Accès au contenu
Portes ouvertes Farminove SENOZAN
Ventilation dynamique

Des brasseurs d’air pour donner de l’air aux animaux !

Les chaleurs caniculaires font souffrir les animaux, en particulier ceux qui sont engraissés en bâtiments. Il existe des solutions pour soulager les bovins exposés à la chaleur. Le brasseur d’air en est une.

Par Marc Labille et Anthony Aufrand, technicien Sicarev COOP
Des brasseurs d’air pour donner de l’air aux animaux !
Les brasseurs peuvent facilement être installés, fixés par des chaines à la charpente du bâtiment. Il faut compter un brasseur tous les 15 m environ pour créer un flux d’air efficace.

Lors d’épisodes de chaleur, les animaux engraissés en bâtiment sont directement exposés. La température ambiante élevée créée un inconfort. Les animaux sont plus agités, se concentrent et se concurrencent sur les zones les moins chaudes, recherchant une sensation d’air et de fraîcheur. Ils souillent les abords des abreuvoirs, détériorant les litières, se salissant davantage et les mouches prolifèrent. L’ingestion diminue et les performances de croissance peuvent être fortement diminuées voir stoppées durant plusieurs jours.

Préserver les performances

L’installation de brasseurs génère un flux d’air directement sur les animaux et créé une circulation d’air ainsi qu’une sensation de température plus fraîche sur tout le bâtiment. Cette ventilation mécanique apporte un confort pour les animaux, qui vont se répartir de façon homogène sur l’air paillée. Ils vont pouvoir se coucher sans phénomène de concurrence. Limitant leur salissement, les brasseurs vont économiser la litière, limiter la prolifération d’insectes volants et surtout éviter une baisse de l’ingestion et donc maintenir les performances de croissance et d’engraissement.

Un investissement judicieux

Pour un bâtiment d’engraissement de 100 places, compter un investissement à hauteur de 5.000 € HT ; 50 €/place sur 5 ans = 10 €/tête/an pendant 5 ans. Un tel investissement représente l’équivalent de 1,5 kg de carcasse soit 12 g de GMQ à compenser, sans compter les économies de litière liées à l’assèchement. À chaque épisode de stress thermique, la performance d’un taurillon peut s’effondrer de 500 g/jour soit une incidence économique de plus de 100 €/tête. Les brasseurs d’air constituent donc un investissement judicieux tant sur le bien-être animal que sur le plan économique ! À noter que l’électricité nécessaire peut être produite par la toiture en panneaux photovoltaïque

Les brasseurs peuvent être facilement installés, fixés par des chaînes à la charpente du bâtiment. Il faut compter un brasseur tous les 15 m environ pour créer un flux d’air efficace.

On sait aussi que les brasseurs d’air permettent d’évacuer facilement les différentes poussières et les excès d’ammoniac (pouvant causer des lésions respiratoires). Une bonne ventilation permettra de limiter la pression des agents pathogènes responsables des maladies respiratoires en engraissement.

 

 

L’abreuvement aussi

L’abreuvement aussi

Dans ces mêmes conditions de températures élevées, l’accès à l’eau est capital. Les consommations d’eau peuvent être multipliées par deux. De ce fait, le choix du type d’abreuvoir est déterminant. Privilégier des abreuvoirs offrant une réserve d’eau, un débit correct (25 l/min) et un positionnement limitant les phénomènes de concurrence. Ainsi, on tend à maintenir des lots d’animaux calmes, qui après avoir bu facilement et suffisamment, peuvent conserver un rythme normal (temps de consommation d’aliment, d’abreuvement et temps de repos sur litière) limitant ainsi les baisses de performances.