Châtenay, 150 ans d'existence
Le petit village de Châtenay, à quelques kilomètres de La Clayette, possède la particularité d'être bien plus "jeune" que ses voisins. La commune n'existe en effet "que" depuis 150 ans.
La commune de Châtenay fête depuis le 23 mars ses 150 ans d’existence. En 1875, ce jour concrétise « la soustraction des communes de Gibles et Saint-Racho du territoire de ce village, selon un décret du Président de la République », Patrice de Mac-Mahon.
Des églises trop loin
Les habitants du village étaient contraints de se rendre dans les églises, éloignées, de Gibles et de Saint-Racho. Ils désiraient avoir leur propre lieu de culte sur place et leur indépendance communale. La naissance d’un nouveau village leur permit de faire ériger l’église Saint-Joseph, en 1877, surmonté d’un clocher carré, ajouté entre 1899 et 1902.
L’histoire de Châtenay démarre grâce à trois habitants. Dès 1869, Pierre Corneloup, Jean-Marie Jolivet et Jean-Pierre Dufoux travaillent à délimiter un territoire, puis établir les projets de construction d’une école, d’une église et d’un presbytère, avant de lancer une souscription qui rassemble environ 17.000 Francs.
Une double perte
Ce nouveau village ampute Gibles des hameaux de Fonloup, Billebin, La Vaux, La Rochette, Sermaize et Châtenay. Saint-Racho perd principalement les Boucauds et les Bessets. En 1872, Gibles compte 1522 habitants puis 1285 en 1876. À Saint-Racho, la population passe de 876 habitants en 1872 à 705 quatre ans plus tard.
En 1876, 462 habitants sont dénombrés à Châtenay, soit 241 hommes et 221 femmes. La population est très jeune, avec 289 garçons et filles, non mariés. Si le village n’a pas encore d’église, il dispose déjà d’un curé, Claude Deguin, 36 ans. Le village s’étend sur une superficie de 806 hectares, dont 329 en céréales et cultures, 318 en bois, 246 en prairies, 3 en vignes.
