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La santé au travail

Échauffements et étirements font partie du travail !

Alors que les consultations pour des troubles musculo-squelettiques se multiplient auprès des professionnels de santé, la caisse régionale MSA de Bourgogne souhaite instaurer des programmes d’échauffement et d’étirement à effectuer avant et après la prise de poste. Un premier domaine viticole a accepté de tester ces exercices, le domaine Montbarbon à Viré.

Échauffements et étirements font partie du travail !

Certains pourraient être surpris de voir Jacky et Martine Montbarbon et leurs salariés pratiquer leurs exercices en bordure de vigne tous les matins... Certes ! Mais les bénéfices qu’ils en retirent font que pour rien au monde ils ne reviendraient en arrière. C'est-à-dire à l’époque où ils débutaient leurs journées sans échauffement, ne faisant une pause ou ne prenant une autre posture que lorsque la douleur s’était installée.
Car c’est bien de cela dont il s’agit : préserver son corps, adopter les bons gestes pour repousser au maximum voire, éviter complétement, l’apparition de troubles musculo-squelettiques, les fameux TMS.
« Avec les surfaces qui s’agrandissent, nous-mêmes et les personnes qui interviennent chez nous nous faisons de plus en plus des gestes très répétitifs ». Une « dérive » qui vient aussi du fait qu’il est plus simple et plus rapide pour l’organisation du travail de toute une équipe de former correctement chaque personne à une tâche : elle gagne en rapidité et en efficacité en se spécialisant sur une technique précise. Mais le revers de la médaille peut donc être l’apparation de troubles et de douleurs, conduisant à la médication ou pire, à l’arrêt de travail.

Portés volontaires

C’est pour ne pas en arriver là que le couple propriétaire du domaine Montbarbon s’est tourné vers la MSA. « Au départ, nous avons contacté l’infirmière de la MSA pour savoir si la mutuelle pouvait prendre en charge des séances d’ostéopathie, relate Martine Montbarbon. C’est à la suite de cette demande qu'ils nous ont proposé de tester un programme. On a donc accepté... ».
L'éuipe de la prévention santé de la MSA avait entendu parler d'une première expérience de ce type en Franche-Comté. Dans l'optique de test d'un programme, elle a contacté ces mêmes professionnels du milieu paramédical du Doubs (voir encadré).
Le domaine Montbarbon a donc reçu la visite du coach en activité physique adaptée et santé, Alexandre Guyot, qui est resté plusieurs heures sur le domaine, à observer les gestes et postures des différentes personnes, dans les vignes et à la cave. Il a également tendu l’oreille à leurs douleurs naissantes.
De cette phase diagnostic, il en est ressorti des recommandations sur les mouvements à adopter. Les visites suivantes ont servi à mettre en place différents exercices d’échauffement avant la prise de poste et d’étirement pour la fin de journée. Le domaine teste ainsi ce programme depuis une année environ.

S’échauffer, comme les sportifs

« Quand on est viticulteur, les poignets, le dos, le cou sont très sollicités », reconnaît Martine Montbarbon. L’idée est donc de les échauffer en douceur avant de les soumettre à un exercice rapidement intensif ou trop répétitif. « On ne conçoit pas de débuter un sport sans s’échauffer. Il est donc normal pour moi de considèrer que pour le travail, c’est la même chose », explique Jean-Jacques Féral, l’un des salariés du domaine. Celui-ci a tout de suite trouvé beaucoup d’intérêt à ce programme car les bénéfices ont été immédiats : « je n’ai pas eu de douleurs au dos de tout l’hiver ».
« Tous ces exercices coulent finalement du bon sens, souligne Martine Montbarbon, mais qu’ils aient été mis en place dans ce cadre professionnel nous a permis de bien en prendre conscience et nous contraint à plus les appliquer ».
Cependant, évidemment, toutes les saisons et la charge de travail qui en découle ne permettent pas encore la même régularité. « Cet hiver nous avons été plus assidus, avoue Jacky Montbarbon. C’était plus facile de faire ces cinq minutes d’échauffement avant de partir tous ensemble dans les vignes ».
Alors que ce printemps… « on est tous plus autonomes, plus bousculés et nous n’avons pas les mêmes horaires », regrette-t-il. Chacun part en effet de son côté, charge à lui de se discipliner et de s’échauffer seul.

