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Santé et croissance du veau (suite 3/4)

Démarrage dans les premières semaines de vie

L’objectif de tout élevage est de sevrer un maximum de veaux par rapport au nombre de vaches reproductrices. C’est la performance et la rentabilité de l’atelier naisseur qui en dépend ! Pour cela, il est impératif d’adopter une conduite appropriée des vaches allaitantes. La santé du veau ne se joue pas à partir du jour du vêlage, mais dès le dernier mois de gestation !
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La préparation des vaches au vêlage –souvent sous-estimée– est une des clés de la réussite pour avoir des veaux en bonne santé [étape 1]. Le management des veaux à la naissance, et notamment la gestion du colostrum, en est une autre [étape 2]. Un bon démarrage limitera grandement les problèmes de pathologies néonatales ultérieures [étape 3] et favorisera donc la croissance des veaux, sous réserve d’une conduite alimentaire et sanitaire appropriée [étape 4].
Il est également important de ne pas négliger les marchés auxquels sont destinés ces broutards car la réglementation sur les échanges communautaires ou les pays tiers peut être différente en termes d’exigences sanitaires, il faut donc s’y adapter.
Cette semaine, nous nous intéresserons à la 3e étape : le démarrage du veau dans ses premières semaines de vie.

Comment avoir du lait en quantité suffisante ?



La première source d’alimentation pour le veau après le colostrum, c’est le lait de sa mère. La quantité produite par cette dernière dépend de la ration qu’elle ingère à l’instant t mais également de la ration qu’elle a reçue avant vêlage. En effet, les lactocytes (cellules permettant la synthèse du lait) se mettent en place avant vêlage sous réserve d’une couverture énergétique et protéique optimale (cf 1ère étape dans notre édition précédente). En système allaitant, c’est d’abord le mode d’alimentation avant vêlage et en lactation plus que la génétique qui influe sur les qualités laitières des

mères.

Comment construire un rumen efficace ?



Pour développer correctement leur rumen, les veaux ont besoin de fibres (foin à disposition dans un râtelier dès 8 jours d’âge) pour développer le volume ruminal qui déterminera ensuite la capacité d’ingestion.
Ils ont également besoin d’un peu d’aliment plus concentré (comme par exemple de l’herbe de printemps qui a des valeurs nutritionnelles élevées ou un concentré acheté ou préparé à la ferme) pour permettre le développement des papilles ruminales nécessaires à l’absorption des nutriments synthétisés dans le rumen.
A

cidose des veaux ?



Les jeunes veaux sont sensibles à l’acidose. Ils ne sont pas capables d’évacuer une grande quantité d’acide de leur rumen puisque leurs papilles ruminales sont alors en construction.
L’acidose favorise le développement des coccidioses et des pathologies respiratoires.
Il est donc primordial d’éviter de distribuer des concentrés trop acidogènes à des petits veaux (de 0 à 4 mois d’âge) : au maximum 20 % de céréales à paille dans le concentré.
S’il s’agit d’un concentré acheté : le taux de cellulose brute doit être au minimum de 12 % et le taux de protéines de 18 à 20 % selon le fourrage apporté à côté (foin ou paille).

Prévention vaccinale ?



Un plan de vaccination adapté à l’élevage doit être réfléchi avec le vétérinaire : choix du (des) vaccin(s) en fonction des périodes de vêlage, des principales pathologies fréquemment rencontrées, des facteurs de risque de l’élevage… Pour cela, le Bilan sanitaire d’élevage réalisé annuellement avec son vétérinaire doit permettre d’orienter ces choix.
GDS 71