Didier Touillon à Palinges
Bâtiment d'élevage : problème de ventilation partiellement résolu

A la tête d’un élevage de 160 vêlages en système naisseur-engraisseur, Didier Touillon a du procéder à plusieurs améliorations de ses bâtiments pour lutter contre des problèmes respiratoires touchant ses veaux.

Bâtiment d'élevage : problème de ventilation partiellement résolu

A Palinges, Didier Touillon constatait de gros problèmes respiratoires sur ses petits veaux en hiver. Un bosquet qui bordait le bâtiment perturbait la ventilation en créant un courant d’air. Ouvert sur un pan, le bâtiment a été fermé ce qui s’est traduit par moins de veaux malades, moins de récidives, confie l'éleveur. Mais le problème n’était pas totalement réglé. Aussi, l’hiver dernier, en s’inspirant de ce qu’il avait vu chez l’un de ses collègues du Charollais, Didier Touillon a fabriqué des toits amovibles sur ses parcs à veaux. Ce derniers sont constitués de cadres métalliques recouverts d’une toile géotextile. Ces panneaux sont fixés aux murs par des charnières et sont relevables à l’aide de palans manuels pour le curage du fumier. Ce dispositif a permis de « couper les retombées d’air sur les animaux », confie l’éleveur qui constate que le nombre de veaux malades a bien baissé. Les récidives ont chuté encore davantage et il n’y a plus besoin de vétérinaire, apprécie-t-il. « Mais le problème n’est pas encore résolu à 100 % », estime Didier qui envisage désormais d’améliorer la ventilation du bâtiment, dont les sorties d’air ne seraient pas assez importantes.

Procéder par étape

Rigoureux en terme de technique et très attentif aux conseils de ses techniciens, Didier Touillon avoue ne pas avoir trouvé de solution patente pour son problème. Le test des fumigènes n’a pas été très concluant. L’amélioration espérée grâce à une modification de la ventilation n’est pas certaine à ce stade. Pour l’heure, l’éleveur est contraint de procéder par étape en évaluant à chaque fois le degré d’amélioration. Le contexte particulier du parc bâtiment serait une explication à cette difficulté : proximité et orientation des édifices ; présence d’un bosquet…

C’est encore le plus ancien des trois bâtiments de l’élevage qui se révèle le plus sain pour les animaux, fait remarquer l’éleveur. Datant des années 1970, ouvert sur un pan et sans ventilation autre, cet édifice abrite les jeunes bêtes et les mâles à l’engraissement.

Le vétérinaire de l'exploitation estime pour sa part qu’avec près de 500 bovins sur un même site (160 vêlage en système naisseur-engraisseur) et des vêlages groupés induisant une centaine de naissances en un seul mois, on ne peut que difficilement éviter ce genre d’écueil.