Dès les premiers signes

Maintenant que ces différents gestes leur ont été montrés par un professionnel, Martine et Jacky Montbarbon souhaitent que ces gestes soient connus de tous leurs salariés, permanents bien évidemment, mais occasionnels aussi : « les fiches des différents exercices sont à disposition dans le bureau où ils arrivent, précise Martine. Mais il est vrai que c’est plus motivant de les faire ensemble, on peut se corriger les uns les autres ».
Depuis un an, chacun sur le domaine se sent moins tendu, est plus attentif aux premiers signaux de douleur et en cas d’apparition sait mieux comment la gérer : « il nous arrive aussi de les faire en cours de journée, au milieu des rangs, dès que le besoin s’en fait sentir », précise ainsi Jennifer Rossignol, la seconde employée. « Nous le conseillons à tout le monde. Et tant pis si certains trouvent cela bizarre ou comme une perte de temps - ce qui n'en est pas une ! Nous, nous n’y voyons que du bénéfice ! », conclut Martine souriante, convaincue… et détendue.

La vidéo "Sportez-vous mieux au travail" est visible sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=51P9LunO-mM

 

Échauffements et étirements font partie du travail !

Échauffements et étirements font partie du travail !

Certains pourraient être surpris de voir Jacky et Martine Montbarbon et leurs salariés pratiquer leurs exercices en bordure de vigne tous les matins... Certes ! Mais les bénéfices qu’ils en retirent font que pour rien au monde ils ne reviendraient en arrière. C'est-à-dire à l’époque où ils débutaient leurs journées sans échauffement, ne faisant une pause ou ne prenant une autre posture que lorsque la douleur s’était installée.
Car c’est bien de cela dont il s’agit : préserver son corps, adopter les bons gestes pour repousser au maximum voire, éviter complétement, l’apparition de troubles musculo-squelettiques, les fameux TMS.
« Avec les surfaces qui s’agrandissent, nous-mêmes et les personnes qui interviennent chez nous nous faisons de plus en plus des gestes très répétitifs ». Une « dérive » qui vient aussi du fait qu’il est plus simple et plus rapide pour l’organisation du travail de toute une équipe de former correctement chaque personne à une tâche : elle gagne en rapidité et en efficacité en se spécialisant sur une technique précise. Mais le revers de la médaille peut donc être l’apparation de troubles et de douleurs, conduisant à la médication ou pire, à l’arrêt de travail.

Portés volontaires

C’est pour ne pas en arriver là que le couple propriétaire du domaine Montbarbon s’est tourné vers la MSA. « Au départ, nous avons contacté l’infirmière de la MSA pour savoir si la mutuelle pouvait prendre en charge des séances d’ostéopathie, relate Martine Montbarbon. C’est à la suite de cette demande qu'ils nous ont proposé de tester un programme. On a donc accepté... ».
L'éuipe de la prévention santé de la MSA avait entendu parler d'une première expérience de ce type en Franche-Comté. Dans l'optique de test d'un programme, elle a contacté ces mêmes professionnels du milieu paramédical du Doubs (voir encadré).
Le domaine Montbarbon a donc reçu la visite du coach en activité physique adaptée et santé, Alexandre Guyot, qui est resté plusieurs heures sur le domaine, à observer les gestes et postures des différentes personnes, dans les vignes et à la cave. Il a également tendu l’oreille à leurs douleurs naissantes.
De cette phase diagnostic, il en est ressorti des recommandations sur les mouvements à adopter. Les visites suivantes ont servi à mettre en place différents exercices d’échauffement avant la prise de poste et d’étirement pour la fin de journée. Le domaine teste ainsi ce programme depuis une année environ.

