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Exonérations TO – DE

Exonérations Tode : Suppression du dispositif en 2019, une pétition en ligne pour s'opposer à sa suppression

En 2010, a été créé un dispositif spécifique au secteur agricole qui permet à tout employeur de main d’œuvre de bénéficier d’exonérations de cotisations patronales lorsqu’il embauche des salariés saisonniers. Ces exonérations pour les travailleurs occasionnels – demandeurs d’emploi (TO-DE) permettent de réduire le coût de la main d’œuvre.

Par Publié par Cédric Michelin
Exonérations Tode : Suppression du dispositif en 2019, une pétition en ligne pour s'opposer à sa suppression

L’exonération varie selon la rémunération brute versée au salarié. Dégressive à partir de 1,25 fois le SMIC, elle devient nulle au-delà de 1,5 fois le SMIC. La durée d’exonération des cotisations est de 119 jours ouvrés consécutifs ou non par année civile et par salarié. Au-delà, l’employeur peut faire le choix de bénéficier de la réduction FILLON au profit de l’exonération TO-DE. Pour rappel, ces deux dispositifs ne peuvent pas se cumuler. Dans son projet de loi de Finances pour la sécurité sociale pour 2019, le Gouvernement prévoit la suppression de cette exonération à compter du 1er janvier 2019, en même temps que celle du CICE. Son souhait est de compenser la suppression de ces deux dispositifs par un allègement général des charges patronales. Un allègement supplémentaire de 4 points au niveau du SMIC est prévu, mais ne sera applicable qu’à compter du 1er octobre 2019. Ainsi, pour les employeurs qui utilisent l’allègement FILLON et CICE, le taux de charges patronales passe de 8,87% à 5,54%. Or, pour les employeurs qui utilisent le TODE et le CICE, le taux des charges patronales passe de 3,66% à 5,54%.

La suppression du dispositif TO-DE risque donc d’entrainer de graves conséquences pour l’agriculture française, c’est-à-dire une perte de compétitivité du fait de l’augmentation du coût horaire de travail. Le salaire horaire minimum est de 9,88 euros. Le taux de cotisations patronales s’élève à 42% soit un coût total horaire d’environ 13,88 euros. La suppression annoncée du dispositif TO-DE aboutirait à une perte financière de 240 euros par contrat saisonnier. A titre d’exemple, pour la région Bourgogne – Franche-Comté, en 2016, 62 842 contrats saisonniers ont été signés. La perte financière s’élèverait alors à un peu plus de 15 millions d’euros.

Exonérations Tode : Suppression du dispositif en 2019, une pétition en ligne pour s'opposer à sa suppression

Exonérations Tode : Suppression du dispositif en 2019, une pétition en ligne pour s'opposer à sa suppression

L’exonération varie selon la rémunération brute versée au salarié. Dégressive à partir de 1,25 fois le SMIC, elle devient nulle au-delà de 1,5 fois le SMIC. La durée d’exonération des cotisations est de 119 jours ouvrés consécutifs ou non par année civile et par salarié. Au-delà, l’employeur peut faire le choix de bénéficier de la réduction FILLON au profit de l’exonération TO-DE. Pour rappel, ces deux dispositifs ne peuvent pas se cumuler. Dans son projet de loi de Finances pour la sécurité sociale pour 2019, le Gouvernement prévoit la suppression de cette exonération à compter du 1er janvier 2019, en même temps que celle du CICE. Son souhait est de compenser la suppression de ces deux dispositifs par un allègement général des charges patronales. Un allègement supplémentaire de 4 points au niveau du SMIC est prévu, mais ne sera applicable qu’à compter du 1er octobre 2019. Ainsi, pour les employeurs qui utilisent l’allègement FILLON et CICE, le taux de charges patronales passe de 8,87% à 5,54%. Or, pour les employeurs qui utilisent le TODE et le CICE, le taux des charges patronales passe de 3,66% à 5,54%.

La suppression du dispositif TO-DE risque donc d’entrainer de graves conséquences pour l’agriculture française, c’est-à-dire une perte de compétitivité du fait de l’augmentation du coût horaire de travail. Le salaire horaire minimum est de 9,88 euros. Le taux de cotisations patronales s’élève à 42% soit un coût total horaire d’environ 13,88 euros. La suppression annoncée du dispositif TO-DE aboutirait à une perte financière de 240 euros par contrat saisonnier. A titre d’exemple, pour la région Bourgogne – Franche-Comté, en 2016, 62 842 contrats saisonniers ont été signés. La perte financière s’élèverait alors à un peu plus de 15 millions d’euros.