une nouvelle fois, l'absence de traduction concrète : les paysans n'en voient toujours pas la couleur alors que les transformateurs sont dans l'incapacité de faire passer des hausses de prix auprès des grandes et moyennes surfaces.

Cette situation n'est plus acceptable, ni tenable !

Le président de la République a pris des engagements très fermes et a annoncé des Etats généraux de l'alimentation, en juillet prochain, qui devront aboutir « à un partage plus équilibré de la valeur ».

Il y a en effet urgence :

-       urgence à responsabiliser tous les acteurs autour de cette idée simple : l'alimentation a un prix !

-       urgence à rouvrir la LME s’il n’y a pas d’autres choix, car il faudra bien un engagement de la distribution à sortir de ce dogme des prix toujours plus bas.

Nous attendons maintenant des résultats.