S’échauffer, comme les sportifs

« Quand on est viticulteur, les poignets, le dos, le cou sont très sollicités », reconnaît Martine Montbarbon. L’idée est donc de les échauffer en douceur avant de les soumettre à un exercice rapidement intensif ou trop répétitif. « On ne conçoit pas de débuter un sport sans s’échauffer. Il est donc normal pour moi de considèrer que pour le travail, c’est la même chose », explique Jean-Jacques Féral, l’un des salariés du domaine. Celui-ci a tout de suite trouvé beaucoup d’intérêt à ce programme car les bénéfices ont été immédiats : « je n’ai pas eu de douleurs au dos de tout l’hiver ».
« Tous ces exercices coulent finalement du bon sens, souligne Martine Montbarbon, mais qu’ils aient été mis en place dans ce cadre professionnel nous a permis de bien en prendre conscience et nous contraint à plus les appliquer ».
Cependant, évidemment, toutes les saisons et la charge de travail qui en découle ne permettent pas encore la même régularité. « Cet hiver nous avons été plus assidus, avoue Jacky Montbarbon. C’était plus facile de faire ces cinq minutes d’échauffement avant de partir tous ensemble dans les vignes ».
Alors que ce printemps… « on est tous plus autonomes, plus bousculés et nous n’avons pas les mêmes horaires », regrette-t-il. Chacun part en effet de son côté, charge à lui de se discipliner et de s’échauffer seul.

Dès les premiers signes

Maintenant que ces différents gestes leur ont été montrés par un professionnel, Martine et Jacky Montbarbon souhaitent que ces gestes soient connus de tous leurs salariés, permanents bien évidemment, mais occasionnels aussi : « les fiches des différents exercices sont à disposition dans le bureau où ils arrivent, précise Martine. Mais il est vrai que c’est plus motivant de les faire ensemble, on peut se corriger les uns les autres ».
Depuis un an, chacun sur le domaine se sent moins tendu, est plus attentif aux premiers signaux de douleur et en cas d’apparition sait mieux comment la gérer : « il nous arrive aussi de les faire en cours de journée, au milieu des rangs, dès que le besoin s’en fait sentir », précise ainsi Jennifer Rossignol, la seconde employée. « Nous le conseillons à tout le monde. Et tant pis si certains trouvent cela bizarre ou comme une perte de temps - ce qui n'en est pas une ! Nous, nous n’y voyons que du bénéfice ! », conclut Martine souriante, convaincue… et détendue.

La vidéo "Sportez-vous mieux au travail" est visible sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=51P9LunO-mM

 

Échauffements et étirements font partie du travail !

Échauffements et étirements font partie du travail !

Certains pourraient être surpris de voir Jacky et Martine Montbarbon et leurs salariés pratiquer leurs exercices en bordure de vigne tous les matins... Certes ! Mais les bénéfices qu’ils en retirent font que pour rien au monde ils ne reviendraient en arrière. C'est-à-dire à l’époque où ils débutaient leurs journées sans échauffement, ne faisant une pause ou ne prenant une autre posture que lorsque la douleur s’était installée.
Car c’est bien de cela dont il s’agit : préserver son corps, adopter les bons gestes pour repousser au maximum voire, éviter complétement, l’apparition de troubles musculo-squelettiques, les fameux TMS.
« Avec les surfaces qui s’agrandissent, nous-mêmes et les personnes qui interviennent chez nous nous faisons de plus en plus des gestes très répétitifs ». Une « dérive » qui vient aussi du fait qu’il est plus simple et plus rapide pour l’organisation du travail de toute une équipe de former correctement chaque personne à une tâche : elle gagne en rapidité et en efficacité en se spécialisant sur une technique précise. Mais le revers de la médaille peut donc être l’apparation de troubles et de douleurs, conduisant à la médication ou pire, à l’arrêt de travail.

