Dégâts liés aux crues de juillet 2021
La FDSEA et les JA poursuivent leurs actions….

Après les crues exceptionnelles qui ont touché le Chalonnais et la Bresse sur la seconde quinzaine de juillet, la FDSEA et les JA se sont fortement mobilisés via une visite dès le 19 juillet avec le préfet et le président du Conseil départemental. Par la suite, le 5 août dernier, Joël Limouzin, vice-président de la FNSEA en charge de la gestion des risques, est venu prendre la mesure des secteurs touchés pour intervenir au national. 

La FDSEA et les JA poursuivent leurs actions….

Afin de préparer d’ores et déjà des demandes auprès du fonds de calamités, la FDSEA a organisé avec la DDT le 11 août dernier des visites dans les secteurs de la Bresse et du Chalonnais touchés par les inondations. Des parcelles ont ainsi été visitées sur : L’Abergement-de-Cuisery, Huilly-sur-seille, Frontenard, Bragny-sur-Saône et Gergy. L’objectif de ce tour de plaine était de faire une première évaluation des dégâts sur cultures et prairies avant d’envisager la constitution d’un dossier de reconnaissance en calamités agricoles.
Les représentants de la DDT présents lors de cette journée ont donc pu échanger avec des exploitants et constater l’ampleur des dégâts. À cette occasion, les représentants agricoles ont fortement insisté sur la nécessité de prévoir un dispositif spécifique pour cet aléa exceptionnel, de la même manière que des dispositifs spécifiques ont été mis en place à la suite des épisodes de gel dans le vignoble. En effet, sur cultures, un nombre important de producteurs ne sont pas assurés, et le fonds de calamités ne couvre pas les dégâts assurables. De plus sur prairies, si l’on s’en tient aux critères actuels du fonds de calamités, les producteurs des secteurs touchés par les inondations sur la Bresse et le Chalonnais sont aussi ceux qui sont généralement exclus des calamités du fait du critère des 13 % de perte de produit brut qui pénalise les éleveurs ayant des cultures et des prairies. Il y a donc un réel risque de double peine pour des producteurs qui les années précédentes sont passés à côté des indemnisations calamités sécheresse et qui cette année risqueraient d’être exclus des calamités pour les inondations si les critères d’éligibilité restent identiques. D’où la demande professionnelle d’un dispositif spécifique !
En parallèle, afin de ne pas ajouter une charge de stress supplémentaire aux exploitants déjà durement touchés par les inondations, la FDSEA et les JA ont adressé un courrier au préfet de Saône-et-Loire le 3 août, demandant d’exclure des dispositifs de contrôle les agriculteurs des secteurs inondés.

Thibault Laugâa

La député écrit au ministre

Après sa visite du 3 août à L’Abergement-de-Cuisery, relative aux dégâts causés par les inondations, la député Cécile Untermaier a saisi le ministre de l’Agriculture sur la question de l’accompagnement des agriculteurs concernés et sur la situation préoccupante des prairies. La député évoque également le cas de l’entreprise Agrival. Cécile Untermaier demande au ministre qu’à « cause exceptionnelle, mesures exceptionnelles ». Et d’expliquer le fond de sa pensée pour mettre notamment en place « un fonds de solidarité en lien avec le réchauffement climatique et les désastres qu’il entraîne dans le monde agricole, [et qui] doit être étudié avec l’ensemble des professionnels (...) pour permettre notamment une indemnisation des frais engagés à l’hectare. Des estimations précises pourront vous être transmises ultérieurement ; elles oscillent entre 200 euros pour la remise en état indispensable des prairies, 800 à 1.000 € pour les cultures et 10.000 € pour les cultures légumières bio. Chaque année, nous connaissons un épisode de cette nature avec des drames économiques et des tragédies humaines. Le régime des calamités agricoles, pour utile qu’il soit, ne remplit pas cet office ». Cécile Untermaier attire également l’attention de Julien Denormandie pour une gestion intelligente des dossiers Natura 2000, des SIE ou des contrats MAE après cette catastrophe. La député espère une réponse rapide du ministre car « la situation est grave et elle concerne tous les types de productions de ces secteurs. La colère et l’abattement ne doivent pas être ignorés ».