Congrès
Gouverner « plus et mieux »
A l’issue du congrès de la FNSEA à Troyes, Xavier Beulin s’est posté
comme le meneur d’un syndicat qui prône le redressement productif. Vêtu
d’une marinière, il a tapé du poing sur de nombreux sujets épineux :
prix dans les GMS, Pac, environnement … Et le ministre n’a pas eu
d’autre choix que de répondre.
comme le meneur d’un syndicat qui prône le redressement productif. Vêtu
d’une marinière, il a tapé du poing sur de nombreux sujets épineux :
prix dans les GMS, Pac, environnement … Et le ministre n’a pas eu
d’autre choix que de répondre.
Personne ne le savait avant l’entrée en scène de Xavier Beulin mais la marinière Petit Bateau est fabriquée à Troyes, ville qui a accueilli le congrès de la FNSEA du 26 au 28 mars. Le président de la FNSEA n’était pas peu fier avec son tee-shirt rayé devenu le symbole du redressement productif depuis la couverture « made in France » du Parisien magazine représentant le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg.
Trêve de plaisanterie, à peine entré en scène, Xavier Beulin entame un discours syndicaliste et les applaudissements retentissent. Fortifié depuis les élections chambre, le syndicat majoritaire réaffirme son positionnement de leader. « Monsieur le ministre de l’Agriculture, vous devez travailler autrement, travaillez plus et mieux », interpelle le président de la FNSEA et met en garde : « ne vous servez pas de nous pour relayer les décisions qui ne sont pas les nôtres ». Passé la réaffirmation du positionnement syndical, Xavier Beulin embraye sur le concret. « Nous devons pouvoir répercuter l’évolution des coûts de production » et d’évoquer une fois de plus les accords du 3 mai qui devrait permettre une meilleure répercussion de la volatilité des coûts des matières premières. Sur ce point, Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture a annoncé avoir saisi le conseil d’Etat pour modifier les éléments législatifs de la Loi de modernisation de l’économie (LME) avant la présentation en juin par le gouvernement dans le cadre de la loi de Consommation. Il a également insisté sur « des clauses de renégociation » inscrites dans la LME et sur des « contrats à respecter » entre producteurs, transformateurs et distributeurs. A ce propos, trois réunions auront lieu : le 8 avril pour le lait, le 15 avril pour la filière porcine et le 18 avril pour la volaille. Plus spécifiquement sur le lait, Xavier Beulin demande à ce que le litre de lait soit payer trois centimes de plus aux éleveurs afin qu’il absorbe les charges liés à l’augmentation du prix des céréales et des oléagineux. Une demande qui « n’a pas été entendue » lors des négociations commerciales de cette année. De fait, des manifestations seront organisées le 12 avril dans les départements suivi d’un rendez-vous national à Paris le 23 juin.
Environnement et Pac
Peu avare des phrases chocs, Xavier Beulin a fustigé le projet agroécologique si cher Stéphane Le Foll : « Quand il n’y aura plus de paysans, nous serons les champions du monde de l’agroécologie ! » Le syndicat majoritaire veut du « pragmatisme » et stopper « l’empilement de normes contre-productives » comme par exemple, l’extension des zones vulnérables, la protection des cultures, les dates nationales d’épandage, le stockage de l’eau ou encore le très délicat sujet de la réintroduction du loup « incompatible avec le pastoralisme ». Stéphane Le Foll répond sous les sifflements de la salle « je partage l’idée que l’on ne peut pas accumuler les normes les unes derrière les autres mais il faut faire en sorte que l’on avance et je vous fais confiance sur la question de l’agroécologie ! » Concernant la Pac, le cahier de doléances de la FNSEA reste inchangé : pas de 7 % de surface d’intérêt écologique, une convergence raisonnée, pas de politique à 22 régions pour le deuxième pilier, des outils pour la gestion des risques … Stéphane Le Foll a rappelé les points positifs. A savoir que le couplage des aides pourrait être augmenté à 15 %, les quotas sucriers jusqu’à 2020 ou encore les droits de plantation maintenus. Les décisions sont maintenant dans les mains du trilogue à savoir la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil des ministres. Pour clôturer le congrès, Xavier Beulin a remis au ministre sa marinière aux rayures vertes, plus appropriée aux couleurs de l’agriculture que le bleu pour « ne pas oublier ce qui a été dit. »
Un plan de méthanisation de 1000 unités
FNSEA : vers la création d’une association d’aide aux plus démunis
A l’occasion du Congrès de la FNSEA, Xavier Beulin a annoncé la création prochaine d’une association d’aide aux plus démunis. « L’Union européenne a décidé de réduire de 40 % l’aide alimentaire. Nous ne pouvons laisser 20 à 25 millions d’Européens ne pas se nourrir correctement. Ce n’est pas parce qu’on est démuni, qu’on n’a pas droit à l’alimentation ». Cette association à laquelle la rue de la Baume travaille depuis près d’un an, va associer la FNSEA bien entendu, des organisations caritatives (Secours populaire, Restos du Cœur, Banques alimentaires, Croix Rouge) ainsi que des structures professionnelles et interprofessionnelles de la filière, le Cniel, la Fédération nationale des coopératives laitières et la Fédération nationale des industries laitières pour commencer. Parmi les objectifs assignés à cette association, l’organisation des dons des agriculteurs, la réduction des pertes le long de la chaîne alimentaire et la lutte contre le gaspillage. L’idée aussi est que ces dons en nature des agriculteurs puissent bénéficier de la déduction fiscale de 60 %. Actuellement seuls les dons en espèces aux associations peuvent bénéficier de cet avantage fiscal. Jean-Michel Lemétayer, l’ancien président de la FNSEA, rappelait au Salon de l’Agriculture que le don d’une tonne de lait représentait une aide de 300 euros, qui n’est actuellement pas reconnu par l’administration fiscale.