Portés volontaires

C’est pour ne pas en arriver là que le couple propriétaire du domaine Montbarbon s’est tourné vers la MSA. « Au départ, nous avons contacté l’infirmière de la MSA pour savoir si la mutuelle pouvait prendre en charge des séances d’ostéopathie, relate Martine Montbarbon. C’est à la suite de cette demande qu'ils nous ont proposé de tester un programme. On a donc accepté... ».
L'éuipe de la prévention santé de la MSA avait entendu parler d'une première expérience de ce type en Franche-Comté. Dans l'optique de test d'un programme, elle a contacté ces mêmes professionnels du milieu paramédical du Doubs (voir encadré).
Le domaine Montbarbon a donc reçu la visite du coach en activité physique adaptée et santé, Alexandre Guyot, qui est resté plusieurs heures sur le domaine, à observer les gestes et postures des différentes personnes, dans les vignes et à la cave. Il a également tendu l’oreille à leurs douleurs naissantes.
De cette phase diagnostic, il en est ressorti des recommandations sur les mouvements à adopter. Les visites suivantes ont servi à mettre en place différents exercices d’échauffement avant la prise de poste et d’étirement pour la fin de journée. Le domaine teste ainsi ce programme depuis une année environ.

S’échauffer, comme les sportifs

« Quand on est viticulteur, les poignets, le dos, le cou sont très sollicités », reconnaît Martine Montbarbon. L’idée est donc de les échauffer en douceur avant de les soumettre à un exercice rapidement intensif ou trop répétitif. « On ne conçoit pas de débuter un sport sans s’échauffer. Il est donc normal pour moi de considèrer que pour le travail, c’est la même chose », explique Jean-Jacques Féral, l’un des salariés du domaine. Celui-ci a tout de suite trouvé beaucoup d’intérêt à ce programme car les bénéfices ont été immédiats : « je n’ai pas eu de douleurs au dos de tout l’hiver ».
« Tous ces exercices coulent finalement du bon sens, souligne Martine Montbarbon, mais qu’ils aient été mis en place dans ce cadre professionnel nous a permis de bien en prendre conscience et nous contraint à plus les appliquer ».
Cependant, évidemment, toutes les saisons et la charge de travail qui en découle ne permettent pas encore la même régularité. « Cet hiver nous avons été plus assidus, avoue Jacky Montbarbon. C’était plus facile de faire ces cinq minutes d’échauffement avant de partir tous ensemble dans les vignes ».
Alors que ce printemps… « on est tous plus autonomes, plus bousculés et nous n’avons pas les mêmes horaires », regrette-t-il. Chacun part en effet de son côté, charge à lui de se discipliner et de s’échauffer seul.

Dès les premiers signes

Maintenant que ces différents gestes leur ont été montrés par un professionnel, Martine et Jacky Montbarbon souhaitent que ces gestes soient connus de tous leurs salariés, permanents bien évidemment, mais occasionnels aussi : « les fiches des différents exercices sont à disposition dans le bureau où ils arrivent, précise Martine. Mais il est vrai que c’est plus motivant de les faire ensemble, on peut se corriger les uns les autres ».
Depuis un an, chacun sur le domaine se sent moins tendu, est plus attentif aux premiers signaux de douleur et en cas d’apparition sait mieux comment la gérer : « il nous arrive aussi de les faire en cours de journée, au milieu des rangs, dès que le besoin s’en fait sentir », précise ainsi Jennifer Rossignol, la seconde employée. « Nous le conseillons à tout le monde. Et tant pis si certains trouvent cela bizarre ou comme une perte de temps - ce qui n'en est pas une ! Nous, nous n’y voyons que du bénéfice ! », conclut Martine souriante, convaincue… et détendue.

La vidéo "Sportez-vous mieux au travail" est visible sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=51P9LunO-mM

 

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