Trêve de plaisanterie, à peine entré en scène, Xavier Beulin entame un discours syndicaliste et les applaudissements retentissent. Fortifié depuis les élections chambre, le syndicat majoritaire réaffirme son positionnement de leader. « Monsieur le ministre de l’Agriculture, vous devez travailler autrement, travaillez plus et mieux », interpelle le président de la FNSEA et met en garde : « ne vous servez pas de nous pour relayer les décisions qui ne sont pas les nôtres ». Passé la réaffirmation du positionnement syndical, Xavier Beulin embraye sur le concret. « Nous devons pouvoir répercuter l’évolution des coûts de production » et d’évoquer une fois de plus les accords du 3 mai qui devrait permettre une meilleure répercussion de la volatilité des coûts des matières premières. Sur ce point, Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture a annoncé avoir saisi le conseil d’Etat pour modifier les éléments législatifs de la Loi de modernisation de l’économie (LME) avant la présentation en juin par le gouvernement dans le cadre de la loi de Consommation. Il a également insisté sur « des clauses de renégociation » inscrites dans la LME et sur des « contrats à respecter » entre producteurs, transformateurs et distributeurs. A ce propos, trois réunions auront lieu : le 8 avril pour le lait, le 15 avril pour la filière porcine et le 18 avril pour la volaille. Plus spécifiquement sur le lait, Xavier Beulin demande à ce que le litre de lait soit payer trois centimes de plus aux éleveurs afin qu’il absorbe les charges liés à l’augmentation du prix des céréales et des oléagineux. Une demande qui « n’a pas été entendue » lors des négociations commerciales de cette année. De fait, des manifestations seront organisées le 12 avril dans les départements suivi d’un rendez-vous national à Paris le 23 juin.
Environnement et Pac
Peu avare des phrases chocs, Xavier Beulin a fustigé le projet agroécologique si cher Stéphane Le Foll : « Quand il n’y aura plus de paysans, nous serons les champions du monde de l’agroécologie ! » Le syndicat majoritaire veut du « pragmatisme » et stopper « l’empilement de normes contre-productives » comme par exemple, l’extension des zones vulnérables, la protection des cultures, les dates nationales d’épandage, le stockage de l’eau ou encore le très délicat sujet de la réintroduction du loup « incompatible avec le pastoralisme ». Stéphane Le Foll répond sous les sifflements de la salle « je partage l’idée que l’on ne peut pas accumuler les normes les unes derrière les autres mais il faut faire en sorte que l’on avance et je vous fais confiance sur la question de l’agroécologie ! » Concernant la Pac, le cahier de doléances de la FNSEA reste inchangé : pas de 7 % de surface d’intérêt écologique, une convergence raisonnée, pas de politique à 22 régions pour le deuxième pilier, des outils pour la gestion des risques … Stéphane Le Foll a rappelé les points positifs. A savoir que le couplage des aides pourrait être augmenté à 15 %, les quotas sucriers jusqu’à 2020 ou encore les droits de plantation maintenus. Les décisions sont maintenant dans les mains du trilogue à savoir la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil des ministres. Pour clôturer le congrès, Xavier Beulin a remis au ministre sa marinière aux rayures vertes, plus appropriée aux couleurs de l’agriculture que le bleu pour « ne pas oublier ce qui a été dit. »
Un plan de méthanisation de 1000 unités
Stéphane Le Foll a annoncé lors du congrès de la FNSEA le 28 mars vouloir 1.000 unités de méthanisation en France d’ici huit ans (contre 90 aujourd’hui). « Nous devons avoir la capacité de faire de l’énergie renouvelable », a-t-il indiqué. Il précisera le contour du nouveau plan « énergie méthanisation autonomie azote », à Pontivy dans le Morbihan au côté de Delphine Batho, la ministre de l’Ecologie le 29 mars. Xavier Beulin, le président de la FNSEA s’est dit « méfiant sur les propositions d’actions nouvelles » ayant surtout peur de nouvelles taxes comme par exemple, taxer l’azote minéral pour financer la méthanisation.
FNSEA : vers la création d’une association d’aide aux plus démunis
A l’occasion du Congrès de la FNSEA, Xavier Beulin a annoncé la création prochaine d’une association d’aide aux plus démunis. « L’Union européenne a décidé de réduire de 40 % l’aide alimentaire. Nous ne pouvons laisser 20 à 25 millions d’Européens ne pas se nourrir correctement. Ce n’est pas parce qu’on est démuni, qu’on n’a pas droit à l’alimentation ». Cette association à laquelle la rue de la Baume travaille depuis près d’un an, va associer la FNSEA bien entendu, des organisations caritatives (Secours populaire, Restos du Cœur, Banques alimentaires, Croix Rouge) ainsi que des structures professionnelles et interprofessionnelles de la filière, le Cniel, la Fédération nationale des coopératives laitières et la Fédération nationale des industries laitières pour commencer. Parmi les objectifs assignés à cette association, l’organisation des dons des agriculteurs, la réduction des pertes le long de la chaîne alimentaire et la lutte contre le gaspillage. L’idée aussi est que ces dons en nature des agriculteurs puissent bénéficier de la déduction fiscale de 60 %. Actuellement seuls les dons en espèces aux associations peuvent bénéficier de cet avantage fiscal. Jean-Michel Lemétayer, l’ancien président de la FNSEA, rappelait au Salon de l’Agriculture que le don d’une tonne de lait représentait une aide de 300 euros, qui n’est actuellement pas reconnu par l’administration fiscale.